Soupir, alors qu'on devrait être heureux...

Les fortes pluies de ce matin, et les égouts qui ont dégueulé de partout dans mon village (et mon jardin), avaient déjà commencé à sensiblement atteindre mon moral de bon matin. La lecture de certains billets, articles, réactions, concernant la libération d'Ingrid Bétancourt, mettent à même pas 8 heures du matin un point final à tout optimisme pour ma journée...

Naïvement, je me dis qu'on devrait être heureux de sa libération. J'avoue que je me sentais éloigné de ce combat, mais le plaisir est là. C'est chouette. En rester là ?

Surement pas... Ci et là, question : comment Sarkozy va récupérer les choses à son avantage ? Bouh le vilain politique pas beau. (notons que la question de la récupération de l'évènement par Ségolène Royal ou par la gauche de la gauche ne se pose pas, elle... Mais connu, le mal est ailleurs.).
Question que je me pose : aurait il, dans ce cas, fallu qu'Ingrid Bétancourt ne soit pas du tout libéré, pour que ça ne soit pas un élément positif pour la présidence Sarkozy ? Aurait il fallu aller au pire, pour que cela ne sera pas ses intérêts politiques (et que cela serve plutôt les intérêts politiques du camp d'en face ?).

Et allons plus loin. Faut il souhaiter, si on combat Nicolas Sarkozy, ou si on soutient d'autres personnalités ou mouvements politiques, que de grandes catastrophes humaines et sociales, qui n'auraient que pour seul intérêt de porter un peu plus atteinte à la popularité (faible) du président, aient lieu en France ?

Je croyais naïvement que le rôle de la politique était d'être au service du peuple, et d'agir dans son intérêt. Et que l'opposition devait aller également dans le sens de ce qui sera positif pour le peuple.
Visiblement, certains billets me laissent à penser le contraire. Politique de la terre brulée. Surtout rien de positif, pour ne laisser aucune trace positive durant le mandat d'une personne dont on ne partage pas les positions.

Ca me gonfle. Ca m'irrite. Ca me fait peur sur ce qu'est la République. Couper Internet la journée alors ? Oui, peut être...
Non sans sourire sur l'absence de commentaires de ces mêmes personnes quand Royal (qui avait fait de Bétancourt sa Jeanne d'Arc) ou Delanoé (qui avait mis Paris et les chanteurs dans le combat pour sa libération), viendront demander leur dû... (Toréador en a un peu parlé ce matin, dans un billet d'une rare justesse... j'apprécie ceux, nombreux sur le net heureusement, qui savent taper dans les deux camps et n'ont pas des œillères à la cervelle...)


Je m'en fous de Sarkozy. Il est président, fatalement il va profiter de cette journée. Si Royal ou Bayrou avaient été président, il en aurait été de même pour eux. Sans doute d'autres personnes auraient critiqué et dénoncé cette récupération politique remarque. Pas les mêmes d'aujourd'hui, évidemment. Le camp d'en face...
Je m'en fous de Sarkozy, je m'en fous de sa popularité et de savoir qui de Renaud ou de Dominique de Villepin sera le plus félicité. J'aurais envie d'être simplement heureux. Et je n'y arrive pas, à cause de ce climat que je trouve délétère en France... C'est idiot.
Pourtant, envie d'être heureux aujourd'hui. Toujours un beau moment quand la liberté triomphe...

Et l'orage de recommencer fort... Pénible va être la journée... (si en plus Domenech reste sélectionneur, ce soir je bois).

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