Dans l'animé qui m'a donné mes plus grandes joies et émotions artistiques et personnelles, la 3eme maison du Zodiaque était celle des Gémeaux. Celle de la personne au double visage, ce potentiel grand pope gentil et d'une grande bonté, mais dont le sombre visage montrait celui d'un tiran et d'un monstre. Aussi maison des illusions. Amusant de voir que le hasard m'emmène, pour cette 3eme maison, à parler de la candidate du Parti Communiste Français, Marie Georges Buffet.
La logique voudrait que je me régale à me "cogner" du communiste, moi le gaulliste libéral de droite. La logique voudrait que je me la paye. Mon ami libéral actuellement en Chine (ou Vietnam je sais plus, tu es où Xav ?) se léchant les babines d'un lynchage de néobolchevique. Et pourtant, bien que je ne voterai pas pour Buffet, j'ai du mal à ne pas avoir de tendresse, disons le mot, pour elle. Et du respect. Nos divergences sont des océans, et pourtant...
Je vais quand même commencer par le négatif. Par mes points de désaccords. Plus simple pour moi. Le premier étant évidemment le terme central qui désigne le parti de MG Buffet : Parti "Communiste". Le nom, juste le nom... Idiot sans doute. Je vais faire dans la provocation : accepterait on un parti qui se voudrait "national socialiste" ? Pour autant, si j'admet une certaine sympathie pour ce mot "communiste", qui m'évoque plus les moustaches des ouvriers d'Ugine dans le Gard que les brigades rouges italiennes ou le KGB Moscovite, le nom est trop chargé de choses pas claires... Et en plus il signale "gauche" en rouge brillant. Ca me fait peur.
Ensuite, j'ai ce problème de ce manque de raisonnabilité devant les émanations du parti communiste. Qui dit PCF implique syndicat CGT, et quelque part les syndicats SUD. Professionnellement, j'ai eu affaire à eux. J'avoue que la dernière vague des syndiqués CGT tordent le cou aux caricatures, et sont parfois, dans certaines branches, des alliés objectifs et précieux de mon syndicat, la CGC, laissant à d'autre la démagogie et l'obstruction. Pourtant, l'image reste là, et certains sont les chantres de l'irréalisable, et l'utopie, de l'obstruction, et au final du blocage. Blocage souvent antidémocratique, puisque cette minorité bloque une majorité comme on dit souvent.
Exemple, l'usine Peugeot. Disons ce que l'on veut, mais l'accord avait été accepté. Et une minorité violente bloque, avec des demandes peut être légitimes, mais qui dépassent un certain entendement. Ce genre de méthode, déraisonnable, est une des causes des délocalisations et des pertes d'emploi. Quelle responsabilité que fut celle de la CGT (donc du PCF) dans la mort des chantiers navaux de la Ciotat ? Quelle sera la responsabilité devant ce pustch social du Port de Marseille ? Enfin, quelle est la responsabilité de la CGT dans la future perte du CE d'EDF ?
Partout, quand le déraisonnable et l'excés prend le pas sur la raison et le bon sens, les conséquences sont catastrophiques. Sans parler des divisions dans la population française : le clivage "public - privé" dans le salariat est en grande partie causé par les syndicats CGT de la SNCF (pour ne parler d'eux) qui pour des revendications indescentes, braquent les gens les uns contre les autres. Le libéralisme ne peut pas être responsable de tout.
Je finirai cette première parti par le retour d'expérience du PCF qui, sponsorisé par le PS, a eu en charge la gestion de la "couronne rouge" parisienne. Malakoff, KremlinBicetre, et tous ces noms qui font rever, et qui s'appellent à présent "quartier sensible", avec un FN d'un coté, et des mouvements pas trés clairs de l'autre, qui ne cessent de monter. Gestion assez calamiteuse, dont on ne peut enlever une part de responsabilité au PC.
Reste ensuite les points positifs. Et déjà le premier, je confesse une sympathie réelle pour les communistes. Les communistes de mon canton (mes grands parents sont très amis avec l'ancien conseiller général coco à fond, et le père de mon meilleur ami en est un vrai, et je lui ai même chanté l'internationale... sans parler de ma famille, etc...). Ici, dans le Gard, on fut tous à un moment communiste. Et il fut trés haut. Bon, à présent, c'est le FN qui est très haut (d'où ma théorie des vases communicants entre les électorats PC et FN), mais il n'empêche. Et quand je collais RPR à l'époque, pas rare que je me retrouvais à boire le pastis avec les colleurs PC en manque de colle. Un respect, affectueux même.
Et puis je n'oublie pas que mon historique de référence, le gaullisme, s'est fait au début avec les communistes. Mon papy, déporté en Allemagne, était communiste quand je n'existais pas encore. Il combattait avec mes papas gaullistes. Pour la France. D'ailleurs, les meetings du PCF n'ont pas attendu Royal ou Sarkozy pour faire résonner, à fond, la Marseillaise. Oui, y a l'Internationnale aussi, mais sous une nuée de drapeaux bleu-blanc-rouge. Les communistes sont patriotes. Pas nationalistes comme le FN, mais patriotes. Le patriotisme gaulliste dont je me réclame. C'est un gros point commun.
Ce coté terrien, rural, cette image du communiste moustachu qui boit un verre de vin avec une tranche de pain pleine de pâté, après une dure journée de labeur à l'usine au bord du Rhône, elle me plait.
Puis Buffet... Je parlais plus haut de son irresponsabilité quand elle porte au pinacle des revendications indécentes, et quand elle critique de manière éhonté des petits patrons et entrepreneurs qui ne sont pas ces gros richards du CAC 40. Mais Buffet, et le PC, a accepté de gouverner. Les Besancenot et autres Laguiller piaillent dans tous les sens. Mais quand on leur dit "bande de malin, venez, gouvernez et aprés on discutera", ah nooooon. Nous, on gueule, on casse, on ne construit pas. Celui qui n'a aucun talent pourra toujours devenir critique disait Bigard, et Alphonse Allais disait "un trés mauvais vin fera un excellent vinaigre puisqu'un piètre écrivain devient toujours un grand critique". Idem pour l'extrême gauche... Le PCF a accepté le pouvoir. Mal lui en a pris puisque la sanction électorale fut douloureuse, mais ils ont accepté la gauche plurielle, et avant le gouvernement Mauroy. Facile de critiquer, plus dur d'aller mettre les mains dans le camboui des gestions locales, régionales (même si je les critique plus haut), et à fortiori nationale. Mais respectable.
Dans ce même sens, alors que Jospin continue à penser que les français sont des cons (payyys de merde !!) et que Chevenement est un Judas, Buffet est une des rares qui appelle la gauche française de gouvernement à une autocritique. "On a échoué au gouvernement, acceptons le" clame t'elle. Raison de l'échec ? "les français nous ont sanctionné en 2002". Non, ça c'est les causes MarieGeorges... "Politique pas assez à gauche". Bon, je partage pas le constat... Mais j'apprécie la tentative de retour d'expérience sur soit même, l'autocritique. Et quand j'écoute Jospin, je l'apprécie encore plus. C'est louable de dire "ouais, je me suis planté, les français ont eu raison de me le dire", que de la jouer Jospin.
Enfin, sur l'Europe "de Bruxelles", je suis obligé de partager un constat similaire. Oui au peuple, non à cette technocratie illégitime. Slogan démogagique et simpliste ? Oui, mais quand le commissaire à l'économie vient refaire la leçon aux politiques français ("vous êtes des menteurs, disez ce que la commission vous dit de dire !", cf Marianne de cette semaine), on se dit que peut être l'euroscepticisme a encore de l'avenir. Nous sommes (les communistes et mes copains) européens. Mais une Europe des Peuples. Pas une Europe de quelques hauts fonctionnaires monarchique qui refusent les frontières. D'ailleurs, les communistes sont pour les Nations aussi. De Gaulle disait la même chose que Thorez : "une seule réalité, les Nations".
Et puis même je suis les communistes quand ils combattent cette Europe de l'argent. Le grand actionnariat qui pénalise l'investissement, et ensuite la consommation, pour quelques grandes fortunes, ce n'est pas acceptable... Peut être ensuite divergeons nous sur les remèdes à appliquer. Mais là aussi, combat assez commun.
Reste quand même la dernière raison pour laquelle je ne voterai pas communiste.
