Cette semaine, je suis même nul en titre de post pour mon blog.
J’essais d’écrire, vraiment pour le fait de dire « je mets quelque chose dedans », mais je n’y arrive pas. Je suis crevé, épuisé, fatigué. Contrecoup du premier tour des élections (qui ne m’a pas été désagréable, journée belle et agréable, résultats pas trop décevants…) ? Contrecoup du déménagement et des travaux ? Contrecoup de cette période d’Avril d’entre deux tours qui me rappellent des souvenirs heureusement douloureux ? Contrecoup de retour d’Etats-Unis que je ne sais décidément pas gérer ? D’une émission de radio que j’ai un peu loupé ? D'une campagne d'entre deux tours qui décidément me gonfle, sur le web, à la télé, et même ailleurs ?
Ou tout simplement fatigue générale. Parce que j’ai maigri et que ça fatigue. Parce que j’essais de courir tous les soirs et que mon corps a des limites trés basse. Parce que le printemps est une période fatigante. Peut être faut pas chercher plus loin.
J’aurais voulu parler de cette journée de dimanche. Mon village, le chien qui vient sous le bureau de vote, les gamines qu’on revoit 3 ans après le bulletin de vote à la main et qui nous font nous dire « putain, tu vieillis ». Un dépouillement où les mains jouent une danse frénétique pour enlever un des 906 bulletins de l’enveloppe. Avec le premier adjoint, on était assigné à cette tache, séparer le bulletin de l’enveloppe, le transmettre au gars qui le donnera à la voix qui annoncera, à toute une salle attentive et aux deux scrutateurs concentrés, le nom sur le bulletin. « Sarkozy, Sarkozy, Royal, Le Pen, Sarkozy, Bayrou, Sarkozy… ». Et on écoute, et dans notre tête, par les noms que l’on voit passer et ceux qu’on entend, on se fait nos barres qui montent plus ou moins vites. Un graphique Excel intellectuel. Et une course de petits chevaux pour la deuxième place entre les trois autres, Sarkozy ayant fait une échappée en début de course.
Oui, on rigole aussi avec le scrutateur. Pas de bulletin rayé ou avec une connerie marqué dessus. A la fin de chaque centaine, on se regarde avec le dernier bulletin. Qui c’est ? Nihous ! Oh, c’est vrai il est candidat. Toute la salle, moqueuse et pas très charitable, rigole quand elle entend « Shivardi ». Une seule voix. Qui est celui qui a voté pour lui ? On ne sait pas…
A coté, les PC de la médiathèque tournait sur des sites Genevois (bouh) et Belges. J’apprendrai le lendemain que sur Canal Sat, AlJazira (pardon pour l’orthographe) donnait le score à 18h10. Et que Christine Ockrent parlait à 18h30 sur une chaîne anglaise ou américaine. La polémique était sur Internet ? Le résultat était simplement sur sa télévision… Soupir devant une législation qui ne cesse de grossir, pour devenir obésement innefficace et lourde, pour ne pas dire ridiculement conne…
Et puis voilà. J’ai finalement raconté vite ma journée. Les constats politiques sur mon village, c’est que pas de surprise. Il reste à droite. Le Pen a dégringolé. Les chasseurs ont battu les Verts, et Schivardi a eu une voix. Dans mon canton, le PC a dégringolé (peut être des Mairies l’an prochain avec ?). Le Pen aussi. Et même si ça ennuie certains, voir Le Pen, Besancenot et Laguiller très bas me fait plutôt plaisir.
Et puis le reste… Je vois que l’ami Bruno (coucou) me tance sur mon blog. Le pire est qu’il a raison. Et le pire du pire est que son message qui me demande « Ouh, t’es où grand con » me fait plaisir, me touche. Mais c’est vrai. J’écris aujourd’hui pour soupirer. Car j’ai pas une pêche terrible. Malgré ce début de semaine où j’aurais gagné, en étant vraiment nul (dramatiquement nul) un TShirt des Grandes Gueules, et un appel du journal « La Marseillaise » pour un article sur le village. Et après ? Ben plus rien, et pourtant c'est déjà pas mal.
