Je n’ai pas de chance. Pas uniquement à cause de la difficulté de parler de ce garçon sans provoquer des passions exacerbées immodérées et incontrôlées. Je le savais depuis le début de l’exercice : il fallait passer par la case Sarkozy. Mais voilà, hier, une page et demi de texte sur Sarkozy se sont perdues dans la nature. En effet, ma clef USB avec le texte a disparu (où ?), quelque part entre Orange et Roquemaure. Il y avait aussi mes comptes et d’autres trucs personnels. Bouh. Donc je retape. Et déjà que c’était dur hier, aujourd’hui la réécriture est ardue…
Je commencerai simplement par une vérité logique, qui ne rend pas ma tache plus facile. Si je voulais être bête et discipliné, en tant qu’ ancien militant de « droite » (gaulliste), en tant qu’électeur, élu, et homme de « droite », je devrai voter pour le candidat naturel de mon camp : Nicolas Sarkozy. Mes amis de gauche n’auraient rien à redire car la logique serait respectée. Et finalement, je serais en cohérence avec la logique politique de ce pays. Et j’aurais fini d’écrire mon texte aujourd’hui.
Seulement voilà, je n’ai pas envie d’être bête, mais plutôt d’être têtu. Donc les choses ne sont pas si faciles…
Je vais commencer par jouer l’avocat du diable, et voulant exprimer une nouvelle fois (après mon commentaire sur Royal) combien le caractère irrationnel des haines et fanatismes autour de ce scrutin me gène. Irrationnel fut ce qui s’est passé autour de Royal, dans cette ascension au sein du PS, entre amour mystique et haine réelle. Irrationnel aussi ce qui gravite autour de Sarkozy, entre la haine et l’amour…
Nous devrions être une démocratie apaisée. Mais le message de l’entre deux tours de 2002, qui s’était conclu par « l’esprit de Mai » d’une concorde nationale, est bel et bien révolu. Temps est revenu aux affrontements, haines proches du fanatisme. La faute à qui ? A tout le monde, et puis même la question des responsabilités est nulle. Et force est de constater que si l’on lit ou entend des atrocités abjectes sur Ségolène Royal, on entend la même chose sur Nicolas Sarkozy.
Les mots ont un sens, et le combat politique n’excuse pas tout. Nicolas Sarkozy serait peut être un danger pour des personnes qui ont d’autres opinions, d’autres intérêts politiques ou autres. Il ne sera sûrement pas, pas plus que Ségolène Royal, un « danger pour la France ». Dire cela n’est déjà pas très honnête, d’autant plus que la plupart le disent sans le penser vraiment, la règle logique mais abjecte du jeu qui consiste à salir l’opposant pour le décrédibiliser (cela passe de la Bécassine poitevine incompétente et nulle qui truande les impôts à l’accusation de fascisme). Mais penser que cela est une vérité est idiot. C’est autant idiot que d’avoir pensé que l’élection de Mitterrand emmènerait les chars soviétiques à faire du gymkhana sur les bords de Seine.
On va se calmer une minute. La République, quel que soit notre bord et notre bulletin de vote, ne sera pas plus en danger si Bayrou, Sarkozy ou Royal est à sa tête. . Pouvoir confisqué ? Pas plus que ce pouvoir n’est devenu stalinien lorsque Mitterrand et Jospin avaient des communistes dans leurs gouvernements. Et si le résultat ne nous convient pas, il faudra faire de ces 5 ans une opposition efficace et construite (ce que n’a pas fait le PS ces 5 dernières années), pour ensuite gagner les prochaines élections. Ce n’est pas plus difficile que ça. Et c’est démocratique, autre chose que ces « si Sarko gagne, on manifestera et résistera de manière violente » que j’ai pu lire sur des blogs ou des journaux.
Les mots ont un sens. Quand on dit que Sarkozy est « fasciste », parce que « Etat policier », parce que on ne peut plus faire n’importe quoi et ce qu’on veut, c’est là encore d’une malhonnêteté terrible. Ou alors c’est d’une exagération qui frôle le ridicule. Je ne partageais pas ses attaques sur une gauche prétendument « du coté des fraudeurs », mais je n'admettais pas non plus que l’on puisse accepter que frauder, et ensuite tout casser dans une gare parce que les flics ont été peut être un peu agressifs (sans être violents ou hors des clous). Sous le ministère de Sarkozy, même si la situation ne s’est guère améliorée, et même si les automobilistes ont eu tendance à davantage être ennuyés que les voyous, rien ne valide cette violence de l’accusation de fasciste. Les libertés individuelles, tant qu’elles n’empiétaient pas sur celle des autres, ont été respectées. Et pour être un peu « détaché » de ces insultes ridicules de « fascisme », je n’oublie pas les commentaires injurieux que le profondément républicain et respectable JP Chevènement a eu à entendre.
Les mots ont vraiment un sens. On traite Sarkozy de « raciste ». Pour une personne qui a aboli en partie la double peine, qui souhaite légitimer un Islam républicain, et qui prône la discrimination positive, mince… D’ailleurs, les mêmes belles âmes qui le traitent de raciste ne sont pas très bruyante pour de la nouvelle provocation de LePen quand celui-ci raille, de manière ouvertement raciste, ses origines hongroises et grecques. Personnellement, je ne suis pas favorable à une régularisation massive de tous les sans-papiers, je ne suis pas favorable à une immigration incontrôlée dont le seul but serait de réduire le prix de la main d’œuvre, et la finalité créerait de nouveaux ghettos inhumains. Je ne me considère pas « raciste » pour autant…
Néanmoins, peut être peut on parler de ce que certains ont appelé, toujours avec une modération des mots, des « raffles » de sans-papiers, dans les écoles, au Restaurant du Cœur. Il y a le but, la loi. Et il y a l’esprit de la loi, le cœur, l’aspect humain. C’est franchement maladroit d’aller récupérer un gosse dans une école et le mettre dans un charter, comme le caricature les Guignols de l’Info. Ouais, ça me choque… Le gosse n’y est pour rien. La manière me met mal à l’aise. Maintenant, à contrario, régulariser tout le monde comme propose l’extrême gauche ? Même Royal n’en est pas favorable… Juste milieu, sans oublier l’humain.
Toujours sur les mots. Et la personnalité. C’était la une de Marianne, « la vraie personnalité de Nicolas Sarkozy », on allait voir ce qu’on allait voir. Sarkozy est sectaire. Je ne trouve pas Royal ou Besancenot d’une meilleure ouverture d’esprit, mais soit… Puis on le trouve nerveux, colérique, despotique par moment, mû par une ambition et une envie de pouvoir dévorante, et même carrément fou. Bigre, pour pouvoir être Président de la République, il me semble qu’avoir un minimum d’ambition et ne pas détester le pouvoir est un pré requis minimum.
Quant à cette folie… Que n’avons nous lu à l’époque sur Jospin, ce fou incontrôlable qui pète un câble tous les trois mois, et se trouve empreint à des colères phénoménales en avion, ou à l’assemblée nationale, « quand il n’a pas pris ces petits cachets » (lu dans plusieurs magazine). Jospin qui avait été taxé même de mensonge, lui l’ancien trotskyste honteux. Que n’avons-nous lu sur la folie de Chirac, ce fasciste post-communiste ? Sur Mitterrand, ce collabo entouré d'espions de l’est. Et Giscard, fou lui aussi. Tous des demeurés nos chefs d’état ? On se focalise sur l’ego surdimensionné de l’un, mais Royal n’a-t-elle pas aussi un culte de la personnalité savamment orchestré par sa proche clique ? Je ne parle pas de José Bové, il ne sera jamais président de la République…
Personnalité encore, son caractère volcanique et colérique. Une forte personnalité, mais j’entends dire cela de tous nos hommes et femmes d’Etat. Par contre, il est dit que Sarkozy est despotique, notamment avec les journalistes. S’il n’a pas un journaliste dans sa poche, il le vire. Exemple avec Alain Génestar. Et lundi, témoignage poignant avec une pudeur qui l’honore vraiment de Joseph Macé-Scaron (je l’aime beaucoup). En face (car comparons), qu’avons-nous ? Des journalistes qui passent par la porte à chaque changement de pouvoir, nous en avons toujours eu. Des langues qui oublient vite diront ‘pas autant’, mais on pourrait faire les listes, chacune serait fournie. Sérillon se rappellera de Jospin, Elkabbach de Mitterrand, et les exemples pourraient être encore nombreux. Personnellement, cette maladie française de placer ses « copains » aux postes cléfs, et de mettre ses opposants au placard ou au goulag, je trouve cela exécrable. Et Sarkozy est, de ce point de vue là, hautement contestable. Sauf que ce n’est pas le seul. Et que dans les relations politiques journalistes, Ségolène Royal, qui pose un lapin à Reuters car ‘elle n’a pas lu les questions’, ou à Elkabach en envoyant Chevènement (car Elkabach est méchant…), n’est pas non plus un exemple de grandeur d’âme.
