Des mots, toujours des mots, rien que des maux

  • Ca a commencé par JP Chevènement : "sauvageons" (bouh les vilains) ;
  • Ensuite, Nicolas Sarkozy : "racailles" (et deux semaines de violences urbaines, deux...) ;
  • Puis François Rebsamen (n°2 du PS) : "Barbares" (merci Guy Birenbaum d'avoir relevé...) ;
  • Et enfin Laurent Fabius : "Salopards" (boudiou) ;

Maintenant, il reste "enculés" (vulgaire quand même) ou "fils de sa mère" (trés dans le ton "urbain"). Sinon, peut être demander des conseils à M. Materrazzi, défenseur central de l'Inter de Milan et proche ami de la France, qui serait trés à même de conseiller la communication de nos hommes politiques sur les évenements dans les banlieus chaudes de notre douce France.

Bon, ne soyons pas bête. Sur le fond, je suis d'accord avec Laurent Fabius : les trous du cul (tiens, je l'avais oublié celui là) qui ont mis le feu à ce bus à Marseille et à cette pauvre enfant sont plus que des salopards. Il n'y a pas de mots pour qualifier leurs conneries. je pense la même chose, je dis la même chose.


Sauf que, personnellement, je ne prétends pas à la fonction supreme à la tête de l'Etat. Donc je peux le dire...
L'an passé, j'étais choqué par les réactions suites aux propos du Ministre de l'Intérieur. Surtout car le terme "racaille" me paraissait léger pour désigner ceux qui empechent des pauvres gens de vivre tranquillement. Plus par ces actes que par les mots du Ministre. Pourtant, aujourd'hui, voir cette escalade verbale me gène... Car Nicolas Sarkozy et Laurent Fabius concourrent pour être Président de la République. Bon, on a certes eu Chirac qui fut un beignet fris, mais cette place est prestigieuse. C'est à cause du prestige de la fonction que je suis géné de voir les prétendants cul-nus ou en bikini, et que je suis géné de les voir employer des termes insultants et franchement pas appropriés. Sur le fond, totalement d'accord. Sur la forme, mince... Un peu géné le Faucon.


Il n'empeche pas que même si de ma part c'est dérisoire, démago, cucu la praline, tout ce que l'on veut, ben... Ben je souhaite vraiment bon courage à Mama Galledou qui en ce moment lutte pour vivre, brulée qu'elle est... Une victime qui ne demandait rien à personne, sans doute une personne fort sympathique, juste coupable d'une chose. Etre là au mauvais endroit, au mauvais moment. Juste coupable de ne pas avoir eu de chance. Ca ne vaut pas de mourrir...


Et que ces salopards qui ont fait ça (ben mince je le dis...) payent trés trés trés trés cher.

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