Si, une climatisation de ma voiture presque neuve qui ne marche déjà pas et un problème de parrallélisme, qui nécessitera de ma part lettre recommandée et tout le toutim, merci Renault. Un retour donc des USA que j’ai pas su gérer, parce que trop mou, parce que trop froid, parce que pas capable de laisser parler mes sentiments. Et puis une tristesse d’avoir laissé passé un chouette moment sympa parce que pas capable de parler, parce que surpris, parce que encore pire orateur que Ségolène Royal, parce que tout simplement mauvais. Et enfin une fatigue qui me fait m’énerver pour un rien devant les gens que j’aime, et une fragilité qui revient alors que je pensais que j’étais devenu le plus fort. Pour rien. Equilibre instable.
Donc quand c’est comme ça, je n’ai pas le Ventoux de visu pour me remettre bien. Trop de nuage. Donc je monte sur les nombreuses collines autour de Roquemaure. Hier, j’ai découvert, par hasard presque, ce paysage. Roquemaure. Derrière le Rhone. Et derrière ChateauNeuf du Papes. Et j’ai rien dit. Je me suis mis sur mon vélo, et j’ai regardé.
J’essais d’écrire, vraiment pour le fait de dire « je mets quelque chose dedans », mais je n’y arrive pas. Je suis crevé, épuisé, fatigué. Contrecoup du premier tour des élections (qui ne m’a pas été désagréable, journée belle et agréable, résultats pas trop décevants…) ? Contrecoup du déménagement et des travaux ? Contrecoup de cette période d’Avril d’entre deux tours qui me rappellent des souvenirs heureusement douloureux ? Contrecoup de retour d’Etats-Unis que je ne sais décidément pas gérer ? D’une émission de radio que j’ai un peu loupé ? D'une campagne d'entre deux tours qui décidément me gonfle, sur le web, à la télé, et même ailleurs ?
Ou tout simplement fatigue générale. Parce que j’ai maigri et que ça fatigue. Parce que j’essais de courir tous les soirs et que mon corps a des limites trés basse. Parce que le printemps est une période fatigante. Peut être faut pas chercher plus loin.
J’aurais voulu parler de cette journée de dimanche. Mon village, le chien qui vient sous le bureau de vote, les gamines qu’on revoit 3 ans après le bulletin de vote à la main et qui nous font nous dire « putain, tu vieillis ». Un dépouillement où les mains jouent une danse frénétique pour enlever un des 906 bulletins de l’enveloppe. Avec le premier adjoint, on était assigné à cette tache, séparer le bulletin de l’enveloppe, le transmettre au gars qui le donnera à la voix qui annoncera, à toute une salle attentive et aux deux scrutateurs concentrés, le nom sur le bulletin. « Sarkozy, Sarkozy, Royal, Le Pen, Sarkozy, Bayrou, Sarkozy… ». Et on écoute, et dans notre tête, par les noms que l’on voit passer et ceux qu’on entend, on se fait nos barres qui montent plus ou moins vites. Un graphique Excel intellectuel. Et une course de petits chevaux pour la deuxième place entre les trois autres, Sarkozy ayant fait une échappée en début de course.
