Alibis politiques ?

Un homme de gauche, un autre de droite. Un est élu dans le Sud de la France, l'autre l'est dans le Nord. L'un a soutenu ostensiblement Sarkozy, l'autre a soutenu fortement Royal. Et l'un et l'autre représente l'épouvantail du camp d'en face. L'outrance politique, ces mots détestables pleins de haine qui rendent le ciel moins bleu. Et l'un est la réponse d'un camp quand on lui demande des comptes sur l'autre. Et vice versa.

Ce matin, le Figaro annonce que "Georges Freche est en passe d'être réintégré par le parti socialiste". Je pensais que c'était déjà fait, vu sa place au premier rang du meeting d'entre deux tours de Royal à Montpellier, et ensuite les grandes embrassades...
Enfin, durant cette traversé du bac à sable, la gauche locale du Languedoc Roussillon, si prompte à dénoncer Jacques Blanc au siècle dernier et à donner des leçons de morale et de respectabilité politique, n'aura guère lâché "son" président de région. Le soutenant contre vents et marée. C'est beau, l'unité politique.
Dans mon village, cela n'empêche pas la candidate se revendiquement ouvertement et fièrement du soutien de Georges Frêche de donner à qui le veut des leçons de respect d'autrui. Ce n'est pas la seule...
Mais je m'arrête là car je vois tendre l'argument massue, imparable, tranchant comme Excalibur : Dider Vanneste !

Dider Vanneste, candidat à Tourcoing sous le patronnage et le sponsorring de l'UMP. Il est distancé dans les sondages, et sans doute Tourcoing restera à gauche (sur cette ville, je ne pleurerai pas). Delanoé ne souhaite pas d'un Maire délinquant à Tourcoing ? Comment lui donner tort ? Mais j'aurais apprécié, naïvement, qu'il ait la même position pour une présidence de conseil régional, trouvant surprenant que son parti continue à soutenir un "délinquant" à la tête d'une grande région respectable.

Parlons de Frêche à une personne de gauche, et elle répondra Vanneste... Demandons à un fanatique UMP comment ils peuvent garder Vanneste en leurs rangs, Frêche sortira du chapeau.
Bonne guerre, mais sale guerre.

On pourrait en reparler des nombres incalculables de foi, de ces plics et plocs de l'abject dans la politique. L'un existe, donc cela excuse l'autre. Et si on critique l'autre, on se reverra rétorquer que l'autre existe. Fin du débat ? Oui et non... Car l'idéal serait que l'on est ni Frêche ni Vanneste. Qu'à gauche et à droite, la vertu soit reine. Pour la République, pas celle uniquement des mots mais aussi des actes.
Mais non.

C'est aussi pour ça que j'appelle toujours à l'humilité quand on veut donner des leçons de bien séance au "camp d'en face". Aprés, on peut toujours comptabiliser le nombre de Frêche d'un coté, le nombre de Vanneste de l'autre, et dire que la balance penche d'un coté ou de l'autre. Mais la présence d'un seul sur un des plateaux ne disqualifie en rien l'ensemble d'un clan, mais appelle simplement à l'humilité. Juste l'humilité. Et tout le monde s'en portera mieux je pense...

A part ça tout va bien. Sarkozy remonte dans les sondages. Youpi. Et très marrant le test politique des muncipales du Post.fr. Si j'étais maire, je serai Rambo tendance écolo, c'est surprenant, mais pourquoi pas.
Et les giboulées de Mars donnent de drôles de couleur au ciel... Mars... Plus que 5 jours.

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