Je suis au bureau, écouteur de walkman sur les oreilles. Dans mon bureau, 5 personnes, en plus de moi... C'est le bordel, ça parle modélisation. En face, ma copine de bureau semble lire ses mails. Et moi, j'ai "Himeboshi", une piste de l'OST de MaiHime dans les oreilles. C'est beau, et ça me tire encore les larmes des yeux. Mais j'évite, je reste les yeux rivés sur ce putain de PC portable qui me gonfle d'être lent. Et je fais semblant. Je fais semblant que ça va mieux. Parce que ce matin ça n'allait pas du tout, et parce que cette journée se passe mal et est insupportable pour moi.
Insultes de la part d'un client, responsable direct qui m'accuse encore de choses improbables. Bien sur, ras le bol d'être là. Un copain de travail que "j'envoie" au casse pipe. Des affaires qui s'empilent et qui ne donnent pas de résultat. Un téléphone portable, mon personnel, qui refuse de sonner. J'attends ce coup de fil qui me libérerait, mais non il ne vient pas, il ne vient pas... Un téléphone portable, le professionnel, qui n'arêtte pas. La sonnerie m'est insupportable. Je la changerais, ça serait parait...
Et je soupire. et j'en ai marre. Et il faudrait que j'arêtte tout, que je dises "stop" ! Pour aller quoi faire ? Je me revois en début d'année me faire botter le cul par mon ami de promotion Xav. "Arêtte de te palucher les plumes, changes, tu es ingénieur généraliste Arts et Métiers, tu peux faire ce que tu veux, bouges !". Il a raison sur la forme... Ce blog me sert presque de psychiatre cyber-personnel. que j'arêtte de me plaindre : c'est ce que je dis à mes amis quand ils vont mals : arêtte d'être morose, frappe toi le cul, refixe toi des objectifs, un objectif. Donne toi une cible, et tel une fleche, fonce dessus, et ne pense à rien d'autres ! Et arette de nous casser les couilles que personne t'aime et que rien ne va : "leve toi et marche !". C'est ce que je dis. C'est pas ce que je fais...
Il a raison Xav. Et pourtant, quitter le métier d'ingénieur pour etre de nouveau ingénieur, est ce que c'est vraiment ce que je veux ? Tous les jours, je revois cette Science Politique d'Aix en Provence qui m'avait fait peur un jour de printemps 1995'. Je n'étais pas encore bachelier, Chirac pas encore président. Et j'hésitais. Finalement, j'ai opté pour cette école d'ingénieur au dessus de Lyon. Je ne la regrette pas : j'y ai rencontré parmis mes meilleurs amis, et ma petite amie. D'un poussin obèse et bien pâle, je suis devenu un Faucon... Un petit Faucon, qui a du mal à quitter son nid de doutes et de lacheté, mais bon, j'ai perdu du duvet et j'ai gagné des plumes : c'est pas mal...
Mais voilà, je regrette toujours ce choix. Peut être qu'à Science Po, j'aurais perdu une partie de mon ame... Mais c'est quoi, mon âme ? C'est être ce con incapable de gagner les batailles qui s'offrent à lui, incapable de gravir les difficultés devant moi ? C'est ne pas savoir dire "non" lorsqu'on abuse de mon amitié ? C'est de ne pas voir derrière les sourires et les mots amicaux le poignard que se cache ? C'est quoi mon ame, c'est être cet abruti qui a été diplomé y a plus de 6 ans et qui n'a l'impression de ne jamais avoir grandi, jamais progressé. Ca me gonfle...
Je n'ai pas le massifs des Ecrins à franchir. J'ai juste à grandir, à tenter d'être "un homme" comme disait Kipling. Je suis quoi ? Quelqu'un qui reverait d'être un autre... Quelqu'un qui ne s'aime pas. Remarque, Eric Zemour avait écrit un bouquin sur quelqu'un qui ne s'aimait pas et qui est devenu président. C'est pas mal... Enfin, ma montagne à franchir, j'ai du mal à la grimper...
Mais bon, c'est chouette, je suis tout seul dans mon bureau maintenant... cool...
Insultes de la part d'un client, responsable direct qui m'accuse encore de choses improbables. Bien sur, ras le bol d'être là. Un copain de travail que "j'envoie" au casse pipe. Des affaires qui s'empilent et qui ne donnent pas de résultat. Un téléphone portable, mon personnel, qui refuse de sonner. J'attends ce coup de fil qui me libérerait, mais non il ne vient pas, il ne vient pas... Un téléphone portable, le professionnel, qui n'arêtte pas. La sonnerie m'est insupportable. Je la changerais, ça serait parait...
Et je soupire. et j'en ai marre. Et il faudrait que j'arêtte tout, que je dises "stop" ! Pour aller quoi faire ? Je me revois en début d'année me faire botter le cul par mon ami de promotion Xav. "Arêtte de te palucher les plumes, changes, tu es ingénieur généraliste Arts et Métiers, tu peux faire ce que tu veux, bouges !". Il a raison sur la forme... Ce blog me sert presque de psychiatre cyber-personnel. que j'arêtte de me plaindre : c'est ce que je dis à mes amis quand ils vont mals : arêtte d'être morose, frappe toi le cul, refixe toi des objectifs, un objectif. Donne toi une cible, et tel une fleche, fonce dessus, et ne pense à rien d'autres ! Et arette de nous casser les couilles que personne t'aime et que rien ne va : "leve toi et marche !". C'est ce que je dis. C'est pas ce que je fais...
Il a raison Xav. Et pourtant, quitter le métier d'ingénieur pour etre de nouveau ingénieur, est ce que c'est vraiment ce que je veux ? Tous les jours, je revois cette Science Politique d'Aix en Provence qui m'avait fait peur un jour de printemps 1995'. Je n'étais pas encore bachelier, Chirac pas encore président. Et j'hésitais. Finalement, j'ai opté pour cette école d'ingénieur au dessus de Lyon. Je ne la regrette pas : j'y ai rencontré parmis mes meilleurs amis, et ma petite amie. D'un poussin obèse et bien pâle, je suis devenu un Faucon... Un petit Faucon, qui a du mal à quitter son nid de doutes et de lacheté, mais bon, j'ai perdu du duvet et j'ai gagné des plumes : c'est pas mal...
Mais voilà, je regrette toujours ce choix. Peut être qu'à Science Po, j'aurais perdu une partie de mon ame... Mais c'est quoi, mon âme ? C'est être ce con incapable de gagner les batailles qui s'offrent à lui, incapable de gravir les difficultés devant moi ? C'est ne pas savoir dire "non" lorsqu'on abuse de mon amitié ? C'est de ne pas voir derrière les sourires et les mots amicaux le poignard que se cache ? C'est quoi mon ame, c'est être cet abruti qui a été diplomé y a plus de 6 ans et qui n'a l'impression de ne jamais avoir grandi, jamais progressé. Ca me gonfle...
Je n'ai pas le massifs des Ecrins à franchir. J'ai juste à grandir, à tenter d'être "un homme" comme disait Kipling. Je suis quoi ? Quelqu'un qui reverait d'être un autre... Quelqu'un qui ne s'aime pas. Remarque, Eric Zemour avait écrit un bouquin sur quelqu'un qui ne s'aimait pas et qui est devenu président. C'est pas mal... Enfin, ma montagne à franchir, j'ai du mal à la grimper...
Mais bon, c'est chouette, je suis tout seul dans mon bureau maintenant... cool...
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