Que faisions nous y a 10 ans, aprés le Pont de l'Alma ?

Que faisions nous il y a 10 ans, quand Diana est morte sous le pont de l’Alma ? En lisant, comme tous les matins, le billet quotidien de Guy Birenbaum sur son blog, cette réflexion m’est parvenue. Outre un très bon texte du Docteur Christian Lehmann, grande gueule et homme de qualités, Guy nous faisait part de son souvenir du moment. Il avait appris la nouvelle en vacances, sans médias à ses cotés, quelques heures après la grande masse que nous étions. Un souvenir.

C’est amusant de se dire qu’aujourd’hui, peut être beaucoup se poseront la question, devant la machine à café avec les collègues de bureau, en famille… Un peu comme le 11 Septembre 2001. Je me souviens l’avoir appris à la radio dans ma ZX, à Avignon, sortant de Néo Tokyo pour acheter quelques mangas. Dans le magasin, les gens parlaient d’un attentat à la maison blanche, la vérité était autre.
Dans un même ordre d’idée, ma maman me racontent souvent comme elle eut appris la mort de Claude François. Elle nettoyait les vitres de la cuisine, ou faisait de la peinture, un vieux poste radio - que l’on a toujours – branché sur Europe n°1 (pas encore sarkozyste), pour peut être Monte Carlo. J’étais dans mon landau, du haut de ma quelque dizaine de mois de vie. Et l’annonce du décès de cette idole… Ma mère qui laisse tout tomber pour hurler la nouvelle à mon père qui jardinait. Ma mère m’en parle souvent avec une émotion réelle. Visiblement partagée par mon père et leurs amis.

Le 31 Août 1997’, je ne me souviens que de la stupeur de ma mère devant TF1. Je me lève depuis peu, je suis entre la MathSpé et la première année d’ingénieur à l’ECAM, à Montfaucon. Je vais prendre un jus de fruit avant d’aller dans ma chambre finir de me lever. Et puis après je ne sais plus. Je ne me souviens que du « Candle in The Wind » d’Elton John, qui est pour moi une des plus belles chansons existants. Et je rappelle des gens autour de moi, visiblement touchés. Emus devant la cérémonie d’enterrement.
Et moi qui m’en veut presque d’être impassible. Lady Diana ne représentait pas grand-chose pour moi. Du respect dû à son rang, du respect tout court, mais pas plus. Indifférence en fait, indifférence toujours. Elle a touché beaucoup de monde, pas moi. Peut être est ce ça le souvenir le plus fort que j’ai : l’absence de réels sentiments ce 31 Août 1997.

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