Jospin : ça s'en va et ça revient

21 Avril 2002, 21 h et des bananes

Si, comme on peut le penser, les estimations sont exactes, le résultat du premier tour de l’élection présidentielle vient de tomber comme un coup de tonnerre. Voir l’extrême droite représenter 20 % des voix dans notre pays et son principal candidat affronter celui de la droite au second tour est un signe très inquiétant pour la France et pour notre démocratie. Ce résultat, après cinq années de travail gouvernemental entièrement voué au service de notre pays, est profondément décevant pour moi et ceux qui m’ont accompagné dans cette action. Je reste fier du travail accompli. Au-delà de la démagogie de la droite et de la dispersion de la gauche qui ont rendu possible cette situation, j’assume pleinement la responsabilité de cet échec et j’en tire les conséquences en me retirant de la vie politique après la fin de l’élection présidentielle. Jusque-là, je continuerai naturellement d’exercer ma fonction de chef du gouvernement. J’exprime mes regrets et mes remerciements à tous ceux qui ont voté pour moi et je salue les Français que j’ai servis de mon mieux pendant ces cinq années. J’invite les socialistes et la gauche à se mobiliser et à se rassembler dès maintenant pour les élections législatives afin de préparer l’avenir.

(merci à Guy Birenbum sur son blog )

21 Juin 2006, vers 20h20
S'il apparaissait que je suis le mieux placé pour rassembler les socialistes, pour rassembler la gauche, pour rassembler le pays, pour assumer la charge de l'Etat, exercer la fonction présidentielle dans la situation difficile de la France d'aujourd'hui, et pour proposer aux Français des orientations pour sortir de la crise dans laquelle nous sommes, je me poserais la question (......) En 2002, si je suis parti c'est parce que j'ai pensé qu'il me revenait d'assumer la responsabilité de la défaite. Il fallait le faire par un acte symbolique fort, c'est-à-dire en renonçant à toutes mes fonctions politiques et à mes mandats, en ne m'accrochant pas à mes mandats, comme beaucoup le font.

Alors oui, le mot "définitif" n'a pas été prononcé aprés "retrait de la vie politique". Mais quand même, ce renouvellement des générations, avec l'envisageable recandidature de Chirac (à voir au premier trimestre 2007...) amuserait presque. Enfin, on peut, on doit croire, en la politique. Encore. Malgré ces clowns de gauche comme de droite, on doit y croire. Perso, j'y crois toujours, même s'ils ne font pas beaucoup d'efforts, nos élites politiques...

Enfin, pauvres amis socialistes... (et pauvre pays)

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