J’ai de la chance je trouve, puisque en ce moment, les maisons et les candidats tombent bien. Pour la troisième fois, j’aurais une introduction pas trop bancale. Dixième maison, celle du Capricorne. Ce petit animal des montagnes, qui ne se fera pas facilement chasser (l’est agile et a Excalibur le Capricorne). Chasse, chasse… Oh mais c’est le tour de Frédéric Nihous ça !
Il y a deux parties dans cette campagne. La première, monopolisée (à juste titre d’ailleurs) par Sarkozy, puis par le candidat du PS (primaires, puis Royal). Bayrou, de part sa charge contre TF1, a récupéré une belle partie du temps de parole. Un peu Le Pen, un peu les gauchistes extrêmes qui jouaient à être bête et à se déchirer. Et puis c’est tout. Monopolisation par les grands.
Et puis deuxième partie. Equilibre et équité. C’est nul, mais c’est la loi. Et là, on découvre un Shivardi. On redécouvre une Voynet. On voit que Laguiller est toujours là. Et y a le petit Nihous, alors que je m’attendais à retrouver la gouaille rurale de Saint-Josse. Et là, j’avoue, le petit Nihous méritera pour moi la « Maison d’or » de la révélation de cette élection…
Révélation le petit Nihous. La première fois que j’ai vu sa photo, j’avoue un réflèxe idiot de ma part : délit de sale gueule. Me suis dit « celui là, c’est un légionnaire qui une fois en vacance va tuer les lapins, et puis qui après va noyer un portée de chat dans la piscine de son voisin, sous les yeux de son gosse » (copyright Harlan Coben pour cette dernière phrase, faudra que j’en parle de cet auteur qui est pour moi une révélation aussi). Cette tête un peu sombre, sévère, « crâne rasé », caricaturale presque… Je ne l’avais pas entendu parler, mais j’imaginais son discours : « le bon chasseur, il voit un faisan, il tire… c’est pas comme le mauvais chasseur qui voit un faisan, et qui tire... »…
Et puis comme quoi il faut se méfier de ses premières impressions… Celle-ci était totalement fausse. Car lorsque je l’ai vu à la télé avec son costard, rasé de prêt, un œil vif mais posé, et une voix calme, déjà première baffe. Il est chasseur lui ? C’est Saint-Josse, le gars avé l’accent de chez les Pyrénées, son Directeur de Campagne ? Il commence à parler, et déjà premières frappes qui moi m’ont touché (je traduis avec mes mots) : « mais dites M. le Journaliste, les gens ruraux ne sont pas tous des ploucs, y en des biens, et même certains ont fait des écoles »… Lui apparemment a fait des études qui font jolis dans un CV.
Et puis il continue. Question « vous êtes le candidat des chasseurs ! ». Réponse du gars avec le sourire et le verbe pas plus haut qu’un autre : « tout comme Sarkozy est le candidat des cyclistes et Bayrou le candidat de ceux qui aiment les tracteurs… Vous savez, on peut avoir une passion et ne pas s’en contenter d'en faire un programme ». Marrant en plus, de la répartie le petit… Saint-Josse aurait traité le journaliste de grand couillon en se résservant un verre de Madiran, lui est resté posé et a commencé à développer ses quelques idées.
Déjà là, je m’arête un peu et je fais un premier constat. Une élection présidentielle demande aussi une empathie entre un candidat et un électeur. Saint-Josse y a 5 ans ? Franchement bof. Je l’avais mis dans ma liste des « possibles votants », si vraiment j’avais voulu « jouer », mais il est vite parti (ne restaient que Madelin, Chirac et Bayrou… Chevènement l’ayant quitté, ma liste, en avant dernière semaine). Mais là ouais, j’avoue, ce mec me plait. Aucune raison réelle, sinon celle subjective d'une empathie et de quelque chose que je lui trouve sympathique.
Le programme ensuite. D’abord sa vision écologiste me plait. En parlant de Voynet, j’avais raillé « écologie des villes contre celle des campagnes ». Je me considère, personnellement, écologiste. Quand je veux caricaturer (si, je suis moqueur des fois), je dis que ne suis pas l’écologiste type qui va rouler en trottinette dans une voie de bus avant de monter cultiver son plan de cannabis sur son balcon, Vincent Delerm à fond dans la chaîne MP3 sur mon buffet Ikéa.
