Farce syndicale

J'ai fait le choix d'adhérer à un syndicat cet automne. Une presque logique continuité de mon engagement politique et idéologique qui est le mien. Cet acte a surpris des gens parmis mes proches, et je les comprends. Les syndicats souffrent d'une image profondément déplorable, que cette nouvelle grève de la SNCF n'améliore pas.

Quelle est la raison de la grève ? La "privatisation galopante de la SNCF"... Aucun texte de loi, aucun projet, ne fait état d'un projet de privatisation. Mais, "au-cas-où", on sort l'arme de dissuassion, la prévention, on fait une grève "au cas où". Comme à chaque fois, cela pénalise ces clients que l'on appelle usager. Comme à chaque fois, cela coutera de l'argent, et les jours de greve seront payés, puisque c'est le lot de ce type d'entreprise publique. Comme à chaque fois, on nous sortira le discours moralisateur des syndicats qui disent "faire greve pour nous, pour nos interets", alors que je leur demanderai simplement de s'occuper des leurs d'interets, mais de laisser les miens de coté. L'altruisme de façade, trés peu pour moi.

UNe nouvelle fois, une farce est en train de se jouer. UNe farce pour préparer des élections syndicales pour que quelques personnes gardent ces privilèges totalement archaique, dans une démocratie syndicale d'entreprise digne de Staline. Comment est voté la greve : à main levée ! Avec fichage de toute personne refusant de se soumettre à cette pensée unique destrictrice. On ne construit rien, on détruit. Et on fait peur surtout, en agitant des fantomes, des peurs totalement infondés. C'est le système de l'extrémisme, pour ne pas dire du fascisme. Qu'il soit de droite ou de gauche, qu'il mette en exergue la peur de l'étranger ou la peur du "méchant" privé et de l'ogre capital, la mécanique reste la même.

Finalement, aprés la SNCM, morte grace à ses syndicats. Aprés la blague RTM qui ne fait plus rire les marseillais, et les fera pleurer lorsque les impots locaux devront renflouer les pertes, voilà la SNCF. Franchement, quand je vois ça, je ne serai pas choqué que, justement, on privatise. Si privatiser signifie avoir un meilleur service, et bien pourquoi pas ? Puisque nous sommes dans le mythe et la stygmatisation, allons y jusqu'au bout. Privatisons la SNCF, et faisons en sorte que "service public" signifie "au service du public". Et non pas "se servir du public", pour gonfler le CE CGT d'EDF et les avantages de certains monarques syndicaux.

Je suis depuis le début de cet automne adhérent à un syndicat. Soyez bien sur que cette vision destructice, protectionniste, conservatrice, et profondément ridicule, n'est pas la mienne... Mais peut être que pour se battre contre ces casseurs de biens publics, l'engagement peut faire quelque chose...

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire