Il y a des matins où c’est douloureux d’aller au boulot. Parce que la tête lance comme si une demi finale de Top 14 Bayonne – Toulon se jouait à l’intérieur de son propre crane. Parce que bouger les bras demande un effort insupportable. Parce que les piques de douleurs qui parcourent les articulations, un peu en bas du dos, beaucoup dans les jambes, témoignent s’il en était besoin que la journée sera longue. Très longue…
Ce matin, j’ai l’impression d’avoir une gueule de bois carabinée. Gueule de bois Buckler, puisque hier n’était pas une journée où j’aurais fait grand honneur à la viticulture ou aux brasseries de mon pays… Non, une gueule de bois parce que hier était une mauvaise journée. Et que ce genre de lendemain est parfois davantage douloureux qu’un réveil alcoolisé…
Tout se termine par une soirée de Ligue des Champions catastrophique. Je ne parle plus de Marseille. Je suis écœuré, triste. Limite désespéré. La ligue des Champions est déjà finie pour mon équipe. Je me souviens qu’il à peine 3 mois, la vague de bonheur qui nous a étreint était d’une chaleur délicieuse. Aujourd’hui, la pluie est froide et amère…
Auxerre aussi. J’ai toujours adoré ce club. J’ai une affection réelle et particulière pour son entraineur, Jean Fernandez. Et hier non plus, à San Siro, ça n’a pas voulu sourire pour cette équipe qui s’est bien et courageusement défendue…
Enfin, l’anecdote, le petit verre de gnole à la fin d’un repas à 3 grammes par bras. Je parie 0-4 pour Chelsea, et finalement l’équipe qui reçoit sauve l’honneur à la fin. 1-4, c’est plus 0-4 : j’ai perdu 15 €, bordel.
J’imagine les commentaires de certains. « T’es con ! Hier la réforme des retraites a été votée : tous dans la rue camarade pour la lutte finale et patati et patata ». Oui, la pénible réforme des retraites a été votée. Oui, ça rajoute juste un joli nuage d’amertume dans mon café du matin. Pour pleins de raison. Le fond, et la forme, détestable. De la part de tout le monde.
Cette réforme est mauvaise. Factuellement, les spécialistes disent qu’il faudra remettre l’ouvrage sur la table vers 2020, parce que les retraites seront encore en salle état. Donc une « réforme » (mettons des guillemets : « réforme » signifie, par définition, « Changement dont le but est d'apporter des améliorations »…) qui dégrade une situation sans la « sauver » ne peut pas être considéré comme une bonne réforme. Le fait qu’elle ajoute un peu plus de poids sur cette classe moyenne qui n’en peut plus n’est pas à mettre à son crédit…
Ajoutons des attitudes indignes, de part et d’autres des rangs de l’Assemblée. Copé et Woerth qui insultent les rangs de l’opposition, avec des termes que je trouve insupportables. Certains députés d’opposition à l’attitude nauséabonde, qui hurlaient à la démission du président de l’Assemblée dans les couloirs. Indigne, ridicule, affligeant, et inquiétant.
Inquiétant parce que je me demande comment notre République pourra s’apaiser vu le climat actuel. Sachant que je ne suis pas de ceux qui pensent que la gauche actuelle, vu ses actions aujourd’hui, rendra cette République davantage présentable. Et surtout fera que nous vivrons mieux « ensemble ».
Après, y avait pleins d’autres choses qui rendait la journée d’hier bien à s’ouvrir les veines… Le Conseil d’Etat rejette le recours du FDN concernant la loi HADOPI. Attendons maintenant les premiers mails, et les premiers martyres anonymes d’HADOPI…
La guerre entre la France et la Commission Européenne, entre « Nicolas et Viviane », sur la "question des Roms". Là encore, on peut penser ce que l’on veut du fond. Je n’aime pas la « stigmatisation » de groupes de personnes, et les circulaires qui vont en ce sens (mais dont chut on n’est pas au courant). Mais je n’aime pas non plus les squats illégaux, et pense qu’il y a vraiment à repenser beaucoup de choses sur la gestion et la cohabitation entre communes et gens du voyage. Repenser ne signifie pas « expulser », mais ça ne signifie pas non plus « ne rien faire », car des problèmes il y en a.
Donc là encore, il y a ce qu’on dit de nous à l’extérieur. Viviane Reading donc, entre autre. Que je n’apprécie pas. A cause du football, oui. Grace à elle, nous avons Arsenal et l’Inter de Milan qui sont des équipes européennes, et plus anglaises ou italiennes.
Que cette damme fasse des amalgames que je trouve insupportable, ça m’est insupportable.
Mais d’un autre coté, on ne peut être sourd à ce qui « se dit de nous », de la France. J’avais lu un article de 20 minutes « la France est elle le pays le plus détesté du Monde ? ». Coupe du Monde, mais de Thierry Henry, bus de Patrice Evra, Nicolas Sarkozy, les grèves, les Roms, les Woerth Bétencourt.
Cet article met en avant en plus une vision que je défends depuis un moment : « Le basculement s’est fait au moment de l’affaire de l’Epad, en octobre 2009 ». Je suis convaincu que pour Sarkozy, c’est le début de la fin. Et de sa future défaite dans 18 mois…
Bref, beaucoup de choses qui font que j’ai la tête dans l’arrière train ce matin. Et une confiance un peu atteinte. Parce que j’ai l’impression que les fissures sont larges et grandes, et qu’elles ne se combleront pas de sitôt.