Il y a deux parties dans cette campagne. La première, monopolisée (à juste titre d’ailleurs) par Sarkozy, puis par le candidat du PS (primaires, puis Royal). Bayrou, de part sa charge contre TF1, a récupéré une belle partie du temps de parole. Un peu Le Pen, un peu les gauchistes extrêmes qui jouaient à être bête et à se déchirer. Et puis c’est tout. Monopolisation par les grands.
Et puis deuxième partie. Equilibre et équité. C’est nul, mais c’est la loi. Et là, on découvre un Shivardi. On redécouvre une Voynet. On voit que Laguiller est toujours là. Et y a le petit Nihous, alors que je m’attendais à retrouver la gouaille rurale de Saint-Josse. Et là, j’avoue, le petit Nihous méritera pour moi la « Maison d’or » de la révélation de cette élection…
Révélation le petit Nihous. La première fois que j’ai vu sa photo, j’avoue un réflèxe idiot de ma part : délit de sale gueule. Me suis dit « celui là, c’est un légionnaire qui une fois en vacance va tuer les lapins, et puis qui après va noyer un portée de chat dans la piscine de son voisin, sous les yeux de son gosse » (copyright Harlan Coben pour cette dernière phrase, faudra que j’en parle de cet auteur qui est pour moi une révélation aussi). Cette tête un peu sombre, sévère, « crâne rasé », caricaturale presque… Je ne l’avais pas entendu parler, mais j’imaginais son discours : « le bon chasseur, il voit un faisan, il tire… c’est pas comme le mauvais chasseur qui voit un faisan, et qui tire... »…
Et puis comme quoi il faut se méfier de ses premières impressions… Celle-ci était totalement fausse. Car lorsque je l’ai vu à la télé avec son costard, rasé de prêt, un œil vif mais posé, et une voix calme, déjà première baffe. Il est chasseur lui ? C’est Saint-Josse, le gars avé l’accent de chez les Pyrénées, son Directeur de Campagne ? Il commence à parler, et déjà premières frappes qui moi m’ont touché (je traduis avec mes mots) : « mais dites M. le Journaliste, les gens ruraux ne sont pas tous des ploucs, y en des biens, et même certains ont fait des écoles »… Lui apparemment a fait des études qui font jolis dans un CV.
Et puis il continue. Question « vous êtes le candidat des chasseurs ! ». Réponse du gars avec le sourire et le verbe pas plus haut qu’un autre : « tout comme Sarkozy est le candidat des cyclistes et Bayrou le candidat de ceux qui aiment les tracteurs… Vous savez, on peut avoir une passion et ne pas s’en contenter d'en faire un programme ». Marrant en plus, de la répartie le petit… Saint-Josse aurait traité le journaliste de grand couillon en se résservant un verre de Madiran, lui est resté posé et a commencé à développer ses quelques idées.
Déjà là, je m’arête un peu et je fais un premier constat. Une élection présidentielle demande aussi une empathie entre un candidat et un électeur. Saint-Josse y a 5 ans ? Franchement bof. Je l’avais mis dans ma liste des « possibles votants », si vraiment j’avais voulu « jouer », mais il est vite parti (ne restaient que Madelin, Chirac et Bayrou… Chevènement l’ayant quitté, ma liste, en avant dernière semaine). Mais là ouais, j’avoue, ce mec me plait. Aucune raison réelle, sinon celle subjective d'une empathie et de quelque chose que je lui trouve sympathique.
Le programme ensuite. D’abord sa vision écologiste me plait. En parlant de Voynet, j’avais raillé « écologie des villes contre celle des campagnes ». Je me considère, personnellement, écologiste. Quand je veux caricaturer (si, je suis moqueur des fois), je dis que ne suis pas l’écologiste type qui va rouler en trottinette dans une voie de bus avant de monter cultiver son plan de cannabis sur son balcon, Vincent Delerm à fond dans la chaîne MP3 sur mon buffet Ikéa.
C’est vrai que j’adhère assez à la vision écologiste, rurale, traditionnelle, de Fréderic Nihous. Je trouve les Verts trop « bobo », Bové extrémiste et anti-progrès. J’ai l’impression que Nihous, plus que Saint-Josse quelques temps avant, est plus modéré.