Oui, on rigole aussi avec le scrutateur. Pas de bulletin rayé ou avec une connerie marqué dessus. A la fin de chaque centaine, on se regarde avec le dernier bulletin. Qui c’est ? Nihous ! Oh, c’est vrai il est candidat. Toute la salle, moqueuse et pas très charitable, rigole quand elle entend « Shivardi ». Une seule voix. Qui est celui qui a voté pour lui ? On ne sait pas…
A coté, les PC de la médiathèque tournait sur des sites Genevois (bouh) et Belges. J’apprendrai le lendemain que sur Canal Sat, AlJazira (pardon pour l’orthographe) donnait le score à 18h10. Et que Christine Ockrent parlait à 18h30 sur une chaîne anglaise ou américaine. La polémique était sur Internet ? Le résultat était simplement sur sa télévision… Soupir devant une législation qui ne cesse de grossir, pour devenir obésement innefficace et lourde, pour ne pas dire ridiculement conne…
Et puis voilà. J’ai finalement raconté vite ma journée. Les constats politiques sur mon village, c’est que pas de surprise. Il reste à droite. Le Pen a dégringolé. Les chasseurs ont battu les Verts, et Schivardi a eu une voix. Dans mon canton, le PC a dégringolé (peut être des Mairies l’an prochain avec ?). Le Pen aussi. Et même si ça ennuie certains, voir Le Pen, Besancenot et Laguiller très bas me fait plutôt plaisir.
Et puis le reste… Je vois que l’ami Bruno (coucou) me tance sur mon blog. Le pire est qu’il a raison. Et le pire du pire est que son message qui me demande « Ouh, t’es où grand con » me fait plaisir, me touche. Mais c’est vrai. J’écris aujourd’hui pour soupirer. Car j’ai pas une pêche terrible. Malgré ce début de semaine où j’aurais gagné, en étant vraiment nul (dramatiquement nul) un TShirt des Grandes Gueules, et un appel du journal « La Marseillaise » pour un article sur le village. Et après ? Ben plus rien, et pourtant c'est déjà pas mal.
Si, une climatisation de ma voiture presque neuve qui ne marche déjà pas et un problème de parrallélisme, qui nécessitera de ma part lettre recommandée et tout le toutim, merci Renault. Un retour donc des USA que j’ai pas su gérer, parce que trop mou, parce que trop froid, parce que pas capable de laisser parler mes sentiments. Et puis une tristesse d’avoir laissé passé un chouette moment sympa parce que pas capable de parler, parce que surpris, parce que encore pire orateur que Ségolène Royal, parce que tout simplement mauvais. Et enfin une fatigue qui me fait m’énerver pour un rien devant les gens que j’aime, et une fragilité qui revient alors que je pensais que j’étais devenu le plus fort. Pour rien. Equilibre instable.
Donc quand c’est comme ça, je n’ai pas le Ventoux de visu pour me remettre bien. Trop de nuage. Donc je monte sur les nombreuses collines autour de Roquemaure. Hier, j’ai découvert, par hasard presque, ce paysage. Roquemaure. Derrière le Rhone. Et derrière ChateauNeuf du Papes. Et j’ai rien dit. Je me suis mis sur mon vélo, et j’ai regardé.
Et je me suis dit que j’aimais ma région. Que une heure plus tard, avec un soleil plus bas, la lumière serait magnifique. Je me suis dit qu’il me manque un chien. Que c’est peut l’anniversaire de mon Tchernobyl le lendemain de l’anniversaire de ma sœur, mais que je dois rester de marbre. S'il n'y avait pas eu cette entre deux tours qui m'a occasionné un été triste et douloureux, je ne vivrai pas les merveilleux moments que je vis aujourd'hui. Et que finalement, mieux vaut laisser derrière soit les personnes qui vous font du mal et qui n'en valent pas la peine, pour s'occuper de ceux qui, fidèles en amitié et en valeurs, sontlà et vous aime. J'aurais appris que la nature humaine, décidément, c'est quelque chose de complexe et compliquée. L'habit ne fait pas le moine, et derrière ce que l'on imagine angélique se cache des choses bien moins immaculée. Le vernis et la peinture ne cache pas toujours tout.
Malgré tout, je suis heureux. Merveilleusement accompagné, merveilleusement entouré. Même si en ce moment je n’ai pas envie.
Mais finalement j’aurais écris cette semaine. Youpi.
Mais finalement j’aurais écris cette semaine. Youpi.
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