Tous les médias Sarkozystes enfin, pour finir sur la partie « média ». Personnellement, je regarde ITélévision et Canal +, je lis le Nouvel Obs, le Point, Marianne, le Canard Enchainé. Et à la radio, j’écoute RMC et RTL, où mes polémistes préférés Askolovitch, Birenbaum, Cabanes, Delais, Kapustina (je l’adore elle…), DupntMonod, Slama, etc…, refont le Monde. Tous des Sarkozystes dans cette listes, évidemment…
Les mots ont un sens enfin. Et je ne peux pas ne pas parler du karcher et de la racaille. Au début, je n’ai pas été choqué. Je n’ai aucune affection pour ces deux trois personnes qui terrorisent un quartier et se répandent en incivilités qui n’ont pour effet que de faire monter LePen dans les urnes, la peur dans les têtes. Et au final amènent des désastres, Gare du Nord ou milices de quartier, les dégats sont considérables. Donc oui, il faut « nettoyer », et protéger les personnes de ces quelques personnes qui sont une plaie pour les sociétés. Désolé, mais je ne respecte pas les gens qui rackettent les plus jeunes, les plus faibles, brûlent les voitures de l’ouvrier pour « niquer Sarko ».
Pour autant, il me parait plus difficile que des personnalités au pouvoir comme Nicolas Sarkozy, Georges Freche, ou d’autres, se permettent d’employer des termes insultants, comme le pékin de base qui boit son petit verre de rouge au café de son village. Les mots ont un sens. Le contexte a un sens. La personne qui les dit leur en donne aussi du sens, parfois différent. Il est évidemment inacceptable de balancer des pierres sur un commissariat parce que « ouais Sarkozy il nous a insulté ». Petit con j’ai envie de lui dire… Maintenant, le jeune de banlieue difficile qui se lève le cul à l’école pour s’en sortir, qui s’investi, qui se bat, et qui se sent lui-même traiter de « racaille » parce que la généralisation est infernale, et en est triste, c’est déjà plus grave. Malheureusement, le mot a touché des personnes qui ne le méritent pas et qui ceux sont sentis insultés. Et blessés. Déjà montrés du doigt, vlan une nouvelle couche. Dur et injuste. Diviser et blesser quand on prétend rassembler, c’est moyen, c'est en tous cas pas gagné…
Rassembleur… Voilà déjà un premier point. Sarkozy est il rassembleur ? Pour moi, malheureusement (pour lui) pas plus que Royal. A la différence de Royal, il a « réussi à rassembler la grande famille UMP » ? Mouais… Sauf que demandons réellement à MAM, à Begag, à Villepin, à Dupont-Aignan, à Pasqua, etc…, si Sarkozy est réellement un rassembleur… Et la famille Chirac qui reste silencieuse... Les tendances (courants ?) ont il pu s’exprimer mieux, à l’UMP, sous Sarkozy que sous Juppé ? La réponse est non… La preuve, les gaullistes sont muets ou partis, les centristes mal à l’aise. Et beaucoup d’anciens chiraquiens, des libéraux, et autres, se tournent soit vers Bayrou, soit (pire) vers Villiers. Et puis la droite se souvient du doigt tendu lors des rafles balladuriennes, menaçant, de Sarkozy. On coupera toute tête qui dépasse du rang, youpi.
Non, Sarkozy n’a pas rassemblé « la droite ». La preuve, Bayrou et l'UDF bougent comme ils n'ont jamais bougé. Peut être fera t'il plus que Chirac au premier tour, mais au deuxième ?