Allez, je confesse qu’elle m’amuse, sa volonté de faire « plus que les Verts » à l’élection présidentielle. Et j’avoue que quand il fait une conférence de presse à coté de sa jolie voiture (qui avait l’air d’avoir moins de chevaux que celle du cycliste Noel Mamère tiens… ^__^), au pied d’aéo-réfrigérant de je ne sais plus quelle centrale EDF, cela m’avait plu.
Pour autant, la querelle entre écologiste, c’est marrant. Verts contre la chasse, Chasseurs pour… Mais si on veut défendre vraiment l’environnement, ça sera important d’arrêter de jouer au chat et à la souris. Et que les vrais environnementalistes se retrouvent au-delà de dogmes chacun de leurs camps.
Après, lorsque Nihous parle de la ruralité, défense des services publics, et accès à tout le territoire à la culture, à l’information, à la technologie, bien sur je suis. Il y rajoute une part de gestion communale qui m’est assez chère. Notamment quand il s’attaque aux intercommunalités forcées, obligées. Lorsque le préfet oblige le petit village à perdre de ses compétences en se faisant absorber, annexer, par la grande ville, la Communauté d’Agglomération, c’est très grave. De même, l’intercommunalité est une bonne chose, mais quand elle devient « un échelon de plus », ça ne désengorge pas la machine étatique déjà obèse.
Enfin, quand le but caché de l’intercommunalité est la disparition des communes, et quelque part la confiscation d’un pan du pouvoir au peuple, je ne peux être pour. C’est important la commune, c’est le premier lien civique entre la personne et l’institution. Le mettre toujours plus loin, ce lien de pouvoir, ça me parait être une erreur… Je préfère voir le pouvoir à proximité de chez moi. A ma Mairie plutôt qu’à la Préfecture, à Paris plutôt qu’à Bruxelles ou Davos.
Puis pour finir, je n’ai pas un rapport ni d’amour ni de détestation de la chasse. Mon papy était chasseur (et j’aime mon papy), j’ai un amour sans borne pour les chiens, et j’aime le civet de lièvre que fait ma cousine quand son mari ne rentre pas bredouille. Après ? Ben rien de plus… Si les chiens votaient, Nihous ferait sans doute un joli score...
Après, la question : je voterai pour Nihous, oui ou non ? Ben là, je vais changer ma formulation de fin de « maison ». Non, je ne voterai pas pour lui assurément. Mais je garde le bulletin de vote sous le coude car je ne dis pas que je ne voterai pas pour lui. Il me plait, mais y a quand même des points qui me gène.
D’abord, sa vision et son programme restent quand même réducteurs. Quelque part, l’élection présidentielle qui se transforme en proportionnelle intégrale au premier tour, cela ne peut pas me convenir. L’avenir de la France se joue. Ce n’est pas une élection cantonale. Cela vaut pour Royal, cela vaut aussi pour Nihous, et pour tous en fait.
Et puis surtout le spectre du 21 Avril, qui a faillit être destructeur pour Chirac en 2002, et qui fut finalement mortel pour la gauche. Répartition anarchique des votes, pour finalement un deuxième tour qui n’aura servi à rien, sinon mettre Chirac sur les rails pour 5 ans de pas grand-chose.
Vote « utile », pour soit et pour la France… Mais qui serait, pour moi, le « vote utile ». Si je veux être conforme et bon gars de mon camps, je dois faire comme ami socialiste qui se rangent à présent derrière Royal après l’avoir combattu. Et je devrai donc me ranger derrière Sarkozy. Même si franchement je n’ai pas la plus grande de ma vie… Ou alors, faire le choix Bayrou pour le voir devenir ensuite président s’il passe le premier tour…
Finalement la dixième maison de Nihous me fait attaquer mon trio de tête. Mais sur les trois, autant le dire avant d’aller plus loin, il n’y a pas celui que je rêverais d’avoir comme candidat. Choix par défaut ? Ben oui… Sinon, peut être je me serai engagé, comme souvent. Là j’irai voter, sans grande envie. Pas pour quelqu’un avec adhésion à son projet. Contre quelqu’un ? Même pas… Enfin, on verra ça dans les deux qu’il restera.
Allez, je confesse qu’elle m’amuse, sa volonté de faire « plus que les Verts » à l’élection présidentielle. Et j’avoue que quand il fait une conférence de presse à coté de sa jolie voiture (qui avait l’air d’avoir moins de chevaux que celle du cycliste Noel Mamère tiens… ^__^), au pied d’aéo-réfrigérant de je ne sais plus quelle centrale EDF, cela m’avait plu.
Pour autant, la querelle entre écologiste, c’est marrant. Verts contre la chasse, Chasseurs pour… Mais si on veut défendre vraiment l’environnement, ça sera important d’arrêter de jouer au chat et à la souris. Et que les vrais environnementalistes se retrouvent au-delà de dogmes chacun de leurs camps.
Après, lorsque Nihous parle de la ruralité, défense des services publics, et accès à tout le territoire à la culture, à l’information, à la technologie, bien sur je suis. Il y rajoute une part de gestion communale qui m’est assez chère. Notamment quand il s’attaque aux intercommunalités forcées, obligées. Lorsque le préfet oblige le petit village à perdre de ses compétences en se faisant absorber, annexer, par la grande ville, la Communauté d’Agglomération, c’est très grave. De même, l’intercommunalité est une bonne chose, mais quand elle devient « un échelon de plus », ça ne désengorge pas la machine étatique déjà obèse.
Enfin, quand le but caché de l’intercommunalité est la disparition des communes, et quelque part la confiscation d’un pan du pouvoir au peuple, je ne peux être pour. C’est important la commune, c’est le premier lien civique entre la personne et l’institution. Le mettre toujours plus loin, ce lien de pouvoir, ça me parait être une erreur… Je préfère voir le pouvoir à proximité de chez moi. A ma Mairie plutôt qu’à la Préfecture, à Paris plutôt qu’à Bruxelles ou Davos.
Puis pour finir, je n’ai pas un rapport ni d’amour ni de détestation de la chasse. Mon papy était chasseur (et j’aime mon papy), j’ai un amour sans borne pour les chiens, et j’aime le civet de lièvre que fait ma cousine quand son mari ne rentre pas bredouille. Après ? Ben rien de plus… Si les chiens votaient, Nihous ferait sans doute un joli score...
Après, la question : je voterai pour Nihous, oui ou non ? Ben là, je vais changer ma formulation de fin de « maison ». Non, je ne voterai pas pour lui assurément. Mais je garde le bulletin de vote sous le coude car je ne dis pas que je ne voterai pas pour lui. Il me plait, mais y a quand même des points qui me gène.
D’abord, sa vision et son programme restent quand même réducteurs. Quelque part, l’élection présidentielle qui se transforme en proportionnelle intégrale au premier tour, cela ne peut pas me convenir. L’avenir de la France se joue. Ce n’est pas une élection cantonale. Cela vaut pour Royal, cela vaut aussi pour Nihous, et pour tous en fait.
Et puis surtout le spectre du 21 Avril, qui a faillit être destructeur pour Chirac en 2002, et qui fut finalement mortel pour la gauche. Répartition anarchique des votes, pour finalement un deuxième tour qui n’aura servi à rien, sinon mettre Chirac sur les rails pour 5 ans de pas grand-chose.
Vote « utile », pour soit et pour la France… Mais qui serait, pour moi, le « vote utile ». Si je veux être conforme et bon gars de mon camps, je dois faire comme ami socialiste qui se rangent à présent derrière Royal après l’avoir combattu. Et je devrai donc me ranger derrière Sarkozy. Même si franchement je n’ai pas la plus grande de ma vie… Ou alors, faire le choix Bayrou pour le voir devenir ensuite président s’il passe le premier tour…
Finalement la dixième maison de Nihous me fait attaquer mon trio de tête. Mais sur les trois, autant le dire avant d’aller plus loin, il n’y a pas celui que je rêverais d’avoir comme candidat. Choix par défaut ? Ben oui… Sinon, peut être je me serai engagé, comme souvent. Là j’irai voter, sans grande envie. Pas pour quelqu’un avec adhésion à son projet. Contre quelqu’un ? Même pas… Enfin, on verra ça dans les deux qu’il restera.
Mais pour refermer la porte sur cette maison…
Voterais je pour Frédéric Nihous le 22 Avril 2007 ? Réponse bientôt
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire