Dernier 11 Novembre d'une époque

Il y avait un peu de nostalgie (encore) chez moi ce matin. Mon dernier 11 Novembre, ma dernière cérémonie, en tant qu'élu municipal dans mon village d'enfance. L'année prochaine, je ne serai pas candidat, donc pas reconduit. J'y retournerai, à ces cérémonies, mais en tant que simple citoyen.

Je n'ai pas toujours été présent dans les festivités municipales. Les fêtes d'association, repas du troisième age, je préfère laisser ça à d'autres. Je n'aime pas ça, sourire à des gens qui vous crachent dessus une fois le dos tourné. Je n'ai loupé qu'une élection, le deuxieme tour des législatives de 2007 pour cause de mariage. Et je n'ai pas été présent à beaucoup de derniers conseils muncipals.
Par contre, je n'ai jamais été absent d'aucune cérémonie commémoratives. 8 Mai et 11 Novembre, il était important pour moi de toujours en être. Pour mes grands parents, et pour mon pays aussi. Peut être est ce idiot ? Mais tant pis. J'y serai encore l'année prochaine.
Je confesse apprécier ces moments où résonne, dans mon petit village, la Marseillaise. Oh, il m'est difficile de m'enlever les images du Stade de France le 12 juillet 1998 (pas 2002) ou il y a un mois, lors de france Angleterre de Rugby... Mais qu'importe le ridicule ou les polémiques : mon sang bouillonera toujours à l'écoute de ces notes.

Il y avait donc, ce matin, une drole d'odeur de mélancolie, qui s'ajoutait sur un coeur bien essoré en ce moment. Je n'ai pas voulu aller à l'apéritif offert juste aprés. Un peu trop pour un seul homme.
Peut être que l'an prochain, je serai toujours élu, dans un village à coté. Mais j'espère, si les heures de cérémonie ne coincident pas, venir au Monument aux morts de mon village. Si l'intercommunalité est vraiment le sujet qui me plait, sans doute est ce que vraiment, je suis attaché et j'aime mon village. Même si celui ci n'a pas toujours été bien aimant avec moi, mais le méritais je ? Bien sur que non.

Sur le plan politique, quelque chose qui m'a tout de même marqué. Durant 5 ans, j'ai entendu M. le Maire (qui nous a invité hier Falconette et moi manger à Nimes... C'était une divine soirée... J'espère qu'il y en aura d'autre, beaucoup d'affection sincére pour lui...) réciter le message de M. Hamloui Mékachéra, secretaire aux anciens combattants (beaucoup de réserves sur la raison d'exister de ce ministère, mais soit). C'était toujours des lettres au ton gaullien, parlant de la France, de ses valeurs, de ses hommes qui ont su l'aimer, la défendre. C'était des messages qui, je l'avoue, me touchaient particulièrement. De la part d'un bon secrétaire d'état.
Alain Marleix est le nouveau secretaire d'etat aux anciens combattants. Responsable des élections et des circonscriptions au sein de l'UMP. Un politique. Un politicien. Sa lettre était creuse, sans vie, sans ame. Oh, techniquement, c'était bien écrit. Mais comme dirait Alain Manoukian de la Nouvelle Star, ça sentait plus le savon qu'autre chose... Un vin Parkerisé, sans ce coté terroir qui me plait et me fait apprécier le breuvage.
Bref, chiant.

Politique aussi. Grosse partie sur l'amérique qui est venu entre 14 et 18, à qui on doit beaucoup. Grosse partie, insistante. Politique l'homme, vraiment. Le discours l'était, fatalement.
J'aime les Etats-Unis, donc je ne m'associerai pas à cette facile cabale antiUS, que je trouve à la limite d'un certains racisme par moment, que l'on peut entendre ici et là. Que Sarkozy aime les EtatsUnis, c'est tout à son honneur.
Par contre, la validation exclusive de la politique américaine du moment, le retour dans l'OTAN, l'alignement de notre politique étrangère sur celle outre-atlantique, ça me gène. Je suis gaulliste : pour l'indépendance de la France, mais également de l'Europe. Pas comme Churchill : entre la terre et le grand large, je choisirai toujours la Terre, pour reprendre une de ses phrases célèbres.
Discours d'Alain Marleix trés politique donc. Atlantiste. En plus d'être chiant. Le Maire de mon village l'a bien ressenti également. Une nouvelle ère s'ouvre en France.

Pour moi aussi. Mais je sais où sont mes racines : je ne les oublierai jamais.

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