Je n'ai jamais vraiment connu Thierry le Luron de son vivant. Trop petit, trop jeune. Mais j'ai appris la politique "époque contemporaine Giscard - Mitterand", avec ses sketches et ses magnifiques chansons indémodables. Ecoutez sa version de ma chanson préférée de Serge Lama "Souvenir Attention Danger" : elle n'a que peu vieilli.
"Mentir"... Adressée au président de l'époque, fin des années 70... Oh, si j'avais un peu de talent artistique, en musique, en écriture, aussi en chant et/ou imitation qui sait, j'aurais pu m'amuser à écrire une version actualisée...
Remplaçons Chamaillères par Neuilly. Ce ne seraient plus "les avions du Glam" qui "voyageraient sa famille", mais les jets et yachts des amis fortunés. Au revoir Bokassa, bonjour Khadafi et Poutine. Etc, etc...
"Barre, Mitterand, Chirac font comme toi"... C'est vrai, tout comme Bayrou, Royal et Delanoé, si on veut rajeunir la chanson... Parce que question mensonge, le mois post élection présidentielle a été un festival Royalien... Mentir, elle n'a pas gagné l'élection, mais coté mensogemètre, félicitation du jury...
Quant à Delanoé, durant la campagne des municipales, ne devait il pas avoir d'autres ambitions personnelles que Paris ?
Il pourrait aussi y avoir une autre chanson à écrire. Remplacer le verbe "mentir" par le verbe "trahir". Trahir, ça pourrait faire une belle chanson ça aussi. Applicable en tellement pleins de circonstances...
Revenons au président. Je pense que sur certains points, il a été sincère durant sa campagne. A la différence de Royal qui ne croyait pas la moitié des choses qu'elle défendait (elle l'a confirmé quelques semaines plus tard), et qui a joué le bluff de la saine colère un soir d'entre deux tours, il y avait sans doute plus de sincérité chez le candidat de droite...
Je ne l'excuse ni ne l'exempt, car la trahison est au moins aussi grave que le mensonge...
On peut se tromper, ne pas réussir. L'échec est excusable. Mettre en place des actions en lesquelles on croit mais qui finalement ne réussissent pas, c'est excusable. Le renoncement et la trahison le sont beaucoup moins.
Ne pas faire ce que l'on a dit, parce qu'on change d'opinion entre temps, parce que les priorités changent, et parce que la défense d'une certaine vision diplomatique de la France ou la lutte pour le pouvoir d'achat ne sont finalement plus tellement prioritaires... Ce n'est pas "mentir", mais plutôt "trahir" : ça ferait une belle chanson quand même.
"Trahir", "Mentir"... Dans sa vie personnelle, on pourrait en écrire des lignes sur la trahison. Est ce la peine que je s'apesantisse là dessus aujourd'hui ? Le spectre du mensonge et de la trahison est large. Il va d'une petite histoire entre Lac Léman et Cinq Pics de Rozan à des choix douloureux professionnels qui rendent les réveils difficiles et l'estomac amer. Des amis qui en fait n'en sont pas et donnent toute sa puissance à l'adage favori de mon professeur de technologie industrielle de l'ECAM : "On nait seul, on meurt seul : il faut apprendre à vivre seul" (et à faire tout seul ses devoirs).
"Trahir", "Mentir", deux protubérances malignes dans la langue française bien ancrées dans les comportements. Sans être plus naïf ni prétentieux que de nécessaire : je ne suis pas plus blanche colombe que ceux qui ont pu me faire du mal, et sans doute existe t'il des personnes, dans mes relations professionnelles, politiques, personnelles, familiales, qui ont considéré que ces verbes s'appliquait à moi.
Sinon, il parait que Samir Nasri va signer à Arsenal... Conclusion sans rapport avec l'ensemble du billet, quoique... Juste une touche technique du plat du pied pour conclure.
Et j'aurais bien aimé connaitre Thierry le Luron de son vivant : triste et cruelle maladie...
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