Balade le long du Gardon...

Week-end férié. Je reçois de la famille à Falconette dans le Gard. Et j’avoue n’avoir que peu envie de parler politique. Oh, je ne suis pas naïf, y aura bien des choses qui vont m’emmerder ce weekend. Mais avant de reprendre le boulot lundi (pour une semaine), ça serait bien que je décroche. D’HADOPI, de l’OM, de tout ça…

Alors remarchons paisiblement le long du Gardon, et refaisons la petite balade de dimanche dernier. Les premiers rayons de soleil qui m’auront meurtri pendant une bonne semaine. Quand le soleil mort, on garde dans sa chair les traces de dents, et oui ça fait mal…
Nous sommes au niveau du petit village de Collias. Purement gardois ce village. Le Gard provençal, le mien. Un peu plus en aval du Gardon, nous avons le fameux Pont du Gard. Pour moi une des sept merveilles du monde…
Collias est célèbre par son pont. Ce village est aussi tristement célèbre pour les inondations qui ont meurtri mon département en 2002. Falconette n’était pas encore avec moi quand je déambulais dans les rues inondées de mon village, et je n’ai pas reçu beaucoup de bouteilles qui provenaient de l’aval du Lac Léman, la frontière franco suisse ne m’aura apporté qu’un peu plus d’eau, dans le lit du Rhône et dans mon cœur…
Lorsqu’on marche sous le pont, on voit des pastilles, quasiment au niveau de la route… C’était le niveau de l’eau. La photo de dessous montre la hauteur qui aura déferlé dans cette petite vallée gardoise.

Et le Pont est resté debout. Le célèbre romain un peu plus bas également. Mais ce ruisseau, le Gardon, peut se révéler d’une violence inouïe. Petit gardon qui devient Taureau de Camargue, celui qui ira rugir dans la capitale durant les fêtes de la Pentecôte (j’y verrai peut être Rimbus qui sait ?).
Et il balaye tout sur son passage…

Ces quelques photos montrent combien cette rivière qui donne le nom à mon département est surprenante. L’été, quand le mois de Juillet est bien avancé, cette zone est sèche et aride. Des cailloux, quelques galets, de la poussière. Et un cagnard de fada.
Et aujourd’hui, nous avons eu le bonheur d’un presque bleu lagon. Oh, la profondeur n’était pas abyssale. Et des enfants se baignaient dans d’amusantes nages… Mais il y avait de l’eau. Dans un peu plus d’un mois, il n’y en aura plus.

Et quand Septembre débutera, on tremblera… Fantastique est le Gardon…
Alors pendant qu’on marchait avec les amis, une question : d’où vient le Gardon ? Nicolas a son Iphone. Moi, j’ai mon Nokia N95. Et zou, un coup de Wikipédia. Qui m’annonce en fait qu’il y a pléthore de Gardon… Mince alors…
En pleins d’endroits il se divise. Le Gardon d’Anduze, le Gardon de Saint Jean (du Gard), le Gardon d’Alès… Même des petits noms marrants et bien du coin : le Galeizon (c’est joli), la Salindre (nom d’un joli petit village à coté d’Alès)….

Alors comment qu’on fait pour savoir d’où vient le Gardon ? Ben la SANDRE (rien à voir avec le poisson) a décidé qu’il n’y avait qu’un Gardon officiel. Qui s’appelle le Gardon. Comme ça c’est clair, et ça mesure 127 km. Et ça prend sa source en Lozère, à Saint Martin de Lanuscle. Vous pourrez raconter ça ce weekend à vos copains pendant le barbecue du soir(ou du dimanche midi, qu’importe l’heure tant qu’il y a du rosé vrai et frais) .
C’est bien finalement. Pendant qu’on parle Gardon, on ne parle pas HADOPI. Pour Plume de Ciboulette, souvent excessive dans ses charges anti-Sarkozy, HADOPI ne marque rien de plus que le début d'un totalitarisme. Je suis modéré, très. Mais je ne suis pas loin de penser la même chose qu’elle, quand je vois la manière dont se sera déroulé le débat, la discussion. Avec quand même rien de plus qu’un déni du Parlement, qui s’était prononcé contre le 9 Avril.

Donc il vaut mieux marcher le long du Gardon. De toute manière, comme je ne pense pas faire mettre les spywares gouvernementaux, je risque d’être présumé coupable… Donc bon… je ne sais pas…
J’ai l’impression que le lendemain d’HADOPI sera différent. Au-delà du simple HADOPI, qui ne sera peut être pas appliqué facilement. Mais parce qu’on a vu tellement de mépris et d’arrogance au sommet de l’état, que cela n’inspire pas confiance en un futur respectueux et humaniste.
Donc on clôt la balade en allant sur les hauteurs de Castillon du Gard, un autre adorable village. On contemple la vallée de l’Uzège ou de la Tave. Je ne sais plus tellement où on est là. Bizarrement, il y a entre Roquemaure et ces coins du Gard, distant de 20 bornes, une colline. Grande. Et on a l’impression d’une frontière. Nous sommes pourtant, jusqu’au prochain redécoupage, dans la même circonscription…

Donc on contemple. En serrant les dents. La dernière photo montre les stigmates d’une belle journée dans ce Gard qui m’est si cher…
(non, je n’ai ni réussi ni raté ma vie, je n’ai pas encore 50 ans… Et c’est une Décathlon classique et commode la montre…)

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