Quelles victoires ?

Amusant la lecture du Figaro sur le web ce matin. Deux articles se télescopaient bizarrement...
Le secrétaire d'Etat à la consommation Luc Chatel se félicite que "de grandes batailles aient été gagnées". Et dessous, un titre expliquant que les français avaient boudé les soldes...

Allant plus loin dans l'interview de Chatel, on voit de quelles batailles il parle. Des batailles "idéologiques" ont été gagnées par la majorité parlementaire. Et le porte parole du gouvernement en est ravi. Youpi.
Bataille idéologique... Le dogme, toujours. Celui qui permet d'éviter de réfléchir et de rechercher l'efficacité, le bon sens... "Bataille idéologique"... Ainsi, tout n'est que idéologie. La raison est ailleurs, pas en politique en tous cas...
Que dirons nous dans 10 ans ? Aujourd'hui, à droite comme à gauche, la principale critique faite à Aubry et sa loi sur les 35 heures était son coté dogmatique et idéologique, sans concertation, sans réflexion. Demain, nous dirons la même chose sur les lois Bertrand voté la semaine dernière : idéologique et autoritaire.
1998 - 2008, rien n'a changé finalement, et l'histoire repasse les plats, les mêmes bêtises...

Luc Chatel est heureux, des batailles idéologiques ont été gagnées. Le chômage remonte, de plus en plus de français ne peuvent partir en vacances, et ceux qui y sont ne consomment plus. Les français n'ont pas le moral, mais Luc Chatel est heureux : des batailles idéologiques ont été remportées.
Tant pis pour celles, nombreuses, qui sont plutôt en train d'être perdue... En se demandant si elles ont commencé à être menée...

Soupir

Edit 19h : je cite Internecivus raptus, qui cite l'excellent Jean-François Revel sur son blog : "Idéologie: mélange indissociable d'observations de faits partiels, sélectionnés pour les besoins de la cause, et de jugements de valeur passionnels, manifestations de fanatisme et non de la connaissance."

Quelles victoires ?

Amusant la lecture du Figaro sur le web ce matin. Deux articles se télescopaient bizarrement...
Le secrétaire d'Etat à la consommation Luc Chatel se félicite que "de grandes batailles aient été gagnées". Et dessous, un titre expliquant que les français avaient boudé les soldes...

Allant plus loin dans l'interview de Chatel, on voit de quelles batailles il parle. Des batailles "idéologiques" ont été gagnées par la majorité parlementaire. Et le porte parole du gouvernement en est ravi. Youpi.
Bataille idéologique... Le dogme, toujours. Celui qui permet d'éviter de réfléchir et de rechercher l'efficacité, le bon sens... "Bataille idéologique"... Ainsi, tout n'est que idéologie. La raison est ailleurs, pas en politique en tous cas...
Que dirons nous dans 10 ans ? Aujourd'hui, à droite comme à gauche, la principale critique faite à Aubry et sa loi sur les 35 heures était son coté dogmatique et idéologique, sans concertation, sans réflexion. Demain, nous dirons la même chose sur les lois Bertrand voté la semaine dernière : idéologique et autoritaire.
1998 - 2008, rien n'a changé finalement, et l'histoire repasse les plats, les mêmes bêtises...

Luc Chatel est heureux, des batailles idéologiques ont été gagnées. Le chômage remonte, de plus en plus de français ne peuvent partir en vacances, et ceux qui y sont ne consomment plus. Les français n'ont pas le moral, mais Luc Chatel est heureux : des batailles idéologiques ont été remportées.
Tant pis pour celles, nombreuses, qui sont plutôt en train d'être perdue... En se demandant si elles ont commencé à être menée...

Soupir

Edit 19h : je cite Internecivus raptus, qui cite l'excellent Jean-François Revel sur son blog : "Idéologie: mélange indissociable d'observations de faits partiels, sélectionnés pour les besoins de la cause, et de jugements de valeur passionnels, manifestations de fanatisme et non de la connaissance."

La trinité française pour résoudre ses problèmes...

En France, lorsque apparaît un problème, trois solutions s’offrent à nos gouvernements. Créer une commission, écrire un texte de loi, engendrer une nouvelle taxe.
Cette accumulation de taxe, de commissions (qui servent à placer les gens « importants » qui n’ont ni mandat, ni grand-chose à aire en ce moment), de loi, alimente la mythologie française et les bonnes blagues sur notre pays de nos amis outre-frontières. Ubuesque souvent, efficace on cherche quand.

France Télévision ne doit plus avoir de pub ? C’est le Président qui l’a décidé… Donc on crée une commission, et une nouvelle taxe, une de plus.
Des chiens mordent les enfants ? On crée une nouvelle loi. Il en existait pléthore avant, qui auraient pu être applicables, mais non…

Hier, la sécurité sociale en déficit depuis que j’ai le souvenir d’avoir conscience du monde qui m’entoure, a trouvé la solution radicale, nouvelle, révolutionnaire, de « rupture », qui va la sauver. Création d’une nouvelle taxe sur les mutuelles de santée, en voilà une idée qu’elle est novatrice !
Je ne parlerai pas du burlesque (et de l’efficacité non prouvée) d’une telle mesure. Les observations estivales chez « Ca réagit » et « Echo politique » donnent la pleine mesure de mon ressenti devant cette gouvernance, bien loin de la rupture promise…Et expriment tout le mal que je pense de cette mesure, qui témoigne soit d'une mauvaise foi incroyablement méprisante de nos gouvernants, soit d'une naïveté confondante et coupable. Au choix.

J’aurais envie de parler de ce désir que j’ai de voir une politique « globale ». Réforme de l’Etat, réforme des modes de fonctionnement, de financement. Ne pas créer d’artificielles dépenses supplémentaires lorsque des économies sont faites. Et cesser de voir les problèmes caisses par caisses, sujets par sujets. Tout se tient.

Enfin, tant que notre salvatrice trinité « taxe – commission – loi » continue à bien se porter, soupirons ensemble…

PS : Pourquoi une girafe en image... ? Je ne sais pas, mais j'ai pensé à une girafe ce matin, je trouve cet animal joli et rigolo... Et puis voilà... J'aurais pu mettre des shadoks, j'ai préféré une girafe, mais je trouve la girafe plus intelligente que le shadok pourtant...
Ouais, cherchez pas le pourquoi de l'image...
PS bis : oui, je suis nul en titre, je sais... (soupir...)

La trinité française pour résoudre ses problèmes...

En France, lorsque apparaît un problème, trois solutions s’offrent à nos gouvernements. Créer une commission, écrire un texte de loi, engendrer une nouvelle taxe.
Cette accumulation de taxe, de commissions (qui servent à placer les gens « importants » qui n’ont ni mandat, ni grand-chose à aire en ce moment), de loi, alimente la mythologie française et les bonnes blagues sur notre pays de nos amis outre-frontières. Ubuesque souvent, efficace on cherche quand.

France Télévision ne doit plus avoir de pub ? C’est le Président qui l’a décidé… Donc on crée une commission, et une nouvelle taxe, une de plus.
Des chiens mordent les enfants ? On crée une nouvelle loi. Il en existait pléthore avant, qui auraient pu être applicables, mais non…

Hier, la sécurité sociale en déficit depuis que j’ai le souvenir d’avoir conscience du monde qui m’entoure, a trouvé la solution radicale, nouvelle, révolutionnaire, de « rupture », qui va la sauver. Création d’une nouvelle taxe sur les mutuelles de santée, en voilà une idée qu’elle est novatrice !
Je ne parlerai pas du burlesque (et de l’efficacité non prouvée) d’une telle mesure. Les observations estivales chez « Ca réagit » et « Echo politique » donnent la pleine mesure de mon ressenti devant cette gouvernance, bien loin de la rupture promise…Et expriment tout le mal que je pense de cette mesure, qui témoigne soit d'une mauvaise foi incroyablement méprisante de nos gouvernants, soit d'une naïveté confondante et coupable. Au choix.

J’aurais envie de parler de ce désir que j’ai de voir une politique « globale ». Réforme de l’Etat, réforme des modes de fonctionnement, de financement. Ne pas créer d’artificielles dépenses supplémentaires lorsque des économies sont faites. Et cesser de voir les problèmes caisses par caisses, sujets par sujets. Tout se tient.

Enfin, tant que notre salvatrice trinité « taxe – commission – loi » continue à bien se porter, soupirons ensemble…

PS : Pourquoi une girafe en image... ? Je ne sais pas, mais j'ai pensé à une girafe ce matin, je trouve cet animal joli et rigolo... Et puis voilà... J'aurais pu mettre des shadoks, j'ai préféré une girafe, mais je trouve la girafe plus intelligente que le shadok pourtant...
Ouais, cherchez pas le pourquoi de l'image...
PS bis : oui, je suis nul en titre, je sais... (soupir...)

Best of 2008 (So Far) - SEO Guidance, Part 1

This content has been moved to Best of 2008: SEO Guidance on the Webbiquity blog.

Révision constitutionnelle, "convictions profondes" et "intêret général"...

Le congrès de Versailles du 21 Juillet a montré, une nouvelle fois, combien notre classe politique était d’un bien triste niveau. Fonctionnant sous une logique de défense de ses propres intérêts (partisans, personnels), et non de défense de ses convictions, et/ou de l’intérêt général.
La question qui était posée était de savoir si le projet de réforme de la constitution allait ou pas dans le sens de l’intérêt général. Personnellement, je n’ai pas d’avis là-dessus, et ce pas sur ça que porte mon soupir du jour. Mais plutôt sur le reniements de chacune et chacun dans cet hémicycle, qui m’a une nouvelle fois démontré combien la politicaillerie était une plaie de notre société…

Prenons à droite par exemple. Des personnes comme le Dr Debré, de Charrette, Tron ou Mariton, voulaient voter non. C’était leur choix, respectable. Ils ont voté oui. Pourquoi pas ? Sauf que quand on leur demande pourquoi, s’ils ont trouvé des points positifs, finalement, à cette réforme, ils ne répondent pas oui…
Mais ils répondent qu'il ne voulaient surtout pas voter avec la gauche contre le président de la République. Parce que Ségolène Royal aurait une victoire s’ils avaient respecté leur « conviction profonde ». Et que finalement, mieux vaut une non victoire de Ségolène Royal que de respecter ses « convictions profondes ».
Etre élu dans l’intérêt de la nation, toujours…

A gauche aussi c’est remarquable. Le Parti Radical de Gauche voulait voter contre. Finalement, on rajoutr à la hussarde un alinéa comme quoi, à partir de 15, on peut faire un groupe parlementaire. Et bing, ça bascule pour finalement voter oui. Un groupe parlementaire, dans cette législature, voilà une autre chose suffisante pour s’asseoir sur ses principes. Comme quoi la constitution de la République ne vaut pas grand-chose…
Le Canard Enchaîné raconte aussi l’histoire de la députée d’outre mer PRG Chantal Berthelot. Qui finalement donnera son vote au oui pour s’être voir promise « un plan de développement pour la Guyane », en fait quelques kilomètres supplémentaires de bitume dixit l'aimable coin-coin du mercredi. Quand on dit que la constitution, et ses convictions, ça ne vaut finalement pas bien cher…

A gauche toujours. Voter non. Pourquoi, la réforme est mauvaise ? Non, « elle ne va pas assez loin ». Ah ? Donc il vaut mieux faire du surplace ? Même pas : « voter non, c’est infligé une défaite à Sarkozy ». Mais est ce la question ? Non, mais tant pis, l’important est la victoire de son camp. Ses convictions et l’intérêt général, là encore, on verra plus tard.
Je sais, c’est ça la politique…

Je ne sais pas si cette réforme constitutionnelle était ou non pertinente. Et après tout, je m'en moque un peu : je pense que ce n’était vraiment pas l’importance du moment, cette réforme. Mais ces petits exemples montrent une nouvelle fois combien la « conviction personnelle » et « l’intérêt général » sont des notions trop souvent absentes de ces débats politiques. Ajoutons à cela l’absence de deux frères siamois « raison » et « bon sens », et ne nous étonnons pas que le moral des ménages ait encore reculé de 4 points.

Enfin, la réforme constitutionnelle est passée. Sarkozy est heureux, Lang crucifié. Tout va bien…

Révision constitutionnelle, "convictions profondes" et "intêret général"...

Le congrès de Versailles du 21 Juillet a montré, une nouvelle fois, combien notre classe politique était d’un bien triste niveau. Fonctionnant sous une logique de défense de ses propres intérêts (partisans, personnels), et non de défense de ses convictions, et/ou de l’intérêt général.
La question qui était posée était de savoir si le projet de réforme de la constitution allait ou pas dans le sens de l’intérêt général. Personnellement, je n’ai pas d’avis là-dessus, et ce pas sur ça que porte mon soupir du jour. Mais plutôt sur le reniements de chacune et chacun dans cet hémicycle, qui m’a une nouvelle fois démontré combien la politicaillerie était une plaie de notre société…

Prenons à droite par exemple. Des personnes comme le Dr Debré, de Charrette, Tron ou Mariton, voulaient voter non. C’était leur choix, respectable. Ils ont voté oui. Pourquoi pas ? Sauf que quand on leur demande pourquoi, s’ils ont trouvé des points positifs, finalement, à cette réforme, ils ne répondent pas oui…
Mais ils répondent qu'il ne voulaient surtout pas voter avec la gauche contre le président de la République. Parce que Ségolène Royal aurait une victoire s’ils avaient respecté leur « conviction profonde ». Et que finalement, mieux vaut une non victoire de Ségolène Royal que de respecter ses « convictions profondes ».
Etre élu dans l’intérêt de la nation, toujours…

A gauche aussi c’est remarquable. Le Parti Radical de Gauche voulait voter contre. Finalement, on rajoutr à la hussarde un alinéa comme quoi, à partir de 15, on peut faire un groupe parlementaire. Et bing, ça bascule pour finalement voter oui. Un groupe parlementaire, dans cette législature, voilà une autre chose suffisante pour s’asseoir sur ses principes. Comme quoi la constitution de la République ne vaut pas grand-chose…
Le Canard Enchaîné raconte aussi l’histoire de la députée d’outre mer PRG Chantal Berthelot. Qui finalement donnera son vote au oui pour s’être voir promise « un plan de développement pour la Guyane », en fait quelques kilomètres supplémentaires de bitume dixit l'aimable coin-coin du mercredi. Quand on dit que la constitution, et ses convictions, ça ne vaut finalement pas bien cher…

A gauche toujours. Voter non. Pourquoi, la réforme est mauvaise ? Non, « elle ne va pas assez loin ». Ah ? Donc il vaut mieux faire du surplace ? Même pas : « voter non, c’est infligé une défaite à Sarkozy ». Mais est ce la question ? Non, mais tant pis, l’important est la victoire de son camp. Ses convictions et l’intérêt général, là encore, on verra plus tard.
Je sais, c’est ça la politique…

Je ne sais pas si cette réforme constitutionnelle était ou non pertinente. Et après tout, je m'en moque un peu : je pense que ce n’était vraiment pas l’importance du moment, cette réforme. Mais ces petits exemples montrent une nouvelle fois combien la « conviction personnelle » et « l’intérêt général » sont des notions trop souvent absentes de ces débats politiques. Ajoutons à cela l’absence de deux frères siamois « raison » et « bon sens », et ne nous étonnons pas que le moral des ménages ait encore reculé de 4 points.

Enfin, la réforme constitutionnelle est passée. Sarkozy est heureux, Lang crucifié. Tout va bien…

A défaut des Saintes Maries de la Mer...

Aujourd'hui, ce sera repos devant la piscine. Un peu de jardinage, du foot à la télé, et c'est tout...
En plus Falconette est partie chez ses parents... Je me reposerai, seul, tout seul. Mais pas triste, non fatigué juste...
On reparlera politique demain...

A défaut des Saintes Maries de la Mer...

Aujourd'hui, ce sera repos devant la piscine. Un peu de jardinage, du foot à la télé, et c'est tout...
En plus Falconette est partie chez ses parents... Je me reposerai, seul, tout seul. Mais pas triste, non fatigué juste...
On reparlera politique demain...

Using Google Knol as a B2B Marketing Tool


Yesterday, Google officially launched Knol, its Wikipedia-like tool for crafting encyclopedic expert articles. As with Wikipedia, subject matter experts can write or contribute edits to a Knol page on a specific topic. Unlike the case with Wikipedia, however, the author(s) is identified, so readers know who contributed to the article and understand any biases the author(s) may bring to the topic. For example, a technology vendor may write a very different page on a specific topic than what a user would write. Politically, a Libertarian is likely to define a term such as "healthcare reform" very differently from a Green.

This makes Knol at least potentially much more democratic than Wikipedia, a significant problem with which has been the ability of a small cabal of self-appointed high priests to unilaterally delete content for any reason (or apply their "rules" differently for different contributors). Also unlike Wikipedia, Knol will permit multiple Knol pages on the same topic; that's going to be interesting. No word on how Google will choose to rank competing Knols for search engine placement, but presumably quality will matter in some way.

So, why is this exciting for B2B marketers? Think of how many subject matter experts hold valuable knowledge in their heads, but don't have the time to commit to a blog. Until now, the only alternative was to either write an article for publication (beneficial but challenging) or to write a guest post for an existing blog (often even more challenging). Now, the SME can write a Knol page—with full authorship credit for the writer and company—and publish it for the world, with no pressure to write on a regular basis. Like a blog post, the content is interactive, but the shelf life of the Knol is potentially much longer. There is also potential SEO value, though details remain to be determined.

Among the better posts written about Knol thus far are Web development on Google Knol from Bluemilkshake, Google Introduces Knol as Wikipedia Alternative from Clint Boulton's Google Watch, Google’s Knol product is now open from David Crotty at Bench Marks, and Google Knol Released. It’s Not Wikipedia. from The Radioactive Yak.

*****


Contact Tom Pick: tomATwebmarketcentralDOTcom

Soupir du cadre qui vieillit, sans plus beaucoup d'illusions...

A droite, une photo de ma chambre d'hotel lorsque j'allais à la Centrale du Blayais. La Citadelle de Blayes est un magnifique hôtel qui accueillait le sous-traitant ("prestataire" comme on est appelé...) que j'étais. Ceux qui sont vilipendés par le pas forcément toujours très pertinent Borloo...

Nous sommes bien d'accord... La vue sur la piscine et sur l'estuaire de cette belle Gironde chère à Alayia évoquent les vacances... Elles me manquent, ces vacances... Et je passe plus de temps, en ce moment, sur les sites de voyage qui sur mes dossiers en cours...
Mais cette photo m'évoquent aussi le cadre jeune que j'étais, qui a fini 2005 en lambeau, et qui a du se résoudre à demander le soutien à un syndicat.
Je suis conscient d'être un privilégié aujourd'hui. Mais le cadre, jeune et déjà désabusé, que j'étais, aurait adoré écrire la lettre de la CGC suite au projet de loi sur le temps de travail...

Lettre que je copie - colle, je la trouve très belle...

Monsieur le Président,
« Je vous fais une lettre que vous lirez peut-être, si vous avez le temps… »

J’apprécie au plus haut point la fidélité à vos engagements de candidat Président. Ainsi donc je devrai travailler 235 jours au lieu de 218 auparavant selon la loi qui vient d’être adoptée. Fort heureusement, je garde le bénéfice de mes week-ends et de mes jours de congés. L’affaire ne me coûte que mes jours fériés chômés payés et mes jours de RTT, qui constituaient le maigre retour des 60 à 70 heures par semaine que j’effectue pour conserver mon job.

Certes, je ne suis pas encore aussi omniprésent dans mon entreprise que vous l’êtes vous-même au service de notre pays. Votre engagement permanent sur l’événementiel aux quatre coins du monde est stupéfiant. J’apprécie personnellement, Français moyen il est vrai, le retour en famille et les heures que je consacre à mes enfants. Il m’arrive d’aller encore à la campagne où mes parents se sont retirés frileusement ; petites retraites obligent ! Mais nous espaçons ces visites à notre corps défendant : l’essence est devenue si chère ! le pouvoir d’achat si malheureusement stagnant… Grâce à vous, je vais travailler plus et gagner plus : 17 jours valorisés de 10%… Et pourquoi pas 25% ? Pourquoi donc cette discrimination, Monsieur le Président ? En quoi est-elle justifiée. Serais-je un paria, possesseur de je ne sais quelle situation privilégiée qui mérite le laminage par l’imposition et pour le reste à vivre la portion congrue ?
Monsieur le Président, il faut que je vous dise, combien je suis en désaccord avec ces nouvelles dispositions qui seront sans doute acceptées dans mon entreprise par le seul syndicat encore présent après la loi sur la représentativité. Je gage que le dialogue aura été en l’occurrence plus facile que par le passé. Sera-t-il aussi fructueux, aura-t-il meilleure consistance, dans l’avenir ?
Monsieur le Président, votre rythme des réformes me donne le tournis et il m’arrive de prioriser les thèmes alors qu’ils sont tous importants. Mais cette loi sur le temps de travail m’interpelle particulièrement et me semble totalement inutile, inique et plus frappée du sceau de la revanche que de l’analyse fondée.

Dans ces conditions, le senior que je serai dans quelque temps n’a qu’une hâte, c’est d’échapper à la pression et au stress des conditions de travail. Comment concilier cette envie avec une nécessité économique que je comprends bien par ailleurs, celle d’équilibrer nos régimes de retraite par répartition ?

Même si je n’en suis pas à reprendre un slogan bien connu « À bas les cadences infernales », « je vous écris cette lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps » pour exprimer à travers elle tout le malaise d’une population laborieuse qui souffre, fut-elle de l’encadrement.
CFE - CGC"

C'est vrai qu'à l'époque, l'hotel que j'avais à Dieppe me laissait une belle vue sur la plage... Là encore, cadre sympathique, mais encore ?

J'en parle souvent ici, je suis très sensible aux "conditions de travail", d'une manière générale. Aussi, je suis extrêmement gêné aux entournures lorsque je vois la manière dont est traitée la question du travail...

La mort des 35 heures, entend on ici ou là. En tant que jeune cadre, j'étais opposé aux 35 heures, parce que je les faisais en 3 jours... Et que mon salaire ne progressait pas. Et aujourd'hui, pour en finir avec celles ci, on me demanderait de les faire en 2,5 jours ?

Je ne suis pas un homme de gauche. Mais je me sens incroyablement mal à l'aise à droite en entendant les explications de Jean-Frédéric Poisson, le député UMP auteur de cette loi. Avec un sentiment très fort : cet homme a t'il un jour travaillé en entreprise ? Peut être, je ne le connais pas, mais sans doute pas dans celle que je connais.
"Négociation", peut il y avoir négociations sereines quand Bosch menace de licenciement et délocalisation ? Peut il y avoir négociation quand tout est déjà verrouillé et décidé ? Au final, peut il y avoir négociations quand les intérêts de chacun sont autant divergeant ?

Je suis archaique, peut être. Idéaliste aussi (gauchiste ? non quand même... si ? merde alors...). Mais pour moi, la voie exprimé, en son temps, par le Général de Gaulle, celle de la "participation", me semble vraiment pertinente. Car il n'est pas possible, plus possible, que le cadre, mais aussi le technicien, l'ouvrier, se sente pressé comme un citron et ne voit aucune récompense de son effort. Quand dans le même temps son Directeur Général se vante d'avoir offert une Audi TT à sa femme pour Noël.
C'est totalement populiste ce que je dis ? Sans doute. Mais ne pas respecter ce salarié qui travaille et qui produit, c'est tout sauf libéral. Etant un libéral, je suis énervé d'entendre des Serge Dassault ou autres tenir des propos qui ne sont pas libéral. Mais plus néo-soviétiques. Un soviétisme où le pouvoir et les richesses ne seraient plus tenus par une poignée de hauts dignitaires communistes, mais par les copains de Dassault.

De mon hôtel à Nogent Sur Seine, j'avais une belle vue sur la place du village aussi... Mais j'en avais gros sur le coeur quand je me connectais sur mon ordinateur portable. J'allais sur des blogs qui me sont aujourd'hui interdits, mais surtout sur ma messagerie professionnelle. La personnelle, remarquez, m'offrait parfois de bons moments. Sauf quand... Enfin, bon...

Il m'est difficile, en ce moment, de me satisfaire de la situation globale. Ce matin, j'écoutais le maire d'une petite ville de l'est, un chiraquien, soupirant devant la fermeture de sa base militaire, 6 mois après avoir perdu son tribunal d'instance. Avec ce sentiment que des pans entiers du territoire se verront désertifier par la main d'une politique dont je me demande où se trouve l'impact positive dans la vie individuelle et collective de chacun.

Des salariés qui voient leur pouvoir d'achat se réduire drastiquement et qui ont le moral dans les chaussettes, des cadres démotivés, un classe politique, droite comme gauche, décrédibilisés et qui semblent être à 1000 lieux des préoccupations, peut être basiques, de chacun...

En tant que cadre, mais surtout en tant que citoyen, je suis inquiet. En tant qu'homme de droite, je suis inquiet de voir que le dogmatisme et le sectarisme (le même qui a fait les beaux jours d'Aubry, Guigou et Jospin) sont maintenant les leviers de la politique actuelle.

Je suis inquiet tout simplement... Heureusement que la France est jolie... Mon ancien boulot m'aura ammené dans de beaux endroits... Et cela aura fait de jolies photos pour un triste billet...

Soupir du cadre qui vieillit, sans plus beaucoup d'illusions...

A droite, une photo de ma chambre d'hotel lorsque j'allais à la Centrale du Blayais. La Citadelle de Blayes est un magnifique hôtel qui accueillait le sous-traitant ("prestataire" comme on est appelé...) que j'étais. Ceux qui sont vilipendés par le pas forcément toujours très pertinent Borloo...

Nous sommes bien d'accord... La vue sur la piscine et sur l'estuaire de cette belle Gironde chère à Alayia évoquent les vacances... Elles me manquent, ces vacances... Et je passe plus de temps, en ce moment, sur les sites de voyage qui sur mes dossiers en cours...
Mais cette photo m'évoquent aussi le cadre jeune que j'étais, qui a fini 2005 en lambeau, et qui a du se résoudre à demander le soutien à un syndicat.
Je suis conscient d'être un privilégié aujourd'hui. Mais le cadre, jeune et déjà désabusé, que j'étais, aurait adoré écrire la lettre de la CGC suite au projet de loi sur le temps de travail...

Lettre que je copie - colle, je la trouve très belle...

Monsieur le Président,
« Je vous fais une lettre que vous lirez peut-être, si vous avez le temps… »

J’apprécie au plus haut point la fidélité à vos engagements de candidat Président. Ainsi donc je devrai travailler 235 jours au lieu de 218 auparavant selon la loi qui vient d’être adoptée. Fort heureusement, je garde le bénéfice de mes week-ends et de mes jours de congés. L’affaire ne me coûte que mes jours fériés chômés payés et mes jours de RTT, qui constituaient le maigre retour des 60 à 70 heures par semaine que j’effectue pour conserver mon job.

Certes, je ne suis pas encore aussi omniprésent dans mon entreprise que vous l’êtes vous-même au service de notre pays. Votre engagement permanent sur l’événementiel aux quatre coins du monde est stupéfiant. J’apprécie personnellement, Français moyen il est vrai, le retour en famille et les heures que je consacre à mes enfants. Il m’arrive d’aller encore à la campagne où mes parents se sont retirés frileusement ; petites retraites obligent ! Mais nous espaçons ces visites à notre corps défendant : l’essence est devenue si chère ! le pouvoir d’achat si malheureusement stagnant… Grâce à vous, je vais travailler plus et gagner plus : 17 jours valorisés de 10%… Et pourquoi pas 25% ? Pourquoi donc cette discrimination, Monsieur le Président ? En quoi est-elle justifiée. Serais-je un paria, possesseur de je ne sais quelle situation privilégiée qui mérite le laminage par l’imposition et pour le reste à vivre la portion congrue ?
Monsieur le Président, il faut que je vous dise, combien je suis en désaccord avec ces nouvelles dispositions qui seront sans doute acceptées dans mon entreprise par le seul syndicat encore présent après la loi sur la représentativité. Je gage que le dialogue aura été en l’occurrence plus facile que par le passé. Sera-t-il aussi fructueux, aura-t-il meilleure consistance, dans l’avenir ?
Monsieur le Président, votre rythme des réformes me donne le tournis et il m’arrive de prioriser les thèmes alors qu’ils sont tous importants. Mais cette loi sur le temps de travail m’interpelle particulièrement et me semble totalement inutile, inique et plus frappée du sceau de la revanche que de l’analyse fondée.

Dans ces conditions, le senior que je serai dans quelque temps n’a qu’une hâte, c’est d’échapper à la pression et au stress des conditions de travail. Comment concilier cette envie avec une nécessité économique que je comprends bien par ailleurs, celle d’équilibrer nos régimes de retraite par répartition ?

Même si je n’en suis pas à reprendre un slogan bien connu « À bas les cadences infernales », « je vous écris cette lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps » pour exprimer à travers elle tout le malaise d’une population laborieuse qui souffre, fut-elle de l’encadrement.
CFE - CGC"

C'est vrai qu'à l'époque, l'hotel que j'avais à Dieppe me laissait une belle vue sur la plage... Là encore, cadre sympathique, mais encore ?

J'en parle souvent ici, je suis très sensible aux "conditions de travail", d'une manière générale. Aussi, je suis extrêmement gêné aux entournures lorsque je vois la manière dont est traitée la question du travail...

La mort des 35 heures, entend on ici ou là. En tant que jeune cadre, j'étais opposé aux 35 heures, parce que je les faisais en 3 jours... Et que mon salaire ne progressait pas. Et aujourd'hui, pour en finir avec celles ci, on me demanderait de les faire en 2,5 jours ?

Je ne suis pas un homme de gauche. Mais je me sens incroyablement mal à l'aise à droite en entendant les explications de Jean-Frédéric Poisson, le député UMP auteur de cette loi. Avec un sentiment très fort : cet homme a t'il un jour travaillé en entreprise ? Peut être, je ne le connais pas, mais sans doute pas dans celle que je connais.
"Négociation", peut il y avoir négociations sereines quand Bosch menace de licenciement et délocalisation ? Peut il y avoir négociation quand tout est déjà verrouillé et décidé ? Au final, peut il y avoir négociations quand les intérêts de chacun sont autant divergeant ?

Je suis archaique, peut être. Idéaliste aussi (gauchiste ? non quand même... si ? merde alors...). Mais pour moi, la voie exprimé, en son temps, par le Général de Gaulle, celle de la "participation", me semble vraiment pertinente. Car il n'est pas possible, plus possible, que le cadre, mais aussi le technicien, l'ouvrier, se sente pressé comme un citron et ne voit aucune récompense de son effort. Quand dans le même temps son Directeur Général se vante d'avoir offert une Audi TT à sa femme pour Noël.
C'est totalement populiste ce que je dis ? Sans doute. Mais ne pas respecter ce salarié qui travaille et qui produit, c'est tout sauf libéral. Etant un libéral, je suis énervé d'entendre des Serge Dassault ou autres tenir des propos qui ne sont pas libéral. Mais plus néo-soviétiques. Un soviétisme où le pouvoir et les richesses ne seraient plus tenus par une poignée de hauts dignitaires communistes, mais par les copains de Dassault.

De mon hôtel à Nogent Sur Seine, j'avais une belle vue sur la place du village aussi... Mais j'en avais gros sur le coeur quand je me connectais sur mon ordinateur portable. J'allais sur des blogs qui me sont aujourd'hui interdits, mais surtout sur ma messagerie professionnelle. La personnelle, remarquez, m'offrait parfois de bons moments. Sauf quand... Enfin, bon...

Il m'est difficile, en ce moment, de me satisfaire de la situation globale. Ce matin, j'écoutais le maire d'une petite ville de l'est, un chiraquien, soupirant devant la fermeture de sa base militaire, 6 mois après avoir perdu son tribunal d'instance. Avec ce sentiment que des pans entiers du territoire se verront désertifier par la main d'une politique dont je me demande où se trouve l'impact positive dans la vie individuelle et collective de chacun.

Des salariés qui voient leur pouvoir d'achat se réduire drastiquement et qui ont le moral dans les chaussettes, des cadres démotivés, un classe politique, droite comme gauche, décrédibilisés et qui semblent être à 1000 lieux des préoccupations, peut être basiques, de chacun...

En tant que cadre, mais surtout en tant que citoyen, je suis inquiet. En tant qu'homme de droite, je suis inquiet de voir que le dogmatisme et le sectarisme (le même qui a fait les beaux jours d'Aubry, Guigou et Jospin) sont maintenant les leviers de la politique actuelle.

Je suis inquiet tout simplement... Heureusement que la France est jolie... Mon ancien boulot m'aura ammené dans de beaux endroits... Et cela aura fait de jolies photos pour un triste billet...

Nuit, Lyon, hiver, Angela Aki... Soupirs hors saison


Envie d'un verre de whisky et d'une cheminée qui brule ce soir. Envie d'être en hiver. Envie aussi, peut être, d'être à Lyon. Ou dans une ville comme Saint Quentin, en Picardie, où à l'intérieur du centre ville, la chaleur des gens et de l'ambiance réchauffe de la froidure saisonnière...
Avec Angela Aki qui chante, parce que j'adore sa voix et sa musique... Le titre de sa chanson m'est également évocateur : "we are all alone". Une nouvelle fois paraphraser mon prof de technologie industrielle en MathSpé : "on né seul, on meurt seul, il faut apprendre à vivre seul (et à faire tout seul son devoir surveillé)".
La phrase, je me souviens, avait outré nombres de mes proches. CyberMamie notamment, qui avait relevé beaucoup de bêtises dans cette phrase, dont je trouve l'ironie savoureuse. Mais quelque part, même si je trouverais affreux de devoir, au final vivre seul, je me dis qu'on l'est de toutes manières plus ou moins. Et certains combats ne peuvent être menés en étant accompagné.
Ne serait ce que parce que l'autre, ou les autres, ne souhaitent pas nous accompagner pour le mener. Ne serait parce que ce combat ne peut être gagné que seul...

Enfin, était ce l'objet de mon billet ? Non, une simple divagation de l'esprit.

Pourquoi cette envie d'hiver et de chaleur intérieure ce soir ? Aucune idée. Ballade sur mon disque dur. Je cherchais des photos estivales. Et je n'ai eu réponses à mes soupirs qu'avec des images froides et hivernales, d'une fraiche pluie qui tombait pendant la fête des lumières... Alors qu'un anniversaire surprise se préparait, et que mon rôle était, entre autre, de gagner du temps... Un maximum... Avant d'être malade le lendemain, mais c'est une autre histoire...
Qui ajoute à mes soupirs. Billet inutile d'un 22 juillet froid qui appellerait plus une cheminé qu'une piscine...

Mais qui appelle en tous cas à un réel besoin de vacances et de prendre, réellement, le large...

Nuit, Lyon, hiver, Angela Aki... Soupirs hors saison


Envie d'un verre de whisky et d'une cheminée qui brule ce soir. Envie d'être en hiver. Envie aussi, peut être, d'être à Lyon. Ou dans une ville comme Saint Quentin, en Picardie, où à l'intérieur du centre ville, la chaleur des gens et de l'ambiance réchauffe de la froidure saisonnière...
Avec Angela Aki qui chante, parce que j'adore sa voix et sa musique... Le titre de sa chanson m'est également évocateur : "we are all alone". Une nouvelle fois paraphraser mon prof de technologie industrielle en MathSpé : "on né seul, on meurt seul, il faut apprendre à vivre seul (et à faire tout seul son devoir surveillé)".
La phrase, je me souviens, avait outré nombres de mes proches. CyberMamie notamment, qui avait relevé beaucoup de bêtises dans cette phrase, dont je trouve l'ironie savoureuse. Mais quelque part, même si je trouverais affreux de devoir, au final vivre seul, je me dis qu'on l'est de toutes manières plus ou moins. Et certains combats ne peuvent être menés en étant accompagné.
Ne serait ce que parce que l'autre, ou les autres, ne souhaitent pas nous accompagner pour le mener. Ne serait parce que ce combat ne peut être gagné que seul...

Enfin, était ce l'objet de mon billet ? Non, une simple divagation de l'esprit.

Pourquoi cette envie d'hiver et de chaleur intérieure ce soir ? Aucune idée. Ballade sur mon disque dur. Je cherchais des photos estivales. Et je n'ai eu réponses à mes soupirs qu'avec des images froides et hivernales, d'une fraiche pluie qui tombait pendant la fête des lumières... Alors qu'un anniversaire surprise se préparait, et que mon rôle était, entre autre, de gagner du temps... Un maximum... Avant d'être malade le lendemain, mais c'est une autre histoire...
Qui ajoute à mes soupirs. Billet inutile d'un 22 juillet froid qui appellerait plus une cheminé qu'une piscine...

Mais qui appelle en tous cas à un réel besoin de vacances et de prendre, réellement, le large...

Google and the Parable of the Turkey

In The Black Swan, Nassim Nicholas Taleb writes about the life of the turkey: for 100 days, the turkey is sheltered, fed and cared for by the farmer. The turkey grows to trust the farmer completely, even perhaps developing a fondness for the farmer (and of course the feed). Then, on the 101st day (with Thanksgiving quickly approaching), the relationship between the turkey and the farmer changes abruptly and permanently. The rationale behind the farmer's apparent benevolence become clear in a final flash before the turkey takes the necessary step preceding de-feathering, vacuum-packing, freezing and shipping off to the market.

Taleb's lesson for us from this: don't be a turkey. More succinctly, don't assume that the future will resemble the past, or, in the words of mutual fund prospectuses, "past performance is no guarantee of future results." Also, remember that there is no such thing as a free lunch.

Of course, that doesn't take into account the perspective of the turkey farmer. The farmer would point out that he's making an honest living, providing a valued product in the market. Taking advantage of the trust of turkeys is his job—it's how he feeds his family. And finally, those turkeys wouldn't have gotten so plump and healthy in the first place without his care and feeding.

Now, what if we're not talking about a farmer and his family, but a corporation and its shareholders? The stock market can be brutal when a company fails to meet earning expectations, such as it was last week when Google's stock price fell by 10% despite a 35% increase in earnings. Like the farmer's hungry children, investors are demanding that Google squeeze more out of its turkeys. Err, advertisers.

Before this analogy goes any further, I just want to make it clear that I love Google. Adore it. Eric, Sergey, Larry, Matt—they're like rock stars. Benevolent. With a great sense of humor. It's just that, you know, some people might be thinking these things, so I have to write about them.

Seriously, I am a big fan of Google, which is good because recent news could certainly cause one to spin paranoid fantasies. This tale will have a happy ending. But first, the paranoid fantasy.

