Elysée, mariage, Carla & Nicolas & la tolérance en France

Apparement, pour tous les canards ce matin, c'était l'actualité du weekend. Carla Bruni c'était pour vendredi, maintenant c'est Carla Sarkozy : ça finit pareil, et à part un pied de plus ça ne changera pas grand chose dans les poèmes.

Je n'ai rien à dire dessus, vraiment rien... Mais je voulais mettre en ligne ce dessin du Canard Enchainé qui m'a paru un résumé hilarant d'une situation que je ressens telle quelle. On vit dans un n'importe quoi quotidien. L'Elysée est un mix entre la Star Academy et quatre mariages et un enterrement. Enterrement de qui, de quoi ? D'une certaine idée de la grandeur du pouvoir en France sans doute, un coté un peu monarchico-gaullien qui me plaisait bien : le Président de la République, élu par le peuple, n'est pas ni une rock star, ni un gros ploucos de base, non. C'est "quelqu'un". Aujourd'hui, peut être peut on en douter, en soupirant...

J'aurais voulu conclure par l'amusement que j'ai de voir une "certaine gauche" qui avait, parmis ses icones, Carla Bruni. Et qui maintenant se déchaine sur elle avec la même haine qu'il y a un an cette même "certaine gauche" se lachait sur Laporte, Halliday, Clavier, et tous ceux qui "ne détestaient pas Sarkozy". Aujourd'hui, Bruni est avec Sarkozy, donc celle qui était adorée devient haie. Je trouve surprenant cette manière trés humainement tolérante de concevoir la politique. Je ne suis pas fan de Delanoé, devrais je pour autant vomir sur Dhorasoo, un joueur que j'apprécie plutot ?
Je suis toujours ébahis de voir des gens proner la tolérance et se comporter d'une manière proche de certaines attitudes Le Peniste, hatisant la haine contre "l'autre". Ce n'est pas la France que je veux, que je souhaite, avec des gens détestant d'autres gens parce que leurs votes n'est pas le leur. Je suis un naif, un idiot, un crétin, mais ce n'est vraiment pas la France que je veux. Pourtant, j'ai l'impression que c'est celle que j'ai.

Non, je vais plutot conclure par une discussion eut hier soir. Nicolas Sarkozy me déçoit (un peu, je n'étais pas dans le même RPR que lui donc je ne suis même pas surpris). Pourtant, si j'ai envie d'être dans le camp de ceux qui lui disent "n'oublie pas tes promesses" et d'être du "coup de pied au cul", je refuse d'être du camps de ceux qui espèrent et prient pour sa défaite et son échec. Je ne suis pas fan de Sarkozy, mais je souhaite qu'il laisse une France en bon état quand il partira.
Parce que je crains, en cas de défaite de Sarkozy, que le 21 Avril ne soit qu'un épisode de DisneyLand par rapport à ce qu'on pourrait avoir. PArce qu'il n'existe pas d'alternative crédible en ce moment (et depuis 6 ans), parce que je crains que le PS (et Royal) soient incapble de crédibilité et d'efficacité dans les propositions, et parce que la nature ayant horreur du vide, je crains que les extremes, silencieux en ce moment, se régalent. J'en ai vraiment peur.

Je ne veux pas être de mauvais augures, mais immense soupir de fin de weekend. Pas optimiste, non, toujours pas : désolé...

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