Car voilà un problème important de politique bête et d’école. Sarkozy, parce que sa personnalité, parce que tout ce que dit plus haut (entre autre), a fait de cette élection un référendum pour ou contre lui (théorème Bertrand Delais). Va-t-il le gagner, sachant qu’en France, on vote souvent « contre ». Si il est contre Royal, le référendum sera peut être double, vu le nombre de gens qui voteront « contre » Royal (une haine contre une autre), mais et Bayrou ? Bayrou n’inspire ni haine ni amour…
Après, voyons le programme. Un point noir de chez noir, c’est sa volonté de refaire voter la constitution européenne (remember 29 Mai 2005) par le Congrès. Sous entendu on arête de rire, les français sont des cons, mes députés représentatifs comme tout vont donc voter, oui bien sur, et zou tout repart comme en 40’. Démocratiquement très contestable là. Bayrou veut refaire voter les français. Je trouve pénible qu’on refasse voter tant qu’on a pas de « oui » (aurions nous revoté si le « oui » était passé à 55 % ?), mais au moins Bayrou nous propose de nous redemander notre avis. Royal, elle, a dit « qu’elle verrait »… En tous cas, je suis fondamentalement opposé à cette proposition de Nicolas Sarkozy.
Vision ensuite très atlantiste politiquement. Atlantiste, plus qu’européenne. Churchill avait dit à de Gaulle « si j’ai le choix entre le Continent et le Grand Large, je choisirai toujours le Grand Large ! ». Sarkozy semble se la jouer Churchill. Maintenant attention, est ce une caricature (ce néo conservateur au passeport français ?), ou est ce la vérité ? Je crois que la réalité se situe entre les deux. Mais comme Chirac originellement, Sarkozy a une passion pour les Etats-Unis. Chirac a su s’en défaire par la suite. Et Sarkozy ?
Vision communautaire ensuite. Parce que discrimination positive, parce que volonté d’organiser et de réformer les cultes (islam, chrétien, etc…), parce que aussi influence américaine, je trouve que son coté « rassembleur » républicain en reprend un coup. Pour moi, il n’y a que des français, il n’y a pas de « cases » dans lesquels on place telle ou telle catégorie, telle ou telle communauté. Pour Besancenot, il y a les ouvriers et les jeunes des banlieues dans une case, et les autres. Sarkozy tend à placer les gens en fonction de leurs origines, de leurs religions, etc… Ses discours reprennent souvent ces points là, je n’en suis pas très satisfait.
Enfin, un point bizarre, son idée de « prédétermination », par les gènes, par le comportement à 3 ans… Je reviens pas sur sa polémique « génétique », mais l’idée comme quoi il est écrit à la naissance où nous arriverons plus tard me gène. Dans certaines entreprises, le diplôme à l’entrée mettait de fait une asymptote, une limite haute qu’on ne pourrait jamais dépasser. Ainsi, les efforts, l’investissement humain, notre travail, et notre mérite, tous ça ne nous permettraient jamais « d’aller plus haut ». On aurait une limite « génétique », originelle. A quoi bon se lever le cul alors ?
Ce dernier point est en plus en totale contradiction avec le discours de Sarkozy « travailler plus pour gagner plus ». Et avec sa volonté de revaloriser le travail et le mérite. J’adhère à fond à cette politique : pour moi le mérite et le travail vaut plus que les diplômes et l’ancienneté. Mon papa avait commencé sans diplôme simple ouvrier, il sera l’an prochain à la retraite après avoir été le responsable de production de sa multinationale au niveau de l’Europe. Mérite, promotion sociale, réussite qui ne doit rien à papa Grand Patron, à ses diplômes ou à ses gènes. Mais alors comment promouvoir la promotion par le mérite si en fait les gènes, les origines, le « point de départ », déterminent en fait l’arrivé finale ? Enorme contradiction pour moi.
D’ailleurs, si je partage le libéralisme de Sarkozy sur le travail, sur le mérite, sur le don de soi, les faits auraient tendance à tendre vers une deuxième contradiction. Ami des gros patrons qui n’ont eu pour seul « mérite » d’être fils de leur papa et qui gagnent des fortunes par des placements juteux en bourse, Nicolas Sarkozy devra montrer qu’il est capable d’être un libéral qui récompense vraiment le travail, l’investissement, la réussite, plutôt que l’actionnariat gros et lourd. J’avoue que j’ai peut être une vision spéciale, mais je préfèrerai toujours l’ingénieur et l’ouvrier qui bossent et s’investissent à l’actionnaire qui fait un colloque pendant que les caisses se remplissent. Et je préférerais toujours l’entrepreneur et le mec qui prend des risques plutôt que le fils à papa nourri à la cuillère dorée. Oui, c'est populiste et démago, mais là je m'en fous, j'assume !
Dernier point politique. Sarkozy est un mec de droite décomplexée. Je suis aussi de droite. Mais plus de la droite des Pasqua, des Seguin, des Juppé, des Fillon (préSarkozy), des Borloo maintenant. Une droite gaulliste, un peu Parti Radical. Sarkozy, lui, est de cette droite assez américaine, un mélange entre Madelin et Berlusconi. Droite respectable, mais qui n’est pas forcément la mienne. Sarkozy est il un « gaulliste » ? Pas plus que moi je suis curé de campagne.
Après, la « tentation FN » que certains agitent comme un épouvantail. J’avais un jour dit ici combien j’étais choqué que certains dignitaires socialistes disent, à noms couverts, qu’ils souhaitaient une alliance avec les Besancenot & co. Cela me choque autant que je serai choqué d’alliances ouvertes entre l’UMP et le FN. Actuellement, il y a des rumeurs lancées par le « camp d’en face », et rien de concret. Sinon que Royal d’un coté veut les électeurs de l’extrême gauche, et Sarkozy les électeurs de l’extrême droite. Normal. Identité nationale à coté d’immigration ? Gênant, car la somme des deux c’est très « Le Pen » (cf mon post là), mais bon… Non, rien de concret et de réel, malgré des cris venant de la gauche. Rien pour l’instant. Si par contre y a, je serai de ceux qui diront « sans moi ».
Enfin, l’UMP… Je n’ai jamais aime l’UMP, je n’ai jamais voté pour l’UMP sur un premier tour. Toujours voté UDF ou autres (RPF aux européennes). Cette idée de « parti unique » stalinien autour de gars au charismes fous comme des Dutreil, des Devedjian, des Copé (bref des gens à qui je ne confierai jamais ma montre (ils seraient capable d’aller la vendre…)) me hérissent. Est-ce que cette fois ci je voterai pour l’UMP au premier tour ? Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, et je ne suis pas très intelligent.
Et puis Sarkozy, je n’ai pas voté pour lui en 98’, mais pour la liste Pasqua (qui a gagné à droite). Je n’aurais pas voté (si age) pour lui (ou son candidat) en 95’. J’ai préféré Chirac. Là encore, seul les crétins ne changent pas d’avis… Mais je ne me fais pas grande illusion sur mon intelligence.
On arrive au bilan (je le mets en gras "bilan", comme ça on sait que c'est la conclusion). Diantre, j’aurais écris sur Sarkozy. Deuxième jet en plus puisque où elle est, ma clé USB ? Pour au final arriver sur cette conclusion. Si il y a un deuxième tour Sarkozy – LePen ou Sarkozy – Royal, je voterai Sarkozy. Sans joie, sans faire campagne de mon coté. Parce que le moins pire à mon sens. Parce que c’est comme ça.
Ensuite, c’est vrai que les charges haineuses contre Sarkozy me donneraient envie, bizarrement, de voter pour lui. J’ai rencontré des gens, qui auraient voté Bayrou, qui me disent maintenant « ras le bol de cette cabale, je voterai Sarkozy parce que merde ». C’est con, c’est pas rationnel, mais « c’est comme ça », c’est épidermique. C’est une élection présidentielle, dés fois on ne réfléchit pas toujours.
Enfin, à l’heure actuelle, Sarkozy est dans ma short-list. Parce que des points qui me plaisent. Je ne voterais peut être pas pour lui. Parce que des points qui ne me déplaisent pas.
Mais quoiqu’il en soit, et ce n’est pas pour me dédouaner parce que je n’aurais pas le sentiment d’un vote honteux si je votais Sarkozy, ce ne sera pas un vote du cœur, de conviction. Un des moins pires. Parce qu’il y a en 12, et parce que à ce stade là, je considère qu’il y en au moins 10 qui sont « pires », pour moi, de manière hautement subjective, que Sarkozy. Je ne dirais donc pas oui pour dimanche, pas non…
Peut être que je voterai Nicolas Sarkozy le 22 Avril 2007… (mais peut être pas).
(et donc demain... de qui parleront nous... ?)
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