Now, unlike a farmer, a corporation can discard part of it's family for the benefit of the other children, as Google did when it shut down its Dallas and Denver offices earlier this month and laid off those employees. But that's not a long-term strategy.

Over the long term, Google has to find new ways to make money, and that means getting more out of its turkeys advertisers. It has unique market power to do this. As Michael Arrington points out on TechCrunch, Google "controls 60% of the search market and perhaps as much as half of all online advertising revenue." On some small company websites, between organic search and AdWords, Google can drive 70% or more of total traffic.

Google could manipulate natural search results based on a company's PPC activity, but ultimately probably has something a bit more sophisticated in mind. Philosophically, the company has laid the groundwork for changing its strategy; in the wickedly funny What Eric Schmidt Really Said; Five Google Statements Translated on Marketing Pilgrim, Andy Beal points out that, for example, Google has backed away from its "Don't be evil" mantra and has plans to be more than a one-trick pony.

Practically, Google is pulling its advertisers ever closer, increasing the dependency of its turkeys, so to speak. Move over SharePoint, Google’s got a challenge on the Enterprise3 blog states that "With the announcement of Google Sites, Google has unveiled a tool that incorporates email, calendars, excels, documents and presentation software." This is positioned as a challenge to Microsoft Office and SharePoint, which it is, but its potentially much more than that.


Consider how much knowledge Google potentially has about its advertisers. If they are running an AdWords campaign, Google knows which keywords the company thinks are important and how highly the company values each term (through its bids) as well as which keywords are really effective. Through Analytics, it knows how much traffic the company's website gets, where the traffic comes from, which pages get visited most frequently, and who is visiting those pages. Through it's search crawling, it knows which other sites link to that company's site, which publications and bloggers write about it, and what gets said about the company (if anything) on social media sites. And now with Google Sites, it has insight into the internal workings and finances of the company (through Docs and Spreadsheets), can eavesdrop on its communications (through Gmail), and even knows where its key people are scheduled to be at any time (through its calendar software).

That's a tremendous amount of information to know about any company, much less about a lot of companies. Actually, an unprecedented amount. And as Sir Francis Bacon said, "knowledge is power."

What will Google do with this? Hard to say, but even assuming that its top executives are angelic figures with only the purest of motives (which I do—really!), those hungry children greedy shareholders, will exert pressure on the company to take advantage of its turkeys monetize that knowledge of its advertisers.

Such power, and its attendant temptation, is normally tempered by two forces: competition and the threat of legal action. Unfortunately for online advertisers, neither may be of much avail in this situation.

Competition

As Michael Madej points out in Google's erratic behavior and relevancy declines -- is Google getting greedy?, Google could be dethroned as the king of search, either through its own missteps (possible, though "google" has become a verb and habits are hard to break) or through the emergence of real competition, though "a new player would need Rupert Murdoch kind of money to even make a dent."

The most likely candidate is (was?) a Microsoft-Yahoo combination, though even with the intervention of Carl Icahn, both sides still appear too incompetent to consummate the union. Besides, even with Steve Balmer's reported determination to "f***ing kill Google" the company's past acquisition activities in this space have been mostly ineffective flailing. And how comfortable can anyone really be, recalling the Bill Gates is Satan hysteria of not-that-long-ago, with the idea of Microsoft as a savior?

Furthermore, Steve Baldwin speculates in Inside Microsoft’s War Room that in the "titanic clash between Microsoft (aka 'The Evil Empire') and Google aka 'The Don't Be Evil Empire'), Microsoft may already be thinking of throwing in the towel and making "contingency plans for a Google-ruled web."

Sean X Cummings in The X Factor: The ad network you'd kill to buy on tries to make the case for IAC as a Google killer, but being that Google gets 15 times the search traffic of Ask, is that really realistic?

Legal Action

C'mon, if Google really, intentionally, harmed someone, that individual or organization could sue, right? Sure—but don't count on beating the search giant in court. As Eric Goldman reported on his Technology & Marketing Law blog, a company called KinderStart sued Google in March of 2006: "Google has been sued for downgrading the PageRank of websites in contravention of its stated 'objective' policies. In KinderStart's case, they got kicked out of Google in March 2005 and immediately lost 70% of their traffic."

One year later, Goldman reported on the outcome of that suite in his follow-up piece, KinderStart v. Google Dismissed--With Sanctions Against KinderStart's Counsel: "Google has won big in the lawsuit brought by KinderStart due to their unhappiness with their search engine placement. Not only did Judge Fogel dismiss the complaint...but he issued Rule 11 sanctions against KinderStart's counsel Gregory Yu--meaning that Yu will have to pay some of Google's legal fees."

What the judge said essentially was that a site's search position on Google for any given term is determined by Google's algorithm, which is...whatever Google wants it to be. There is no intrinsically "right" or "wrong" search position rank for any website on any term. No matter how highly a particular site shows up for a specific search phrase, or how long it has enjoyed a high position, if it falls to page 40 tomorrow such is life.

Still, people keep trying.

A Different Kind of Farmer

One obvious argument to make here is that Google is more like a dairy farmer than a turkey farmer—it doesn't profit from butchering its dependent domestic animals advertisers, just milking them. Therefore, it has an interest in keeping them fat, healthy and happy.

True, though even the dairy farmer can turn cows into hamburger if they don't produce. Remember KinderStart above, and there is the case of Wikipedia: there's no question that it wouldn't have become the seventh-most visited site on the Web without serious help from the #1 site. As Michael Gray demonstrated in Google Loves Wikipedia - Even the Empty Pages, Google seems to rank Wikipedia pages highly even when there is little or no content on them. It will be interesting to see what happens to the Google position of Wikipedia pages once Knol is launched, no?

Self Interest

But I promised a happy ending and here it is: Google will ultimately refrain from going completely over to the dark side purely out of self interest, and an understanding of history. After all, even the biggest and most powerful companies can falter if they screw up badly enough. Think General Motors and Sears, for example. After reigning for nearly a century as the world's largest retailer, Sears lost the top spot back in the 80s and is now in ninth place.

Searchers expect highly relevant results, and advertisers expect advertising that produces a reasonable return on investment. One KinderStart is a minor distraction, but lots of them could cause real problems. To whom much is given, from whom much is expected (Luke 12:48). The marketplace has given Google a great deal of power. If Google uses the knowledge its tools enable it to gain for the benefit of advertisers and consumers, it will be difficult to topple. If not, Steve Ballmer—or someone else—will take it down.

*****


Contact Tom Pick: tomATwebmarketcentralDOTcom

De la Côte d'Ivoire au Point en passant par Borloo... Un début de semaine comme les autres

Tous les lundis sont difficiles, évidemment… Celui là me l’est particulièrement. Il ne s’agit pas de commencer la semaine en soupirant de trop, mais quand même… Soupir…
Bon, ça n’empêche pas de blogguer, évidemment. Blogguer en Juillet, quand il fait beau dehors, envie de soupirer encore, mais le fait d’avoir encore les vacances loin de mon regard atténue mon pfff… Vacances, très envie. Mais pas de suite. Alors lisons les informations en ligne, pour savoir vraiment pourquoi je soupire.

Une histoire qui a attiré mon attention ce weekend, c’est l’info du Nouvel Obs comme quoi Sarkozy aurait demandé la tête de Franz Olivier Giesbert, patron du Point.
Plusieurs lectures. Plusieurs sentiments. Le premier, de suite, c’est que ça commence vraiment à beaucoup se voir, et que ça serait bien que des proches du Président lui dise, amicalement mais fermement, que la France n’est pas une République bannière… Et lui rappeler que la « rupture » qu’il avait promise durant la campagne, ce serait bien de la mettre en application. Et de soupirer, longuement…

Soupirer aussi devant le traitement de certains sur le net. Quand PPDA ou FOG seraient victimes d’une action élyséenne, j’ai l’impression que cela n’émeut que peu. Beaucoup moins, en tous cas, que lorsque des journalistes plutôt « tendance gauche » se trouvent dans le collimateur du vilain pouvoir de droite. J’ai, par exemple, été stupéfait de lire ici et là des appels à soutenir Audrey Pulvar, auteur d’une excellente interview de Sarkozy, en étant tenace et pugnace, contre une « éventuelle mise à pied ».
Pulvar serait elle plus soutenable que PPDA ou FOG ? Il me semble que tous les journalistes méritent d’être soutenus, ainsi que leur indépendance (et objectivité). Tous. Quelque soit leur engagement citoyen...

J’aurais pu aussi m’énerver devant l’intervention (abjecte) de Jean Louis Borloo, qui considère que les problèmes ayant eu lieu dans deux sites nucléaires sont la faute des « sous-traitants ». Je trouve cette intervention scandaleuse, méprisante, et témoignant d’une totale méconnaissance de la part du Ministre du sujet, et du domaine.
Je n’en dirai pas plus, parce qu’il y aurait énormément à dire. Mais scandalisé j’ai été. Et triste, surtout, de voir que l’incompétence au plus haut niveau de l’Etat fait dire de pareilles âneries (sur des « impressions » objectivement fausses).

Je préfère donc saluer la Côte d’Ivoire, qui va réduire son train de vie pour permettre un coup de l’essence plus abordable pour le peuple. Une rupture celle là, une vraie rupture. Que j’ai envie de saluer. Salut sans illusion, évidemment. Mais sincère.
Quand, en France, on réunit un fastueux et onéreux congrès, dans le majestueux Versaille, pour un vote sur les institutions qui n’est vraiment, mais alors vraiment pas, le sujet premier de préoccupation des français, grosse envie de soupirer.
Suivre l’exemple ivoirien, réduire le train de vie de l’Etat, est ce démago ? Ou n’est ce pas la vraie et efficace rigueur ?

Trois sujets qui n’ont rien à voir, sans doute… Un début de semaine… Vivement la fin de celle-ci…

De la Côte d'Ivoire au Point en passant par Borloo... Un début de semaine comme les autres

Tous les lundis sont difficiles, évidemment… Celui là me l’est particulièrement. Il ne s’agit pas de commencer la semaine en soupirant de trop, mais quand même… Soupir…
Bon, ça n’empêche pas de blogguer, évidemment. Blogguer en Juillet, quand il fait beau dehors, envie de soupirer encore, mais le fait d’avoir encore les vacances loin de mon regard atténue mon pfff… Vacances, très envie. Mais pas de suite. Alors lisons les informations en ligne, pour savoir vraiment pourquoi je soupire.

Une histoire qui a attiré mon attention ce weekend, c’est l’info du Nouvel Obs comme quoi Sarkozy aurait demandé la tête de Franz Olivier Giesbert, patron du Point.
Plusieurs lectures. Plusieurs sentiments. Le premier, de suite, c’est que ça commence vraiment à beaucoup se voir, et que ça serait bien que des proches du Président lui dise, amicalement mais fermement, que la France n’est pas une République bannière… Et lui rappeler que la « rupture » qu’il avait promise durant la campagne, ce serait bien de la mettre en application. Et de soupirer, longuement…

Soupirer aussi devant le traitement de certains sur le net. Quand PPDA ou FOG seraient victimes d’une action élyséenne, j’ai l’impression que cela n’émeut que peu. Beaucoup moins, en tous cas, que lorsque des journalistes plutôt « tendance gauche » se trouvent dans le collimateur du vilain pouvoir de droite. J’ai, par exemple, été stupéfait de lire ici et là des appels à soutenir Audrey Pulvar, auteur d’une excellente interview de Sarkozy, en étant tenace et pugnace, contre une « éventuelle mise à pied ».
Pulvar serait elle plus soutenable que PPDA ou FOG ? Il me semble que tous les journalistes méritent d’être soutenus, ainsi que leur indépendance (et objectivité). Tous. Quelque soit leur engagement citoyen...

J’aurais pu aussi m’énerver devant l’intervention (abjecte) de Jean Louis Borloo, qui considère que les problèmes ayant eu lieu dans deux sites nucléaires sont la faute des « sous-traitants ». Je trouve cette intervention scandaleuse, méprisante, et témoignant d’une totale méconnaissance de la part du Ministre du sujet, et du domaine.
Je n’en dirai pas plus, parce qu’il y aurait énormément à dire. Mais scandalisé j’ai été. Et triste, surtout, de voir que l’incompétence au plus haut niveau de l’Etat fait dire de pareilles âneries (sur des « impressions » objectivement fausses).

Je préfère donc saluer la Côte d’Ivoire, qui va réduire son train de vie pour permettre un coup de l’essence plus abordable pour le peuple. Une rupture celle là, une vraie rupture. Que j’ai envie de saluer. Salut sans illusion, évidemment. Mais sincère.
Quand, en France, on réunit un fastueux et onéreux congrès, dans le majestueux Versaille, pour un vote sur les institutions qui n’est vraiment, mais alors vraiment pas, le sujet premier de préoccupation des français, grosse envie de soupirer.
Suivre l’exemple ivoirien, réduire le train de vie de l’Etat, est ce démago ? Ou n’est ce pas la vraie et efficace rigueur ?

Trois sujets qui n’ont rien à voir, sans doute… Un début de semaine… Vivement la fin de celle-ci…