Je n'y arrive toujours pas


Mon bon ami bloggistique Kriss a mis le doigt sur un point juste : Lyon me manque, et j'ai aimé cette ville... Pourtant je suis vraiment un emmerdeur fini qui mérite de se prendre des baffes... Ce n'est pas le match fabuleux de mon O.M (pas le crétin qui emmerde son monde chez Guy, non, le vrai O.M...), mais aujourd'hui j'ai eu une nostalgie de Marseille qui était à me mordre les doigts.

Marseille, c'est quoi pour moi ? C'est un début de carrière. C'est une arrivée dans une société dans laquelle je resterai 5 ans et quelques mois, un 1er Octobre 2001 (y avait plus de tours jumelles déjà...). Il pleuvait, et mon amie des Bons Enfants m'a ouverte sa porte. Une autre connaissance du net, les Chevaliers du Zodiaque... Une connaissance du net devenue par la force des années et de ses merveilleux moments inoubliables et jamais remplacé qui est devenue une amie. Comme quoi Internet n'est pas ce démon que certains aiment à décrier...

Marseille, c'est un début dans ma vie d'ingénieur. Mon chef était un modèle, et j'avais une capacité d'initiative qui était aussi forte que le potentiel électoral de Dominique Voynet. Je découvrais avec une admiration de gamin devant une peluche Tigrou les 3 étages du bâtiment dans lequel j'étais. Au dernier étage tronait Mme M, la Directrice Générale de la Branche de la Société dans laquelle j'étais. Et j'avais un bureau pour moi tout seul, avec un PC portable pour moi tout seul aussi. Enfin bureau... Non, un placard à balais avec vu sur un arbre chétif. Mais pourtant j'étais le maitre du monde. Je me prenais pour un Ministre.

Et le soir, je ne passais ni par mon hotel (les premiers mois), ni par ma chambre de bonne avec vue sur le Vélodrome (cf la photo, c'était chez moi). J'allais direct aux Bons Enfants où mon whisky et cette amie était là.

Ce soir, j'ai une maison plus grande. Ce n'est pas une amie qui m'accueille, mais un peu plus personnel. Un peu plus tout court. Et j'ai une belle cave dans laquelle piochée. Ce soir, c'était un primeur de 2006' : il faut que je casse un peu dans le stock pour rendre le déménagement plus facile. Et j'ai aussi un bureau seul. Plus un portable mais un grand écran. Comme y a 5 ans, je suis sur des sujets où je panne que dalle. Et mon pouvoir d'initiative et proportionnel avec ma place dans ce systeme : pour l'instant nul.

Et pourtant j'ai cette même excitation qu'il y a 5 ans. Sauf que je ne suis plus à Marseille mais à Marcoule. Il me manque cette grande ville dans laquelle j'aimais déambuler le soir. Roquemaure sera moins grand, et je connais par coeur. Il me manque ces Bons Enfants. Je sais qu'ici j'ai pleins de "points ravitaillement". Mais j'ai pas cette chaleur qui faisait que merde, j'aimais m'emmerder à trouver une putain de place avec ma ZX bordeaux.

Et donc non, je n'y arrive toujours pas... Pourtant y a Bové qui aprés nous avoir promis que non la politique ne l'interressait, qui part rajouter un bordel à la gauche de la gauche. Je me demanderai un jour pourquoi il y a apparement, pour certains esprits lumineux, une différence entre "la gauche de la gauche" et "la droite de la droite". J'ai un dégout pour les deux extremes, mais des fois je me dis "tu es con". Ou pas suffisament intelligent. Ou peut être suis je moi et que j'ai un peu le droit de penser ce que je veux, avec mon petit esprit de provincial qui connait 10 mots de vocabulaire. Pas assez pour écrire ces grands poèmes qui font pleurer les suicidés, mais suffisament pour, au final, être heureux.

Donc non cher ami (^__^), je ne ferai pas de cure d'Internet et de blogs. Sauf ceux où je suis interdit (dur de se savoir considéré comme une bactérie, encore des restes de mon époque Marseillaise, tiens) bien sur.

PS : j'ai aimé Lyon, pour pleins de raisons. Des raisons ECAM, et postECAM. Mais Dieu sait combien j'aime Marseille aussi..

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