Bon, je redis la phrase cléf pour les candidat à gauche de la gauche : "comment rassembler les français quand vous êtes incapable de vous rassembler vous même" ? Ben oui... C'est Buffet qui, la première, est partie de cette alliance. L'égo avant l'interet général. Dur...
Rassembler, le dernier point qui fait que le PCF ne pourra me rassembler. Une intolérance qui, de fait, m'exclue. Lorsqu'on demande à Buffet avec qui elle ne pourrait pas passer 5 minutes sur Canal +, elle répond la même phrase qu'à la question avec qui ne partiriez vous pas en vacance... "Le Pen, Sarkozy, Villier, Bayrou". Et elle répond la même phrase à son objectif personnel : "rassembler le peuple de gauche...".
Royal, Sarkozy, Bayrou, même LePen, ont un objectif. Rassembler les français, d'où qu'ils viennent (d'où parfois des circonvolutions qui font mal au cou). Rassembler les français. Buffet, qui suit le phrasé de Hue, en a un autre, plus modeste : rassembler la gauche, les français de gauche. Ceux de droite, et ceux sans étiquettes, sont donc exclus.
Et toute la dialectique tourne autour de ça. Avec une question : que serait la "France d'aprés" sous Buffet, si de fait elle exclu une moitié de la population ?
Je suis plutot de droite. En plus je suis professionnellement un cadre. Un cadre qui pense que les ouvriers ne sont rien sans un encandrement efficace, et qui pense que le cadre que je suis ne serait pas plus sans des ouvriers motivés et professionnels. Quelqu'un qui pense finalement que comme un homme marche sur ses deux jambes, l'entreprise, et la société, doit également reposer sur plusieurs pieds. Pas uniquement être unijambiste. La classe ouvrière, la France de Gauche, oui. Mais y a pas que ça.
Je reconnais à Buffet que son opposition entre les France est moins frontale que celle de Laguiller et Bové ou Besancenot. Elle existe quand même. Et ça ne peut fonctionner.
Et donc moi qui suit de droite est fatalement exclu. Donc tant pis. J'ai un grand respect pour MarieGeorges Buffet, avec qui je partagerai bien un roti de veau et une bouteille de Corbières (si elle m'accepte à sa table...). Mais pour certaines raisons :
Non, je ne voterai pas MarieGeorges Buffet le 22 Avril.
La logique voudrait que je me régale à me "cogner" du communiste, moi le gaulliste libéral de droite. La logique voudrait que je me la paye. Mon ami libéral actuellement en Chine (ou Vietnam je sais plus, tu es où Xav ?) se léchant les babines d'un lynchage de néobolchevique. Et pourtant, bien que je ne voterai pas pour Buffet, j'ai du mal à ne pas avoir de tendresse, disons le mot, pour elle. Et du respect. Nos divergences sont des océans, et pourtant...
Je vais quand même commencer par le négatif. Par mes points de désaccords. Plus simple pour moi. Le premier étant évidemment le terme central qui désigne le parti de MG Buffet : Parti "Communiste". Le nom, juste le nom... Idiot sans doute. Je vais faire dans la provocation : accepterait on un parti qui se voudrait "national socialiste" ? Pour autant, si j'admet une certaine sympathie pour ce mot "communiste", qui m'évoque plus les moustaches des ouvriers d'Ugine dans le Gard que les brigades rouges italiennes ou le KGB Moscovite, le nom est trop chargé de choses pas claires... Et en plus il signale "gauche" en rouge brillant. Ca me fait peur.
Ensuite, j'ai ce problème de ce manque de raisonnabilité devant les émanations du parti communiste. Qui dit PCF implique syndicat CGT, et quelque part les syndicats SUD. Professionnellement, j'ai eu affaire à eux. J'avoue que la dernière vague des syndiqués CGT tordent le cou aux caricatures, et sont parfois, dans certaines branches, des alliés objectifs et précieux de mon syndicat, la CGC, laissant à d'autre la démagogie et l'obstruction. Pourtant, l'image reste là, et certains sont les chantres de l'irréalisable, et l'utopie, de l'obstruction, et au final du blocage. Blocage souvent antidémocratique, puisque cette minorité bloque une majorité comme on dit souvent.
Exemple, l'usine Peugeot. Disons ce que l'on veut, mais l'accord avait été accepté. Et une minorité violente bloque, avec des demandes peut être légitimes, mais qui dépassent un certain entendement. Ce genre de méthode, déraisonnable, est une des causes des délocalisations et des pertes d'emploi. Quelle responsabilité que fut celle de la CGT (donc du PCF) dans la mort des chantiers navaux de la Ciotat ? Quelle sera la responsabilité devant ce pustch social du Port de Marseille ? Enfin, quelle est la responsabilité de la CGT dans la future perte du CE d'EDF ?
Partout, quand le déraisonnable et l'excés prend le pas sur la raison et le bon sens, les conséquences sont catastrophiques. Sans parler des divisions dans la population française : le clivage "public - privé" dans le salariat est en grande partie causé par les syndicats CGT de la SNCF (pour ne parler d'eux) qui pour des revendications indescentes, braquent les gens les uns contre les autres. Le libéralisme ne peut pas être responsable de tout.
Je finirai cette première parti par le retour d'expérience du PCF qui, sponsorisé par le PS, a eu en charge la gestion de la "couronne rouge" parisienne. Malakoff, KremlinBicetre, et tous ces noms qui font rever, et qui s'appellent à présent "quartier sensible", avec un FN d'un coté, et des mouvements pas trés clairs de l'autre, qui ne cessent de monter. Gestion assez calamiteuse, dont on ne peut enlever une part de responsabilité au PC.
Reste ensuite les points positifs. Et déjà le premier, je confesse une sympathie réelle pour les communistes. Les communistes de mon canton (mes grands parents sont très amis avec l'ancien conseiller général coco à fond, et le père de mon meilleur ami en est un vrai, et je lui ai même chanté l'internationale... sans parler de ma famille, etc...). Ici, dans le Gard, on fut tous à un moment communiste. Et il fut trés haut. Bon, à présent, c'est le FN qui est très haut (d'où ma théorie des vases communicants entre les électorats PC et FN), mais il n'empêche. Et quand je collais RPR à l'époque, pas rare que je me retrouvais à boire le pastis avec les colleurs PC en manque de colle. Un respect, affectueux même.
Et puis je n'oublie pas que mon historique de référence, le gaullisme, s'est fait au début avec les communistes. Mon papy, déporté en Allemagne, était communiste quand je n'existais pas encore. Il combattait avec mes papas gaullistes. Pour la France. D'ailleurs, les meetings du PCF n'ont pas attendu Royal ou Sarkozy pour faire résonner, à fond, la Marseillaise. Oui, y a l'Internationnale aussi, mais sous une nuée de drapeaux bleu-blanc-rouge. Les communistes sont patriotes. Pas nationalistes comme le FN, mais patriotes. Le patriotisme gaulliste dont je me réclame. C'est un gros point commun.
Ce coté terrien, rural, cette image du communiste moustachu qui boit un verre de vin avec une tranche de pain pleine de pâté, après une dure journée de labeur à l'usine au bord du Rhône, elle me plait.
Puis Buffet... Je parlais plus haut de son irresponsabilité quand elle porte au pinacle des revendications indécentes, et quand elle critique de manière éhonté des petits patrons et entrepreneurs qui ne sont pas ces gros richards du CAC 40. Mais Buffet, et le PC, a accepté de gouverner. Les Besancenot et autres Laguiller piaillent dans tous les sens. Mais quand on leur dit "bande de malin, venez, gouvernez et aprés on discutera", ah nooooon. Nous, on gueule, on casse, on ne construit pas. Celui qui n'a aucun talent pourra toujours devenir critique disait Bigard, et Alphonse Allais disait "un trés mauvais vin fera un excellent vinaigre puisqu'un piètre écrivain devient toujours un grand critique". Idem pour l'extrême gauche... Le PCF a accepté le pouvoir. Mal lui en a pris puisque la sanction électorale fut douloureuse, mais ils ont accepté la gauche plurielle, et avant le gouvernement Mauroy. Facile de critiquer, plus dur d'aller mettre les mains dans le camboui des gestions locales, régionales (même si je les critique plus haut), et à fortiori nationale. Mais respectable.
Dans ce même sens, alors que Jospin continue à penser que les français sont des cons (payyys de merde !!) et que Chevenement est un Judas, Buffet est une des rares qui appelle la gauche française de gouvernement à une autocritique. "On a échoué au gouvernement, acceptons le" clame t'elle. Raison de l'échec ? "les français nous ont sanctionné en 2002". Non, ça c'est les causes MarieGeorges... "Politique pas assez à gauche". Bon, je partage pas le constat... Mais j'apprécie la tentative de retour d'expérience sur soit même, l'autocritique. Et quand j'écoute Jospin, je l'apprécie encore plus. C'est louable de dire "ouais, je me suis planté, les français ont eu raison de me le dire", que de la jouer Jospin.
Enfin, sur l'Europe "de Bruxelles", je suis obligé de partager un constat similaire. Oui au peuple, non à cette technocratie illégitime. Slogan démogagique et simpliste ? Oui, mais quand le commissaire à l'économie vient refaire la leçon aux politiques français ("vous êtes des menteurs, disez ce que la commission vous dit de dire !", cf Marianne de cette semaine), on se dit que peut être l'euroscepticisme a encore de l'avenir. Nous sommes (les communistes et mes copains) européens. Mais une Europe des Peuples. Pas une Europe de quelques hauts fonctionnaires monarchique qui refusent les frontières. D'ailleurs, les communistes sont pour les Nations aussi. De Gaulle disait la même chose que Thorez : "une seule réalité, les Nations".
Et puis même je suis les communistes quand ils combattent cette Europe de l'argent. Le grand actionnariat qui pénalise l'investissement, et ensuite la consommation, pour quelques grandes fortunes, ce n'est pas acceptable... Peut être ensuite divergeons nous sur les remèdes à appliquer. Mais là aussi, combat assez commun.
Reste quand même la dernière raison pour laquelle je ne voterai pas communiste.
Bon, je redis la phrase cléf pour les candidat à gauche de la gauche : "comment rassembler les français quand vous êtes incapable de vous rassembler vous même" ? Ben oui... C'est Buffet qui, la première, est partie de cette alliance. L'égo avant l'interet général. Dur...
Rassembler, le dernier point qui fait que le PCF ne pourra me rassembler. Une intolérance qui, de fait, m'exclue. Lorsqu'on demande à Buffet avec qui elle ne pourrait pas passer 5 minutes sur Canal +, elle répond la même phrase qu'à la question avec qui ne partiriez vous pas en vacance... "Le Pen, Sarkozy, Villier, Bayrou". Et elle répond la même phrase à son objectif personnel : "rassembler le peuple de gauche...".
Royal, Sarkozy, Bayrou, même LePen, ont un objectif. Rassembler les français, d'où qu'ils viennent (d'où parfois des circonvolutions qui font mal au cou). Rassembler les français. Buffet, qui suit le phrasé de Hue, en a un autre, plus modeste : rassembler la gauche, les français de gauche. Ceux de droite, et ceux sans étiquettes, sont donc exclus.
Et toute la dialectique tourne autour de ça. Avec une question : que serait la "France d'aprés" sous Buffet, si de fait elle exclu une moitié de la population ?
Je suis plutot de droite. En plus je suis professionnellement un cadre. Un cadre qui pense que les ouvriers ne sont rien sans un encandrement efficace, et qui pense que le cadre que je suis ne serait pas plus sans des ouvriers motivés et professionnels. Quelqu'un qui pense finalement que comme un homme marche sur ses deux jambes, l'entreprise, et la société, doit également reposer sur plusieurs pieds. Pas uniquement être unijambiste. La classe ouvrière, la France de Gauche, oui. Mais y a pas que ça.
Je reconnais à Buffet que son opposition entre les France est moins frontale que celle de Laguiller et Bové ou Besancenot. Elle existe quand même. Et ça ne peut fonctionner.
Et donc moi qui suit de droite est fatalement exclu. Donc tant pis. J'ai un grand respect pour MarieGeorges Buffet, avec qui je partagerai bien un roti de veau et une bouteille de Corbières (si elle m'accepte à sa table...). Mais pour certaines raisons :
Non, je ne voterai pas MarieGeorges Buffet le 22 Avril.
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