Augmentation de salaire du président : pour en finir

La phrase de Nicolas Domenach, sur ITélévision ("n'ayons pas peur des mots"), avec le trés bon Zémour), résume bien ce que je pense au final.

"C'est trés difficile de réformer dans un climat d'inéquité".

Trés difficile. Et c'est ça au final qui me navre le plus dans ces + 140% d'augmentation.

Que le président de la République gagne plus que moi, simple cadre dans le secteur nucléaire d'état, ça ne me choque pas. 6000 € net par mois, c'est moins de trois fois ce que je gagne : le Directeur Général de ma dernière société gagnait plus, en salaire "officiel", que le Président de mon pays. Peut être de quoi être choqué, différement. Il y a les à cotés, mais le travail que j'ai founi à, entre autre, permis de belles fins d'année à mon ancien DG. Je pense donc que bon... Entre un grand patron, ou un fifrelin de grand patron bien gentillet avec les actionnaires à défaut d'être efficace, et un politique de haut niveau, la différence sera toujours en défaveur du deuxième.
Quand je milite pour un statut réel de l'élu, c'est peut être aussi pour redonner le pouvoir à l'élu. Je veux que ce soit celui pour qui je vote qui ait le pouvoir, pas celui qui a eu la chance d'être le fils ou le gendre de quelqu'un qui a réussi. Pas forcément celui qui m'emploie (sauf si c'est "l'Etat", et encore que je veux que le "diplomé" soit toujours au dessous de l'élu...)

Revenons à ces +140%, plus choquant pour moi que le salaire officiel du président. Ce qui m'emmerde, c'est, encore une fois, le "timing". Et ce sentiment que la raison et le bon sens sont définitivement absents des arcanes du pouvoir.
J'ai envie de faire une contregrève ce jour de Novembre où les syndicats de la SNCF et d'ailleurs feront acte de bravoure pour sauvegarder le parfois indecent. J'ai envie d'être du coté de mes amis de blog Rose Noire et JMJ, pour ne citer qu'eux. Mais bon, la greve, ça me parait être suffisament important pour ne pas la ressortir n'importe quand (cf Air France ou SNCF, avant même de commencer à négocier... pauvres "usagers", ces clients qui ont un choix trés limité pour se ballader sur le territoire français). Je crois aussi que les "contres greves", même si elles ont un sens et une signification à laquelle j'adhère sur le fond, sur la forme...
Mais bon, le 13 novembre, de toute manière, je travaillerai. Et je serais heureux de travailler ce jour là.

Pour en revenir à Nicolas Sarkozy... Et à ces mesures fiscales estivales, son augmentation de salaire, et la dernière sortie de sa ministre des Finances Christine Lagarde disant que non, le pétrole augmentent mais les taxes ne baisseront pas, tout cet ensemble me donne un sentiment trés bizarre, désagréable.
Et ça m'énerve. Je suis favorable à des réformes importante, pour sauver la sécu, mon pays, mes retraites. Mais je veux que tout le monde fasse des efforts. Et je ne veux pas que les "à la tête de mon pays", par des actes irresponsables et indecents, foutent tout ça en l'air.
Plus que le salaire et les prochaines vacances du Président, c'est de l'avenir de mon pays qu'il s'agit.

Et j'en ai marre que "la raison et le bon sens" soient absent de la politique de mon pays. J'en ai vraiment marre que les élites ignorent le sens de ces mots.
Peut être est ce moi l'idiot : autant aller se coucher alors. Mais avec un sale gout dans la bouche : dommage...

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