Lac de Serre-Poncon, et réflexions de fin de dimanche

Il y a 7 jours finissait ma période de vacances. La photo de ce joli Lac de Serre-Ponçon fut prise sur le chemin du retour. Après, du barrage à l'entrée d'autoroute, nous traversons la route des "fruits et des vins". Si ce n'est pas magnifique...
Voilà, c'est beau les alentours de Gap. Portes de la Provence. Coin magnifique. Fermez le ban.Après la photo, que dire d'autres ? Le boulot municipal a commencé et prend du temps. J'ai eu mon petit moment sympathique cette semaine, même les honneurs d'un entrefilet sur les canards locaux. Maintenant il faut faire le travail. C'est passionnant, c'est chouette surtout de se dire qu'on travaille pour son village, pour son canton, pour des gens que l'on connait depuis tout petit.
Même si les gens pour qui on travaille sont versatiles, et parfois animés d'intentions pas forcément agréables. Mais c'est les cotés négatifs de "la politique" au sens large... De grands moments de bonheur sont souvent remplacés par des instants où l'estomac fait un peu mal, et les accolades chaleureuses dépassées par des messes basses et regards méchants. Car tout n'est pas qu'amour, le monde des Bisounours n'existe qu'au Club Dorothée...

Et puis plus loin que son village, la politique nationale. Grande, belle. Avec les coups de poignards qui se succèdent : c'est maintenant Jean Arthuis qui quitte le Modem. Un de plus.
J'avoue avoir une sympathie triste pour mes copains de blog Farid, Hervé, Luc, qui ont cru (et croient toujours) au Modem, et en la possibilité de faire de la politique "différemment". Pour avoir assisté à la naissance d'un parti politique, dans des conditions similaires à la création du modem, et pour avoir cru en la possibilité de faire de la politique "autrement", je compatis sincèrement. Et quelque part, même si je n'approuve pas la ligne directrice du Modem et de François Bayrou, pour eux, et pour ce qu'a évoqué chez certains le bon score du candidat centriste au soir du premier tour, j'espère que cette tentative de parti politique ne sera pas voué à l'échec. Pour eux, pour les militants et ceux qui y croient.
Mais sur le fond, je pense qu'il est difficile de faire cohabiter, au sein d'une même formation, des personnes aussi différentes structurellement parlant qu'un Benamias ou qu'un Arthuis ou Barriani par exemple. Des personnalités forts honorables, mais au parcours et à la pensée radicalement différente. Avec en sus le "non positionnement" d'un François Bayrou au niveau des municipales, et tout ce brouhaha incompréhensible qui rappelait ce que l'on apprenait dans les livres d'histoire sur "la IVeme République". Mon modèle n'était pas fan de ça, la "politique des partis"...

Je considère que l'UDF est (était) un parti à la droite de l'échiquier politique. Et que Bayrou est un homme "de droite", qui aurait pu représenter une alternative crédible à l'UMP et à Sarkozy, ce qu'il a fait entre 2002 et 2007. J'ai tendance à penser que si un Alain Juppé continue à le soutenir, c'est qu'entre les gaullistes et François Bayrou, tout lien n'est pas coupé.
Aussi parce que je pense qu'il existe un océan entre la droite de Juppé et Bayrou et celle de Devedjian. Du même ordre que Chirac et Aznar n'étaient pas de la même droite.
Parlons de la droite. Je suis de droite. Pourtant, j'ai des frissons à imaginer que la période où Chirac refusait de suivre Aznar et Berlusconi, autres hommes de droite, dans la guerre en Irak, est révolu. Sur les questions internationales (OTAN, Afghanistan, Europe, etc...), comme sur certaines questions nationales, je ne me sens pas de cette droite. Pourtant, je continue à me sentir idéologiquement très proche d'un Juppé ou d'un Dupont-Aignan.

Quand je vois à coté le Parti Socialiste en pleine bataille interne, entre un Mélanchon qui se demande s'il doit rester dans son parti, une Royal qui se voit sans adversaires, un Jospin qui revient se la jouer, et une ligne de départ où le nombre de candidat pour être premier secrétaire, il me semble qu'il y a une similitude entre la gauche et la droite. Il existe plusieurs gauches, comme il existe plusieurs droites. Bien sur, chacun et chacune ont des valeurs communes. Certaines transverses entre les deux bords de la rivière d'ailleurs. Mais dans chacun de ces camps, il existe plusieurs chapelles, plusieurs sensibilités. C'est tant mieux, c'est ça la politique. Personnellement, la droite actuellement majoritaire n'est pas la mienne. Point. Histoire à suivre néanmoins.

Le dimanche va bientôt se finir devant Marseille - Lyon en Ligue 1. Pas de banderoles à la con j'espère, du beau jeu, et une victoire de mon équipe provençale qui m'irait à ravir. Suite au prochain épisode.
Terminons devant le lac de Serre-Poncon. Majestueusement reposant...

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