A propos de la réforme du temps de travail : position de la CGC

les députés ont adopté un amendement qui porte de 218 à 235 jours le seuil maximal de jours de travail par an pour les cadres, soit cinq semaines de congés payés, mais sans les RTT. Beaucoup en ont parlé ici et là. Rien à dire de plus.

Simple copier-coller. Une fois n'est pas coutume, un tract que j'ai reçu de la CFE-CGC (syndicat auquel je paie tous les ans une cotisation de l'ordre de 150 euros, à epsilon près) :
"Salariés au forfait jours - Retour au siècle dernier

En proposant de fixer le plafond des forfaits jours à 235 jours, le gouvernement renvoie les salariés concernés au siècle dernier.
Cette limite correspond, en fait, à une année pleine (365 jours) de laquelle on retire les jours de congés (25), les samedis (52), les dimanches (52) et le 1er mai !
Que deviennent dès lors les congés d’ancienneté et les autres jours fériés ? Ces salariés pouvant travailler jusqu’à 13 heures par jour, seront-il sollicités de 8 heures à 21 heures les 24 et 31 décembre ?
L’augmentation relative de leur pouvoir d’achat – les jours travaillés au-delà de 218 jours ne seront majorés que de 10 % - suffira-t-elle à payer leurs médicaments anti-stress pas ou peu remboursés par la Sécurité sociale ou à supporter les frais de leur avocat chargé de leur
divorce ?
Pour la CFE-CGC, tout cela a assez duré ! Il est tant que le gouvernement se ressaisisse : trop, c’est trop !"
C'était la partie propagande. Venons en maintenant au modeste sentiment du Faucon...

Dans les archives de mes billets de 2004 à 2006, on peut lire des moments où le cadre moins jeune que j'étais supportait mal la situation professionnelle dans laquelle j'étais. Des RTT ? Oui, mais avec une réelle difficulté pour les prendre (sans compter une incitation plus ou moins forte comme quoi il était mieux vu de ne pas le prendre, ces jours de RTT).
Des jours de travail le samedi et le dimanche, des déplacements professionnels à voiture qui se faisaient la nuit pour ne pas empiéter sur le temps de travail. Payé 7 heures par jour, évidemment, mais un temps de travail qui le dépassait allègrement.

Résultat ? Mon pouvoir d'achat n'avait pas progressé d'un iota. Celui de ma direction, si. me demandant encore plus d'effort. Et préférant valoriser les maléables, les "amis", le "clan", comme dirait l'autre. Mon psychologue préféré se régalait à écouter la complainte du Faucon devant une situation qu'il ne maitrisait plus, et voyant sa santé se détériorer.

Finalement, j'en suis parti. Je pensais changer de métier. D'activité. Mais non. Je vais beaucoup mieux (merci), même si des fois c'est un peu difficile. Mais rien n'est simple. Et je suis conscient d'être un sacré privilégié. Un cadre heureux ? Je n'irai pas jusque là, mais j'ai des conditions de travail qui me permettent de relativiser certaines choses.

Et je pense à ceux qui se verront imposer de nouvelles conditions de travail encore plus rude. L'an passé, à cette même époque, les suicides en entreprise se multipliaient. J'attends la suite, avec crainte.

Demain, c'est le 12 Juillet. Le temps passe à une vitesse... Mais c'est un autre sujet.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire