Londres : Vie chère - réalité ou simple sentiment ?

De retour de Londres. Dans la semaine, quand j’aurais développé mes photos numériques sur PC, j’en posterai. C’est joli Londres, et si je n’ai pas trop mis le doigt sur l’objectif, sans doute y aura-t-il de jolis clichés. Non, là, simple envie d’exprimer un constat souvent rabâché durant mon week-end londonien. La vie chère, le pouvoir d’achat : c’est en plus le sujet politique du moment, ça tombe bien.

L’Angleterre n’a pas l’Euro, mais la Livre Sterling. Magnifiques billets avec la reine dessus, et les petits pounds. Le cours ? Au, en gros, je multipliais le prix en Livres par 1,5 pour avoir le prix en euros. Pour ceux qui comme moi comptent sur leurs doigts, on ajoute, au prix en livres, sa moitié. Et on a le prix en euros, approximativement.

Je passe sur les prix prohibitifs des transports en commun (en euros, le billet sec de métro est à 6 euros, et passe à 2,25 euros avec une carte achetée avant). Et sur le fait que dans les duty-free, les alcools et parfums étaient au moins aussi chers qu’en France.
Et sur le reste ? Le prix est le même qu’en France. Bah oui. Le même prix pour les sandwiches, les bières, les journaux, les produits vus ici et là. Le même prix qu’en France. Enfin, le chiffre est le même qu’en France. Sauf qu’en France, y a € après, et à Londres, y a £…
Soit, d’un premier abord, une vie en Angleterre plus chère qu’en France de 50 %. Constat du Faucon qui ne fait parti d’aucune commission et qui n’a fait aucune autre étude sérieuse que celle d’avoir marché un week-end à London. Cela m’évoque deux commentaires possibles.

Le premier est que si la vie à Londres est si chère, peut être cela veut il dire qu’en France nous ne sommes pas si mal loti que ça. Et que ce que nous disent les politiques, les sémillants Thierry Breton et Christine Lagarde (pourquoi Borloo n’est plus ministre de l’économie, bouh) et pleins d’autres, est vrai : il n’y a pas de prix chers en France, et le sentiment d’une vie chère n’est qu’un sentiment. Sous Jospin (et même aujourd'hui chez certains), on nous disait qu’il n’y avait pas d’insécurité, ce n’était qu’un « sentiment ». Sentiment d’une vie chère… Quand on voit les prix anglais, c’est en effet peut être qu’un sentiment. Et nous sommes bien lotis. Donc qu’on ferme notre gueule et qu’on s’estime heureux que les dernières mesures présidentielles nous permettent de jouir de nos dus (les RTT et l’épargne salariale, ce n’est pas un « cadeau », c’était à nous déjà, mais bon…). On ferme, rien à voir, salut.

Le deuxième commentaire serait que cette balade à Londres m’a montré, d’une manière franche et abrupte, la réelle présence d'un problème en France. Les anglais que je connais trouvent qu’ils vivent plutôt bien à Londres. Sur un simple constat (qui peut être mis en défaut, un week-end n’est pas une analyse économique), je n’ai pas eu le sentiment de voir des restaurants et pub vides, et une faible consommation.
J’ajoute le fait que quand mes copains anglais traversent le Channel, ils se régalent en France. Pour eux, les prix sont très bas. Et quelques parts, si des anglais « moyens sup » viennent acheter des maisons dans le Périgord et en Provence, peut être en effet les salaires anglais permettent d’avoir un pouvoir correct en Angleterre et fort en France. L’inverse n’est pas vrai : avec mon salaire français, je suis débordé en Angleterre…

Des témoignages m’ont donné quelques ordres de salaire en Angleterre. Le même chiffre que les salaires parisiens, sauf que le bulletin est libellé en £ et pas en €. Sachant que les salaires parisiens ne sont pas les mêmes que ceux dans le Gard et le Vaucluse, le constat fait drôle.

Je répète ma « mise en garde » : ce n’est qu’un constat de week-end. Si je suis un peu lu, j’attends de connaisseurs qui me disent si mon sentiment est réel ou totalement faux. Car voilà le mot, pas une démonstration sur la vie chère en France, un simple sentiment. Suite à un bon week-end, bien que glacial. Mais nous en parlerons une autre fois.

PS : 3 jours sans Sarkozy, ça rendrait presque malade. Quand les repères ne sont plus là, certains sont perdus. Ce matin, l’annonce de l’histoire fessière présidentielle entre le président et la top-model chanteuse me montrait, par l’absurde, que ce week-end était en fait médiatiquement très reposant !
Je n’ai rien à dire là-dessus. J’aimerais une presse qui analyse les conséquences des humiliations Kadhafiennes (il est bien rentré chez lui au fait ?), les mesures sur le pouvoir d’achat qui ne consistent en fait qu’à donner aux salariés ce qu’ils ont déjà et pourquoi ils ont travaillé, les conséquences d’un budget une nouvelle fois faux car établi sur des critères faux, etc… Mais non, on parle amour et fleur bleue. Heureux pour Sarkozy, mais merde je m’en fous.
J’ai bien aimé
le billet du jour d’Eric Mainville sur le « contrôle de l’agenda médiatique ». Sarkozy est brillant dans cet exercice. Encore démonstration par l’absurde : sans doute la faiblesse du reste de la classe politique explique cela…

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