Enfin, que ça ne nous empêche pas de boire un coup ensemble, même si on ne vote pas forcément la même chose, même si on ne pense pas la même chose… Quant à moi, je retourne prendre un café.
Espérant que l’énergie reviendra, à défaut de l'optimisme…
Ce matin, j’ai l’impression d’avoir une gueule de bois carabinée. Gueule de bois Buckler, puisque hier n’était pas une journée où j’aurais fait grand honneur à la viticulture ou aux brasseries de mon pays… Non, une gueule de bois parce que hier était une mauvaise journée. Et que ce genre de lendemain est parfois davantage douloureux qu’un réveil alcoolisé…
Tout se termine par une soirée de Ligue des Champions catastrophique. Je ne parle plus de Marseille. Je suis écœuré, triste. Limite désespéré. La ligue des Champions est déjà finie pour mon équipe. Je me souviens qu’il à peine 3 mois, la vague de bonheur qui nous a étreint était d’une chaleur délicieuse. Aujourd’hui, la pluie est froide et amère…
Auxerre aussi. J’ai toujours adoré ce club. J’ai une affection réelle et particulière pour son entraineur, Jean Fernandez. Et hier non plus, à San Siro, ça n’a pas voulu sourire pour cette équipe qui s’est bien et courageusement défendue…
Enfin, l’anecdote, le petit verre de gnole à la fin d’un repas à 3 grammes par bras. Je parie 0-4 pour Chelsea, et finalement l’équipe qui reçoit sauve l’honneur à la fin. 1-4, c’est plus 0-4 : j’ai perdu 15 €, bordel.
J’imagine les commentaires de certains. « T’es con ! Hier la réforme des retraites a été votée : tous dans la rue camarade pour la lutte finale et patati et patata ». Oui, la pénible réforme des retraites a été votée. Oui, ça rajoute juste un joli nuage d’amertume dans mon café du matin. Pour pleins de raison. Le fond, et la forme, détestable. De la part de tout le monde.
Cette réforme est mauvaise. Factuellement, les spécialistes disent qu’il faudra remettre l’ouvrage sur la table vers 2020, parce que les retraites seront encore en salle état. Donc une « réforme » (mettons des guillemets : « réforme » signifie, par définition, « Changement dont le but est d'apporter des améliorations »…) qui dégrade une situation sans la « sauver » ne peut pas être considéré comme une bonne réforme. Le fait qu’elle ajoute un peu plus de poids sur cette classe moyenne qui n’en peut plus n’est pas à mettre à son crédit…
Ajoutons des attitudes indignes, de part et d’autres des rangs de l’Assemblée. Copé et Woerth qui insultent les rangs de l’opposition, avec des termes que je trouve insupportables. Certains députés d’opposition à l’attitude nauséabonde, qui hurlaient à la démission du président de l’Assemblée dans les couloirs. Indigne, ridicule, affligeant, et inquiétant.
Inquiétant parce que je me demande comment notre République pourra s’apaiser vu le climat actuel. Sachant que je ne suis pas de ceux qui pensent que la gauche actuelle, vu ses actions aujourd’hui, rendra cette République davantage présentable. Et surtout fera que nous vivrons mieux « ensemble ».
Après, y avait pleins d’autres choses qui rendait la journée d’hier bien à s’ouvrir les veines… Le Conseil d’Etat rejette le recours du FDN concernant la loi HADOPI. Attendons maintenant les premiers mails, et les premiers martyres anonymes d’HADOPI…
La guerre entre la France et la Commission Européenne, entre « Nicolas et Viviane », sur la "question des Roms". Là encore, on peut penser ce que l’on veut du fond. Je n’aime pas la « stigmatisation » de groupes de personnes, et les circulaires qui vont en ce sens (mais dont chut on n’est pas au courant). Mais je n’aime pas non plus les squats illégaux, et pense qu’il y a vraiment à repenser beaucoup de choses sur la gestion et la cohabitation entre communes et gens du voyage. Repenser ne signifie pas « expulser », mais ça ne signifie pas non plus « ne rien faire », car des problèmes il y en a.
Donc là encore, il y a ce qu’on dit de nous à l’extérieur. Viviane Reading donc, entre autre. Que je n’apprécie pas. A cause du football, oui. Grace à elle, nous avons Arsenal et l’Inter de Milan qui sont des équipes européennes, et plus anglaises ou italiennes.
Que cette damme fasse des amalgames que je trouve insupportable, ça m’est insupportable.
Mais d’un autre coté, on ne peut être sourd à ce qui « se dit de nous », de la France. J’avais lu un article de 20 minutes « la France est elle le pays le plus détesté du Monde ? ». Coupe du Monde, mais de Thierry Henry, bus de Patrice Evra, Nicolas Sarkozy, les grèves, les Roms, les Woerth Bétencourt.
Cet article met en avant en plus une vision que je défends depuis un moment : « Le basculement s’est fait au moment de l’affaire de l’Epad, en octobre 2009 ». Je suis convaincu que pour Sarkozy, c’est le début de la fin. Et de sa future défaite dans 18 mois…
Bref, beaucoup de choses qui font que j’ai la tête dans l’arrière train ce matin. Et une confiance un peu atteinte. Parce que j’ai l’impression que les fissures sont larges et grandes, et qu’elles ne se combleront pas de sitôt.
Enfin, que ça ne nous empêche pas de boire un coup ensemble, même si on ne vote pas forcément la même chose, même si on ne pense pas la même chose… Quant à moi, je retourne prendre un café.
Espérant que l’énergie reviendra, à défaut de l'optimisme…
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