
Je n'ai pas de problèmes particuliers avec le changement d'horaire. J'aime les saisons. J'apprécie de savoir que Novembre arrivant, il fera nuit quand je quitterais mon bureau. Et que je me mettrai devant une télé jacquetant soit la Star Academy, soit le match de foot du dimanche soir 18 heures, avec la nuit dehors, ma robe de chambre, mon whisky. J'aime savoir que Mars finissant, une deuxième journée s'offrira à moi en rentrant le soir chez moi, avec cette luminosité particulière qui, du jour au lendemain, annonce l'été. Quand j'étais étudiant, les beaux jours lyonnais où le soleil se couchait plus tard.
J'aime les saisons. Et j'aime le passage à l'heure d'hiver, avec tous les sentiments qu'elle m'apporte. Le sentiment d'être l'enfant qui voit les vacances de la Toussaint et Noel se rapprochés. Ou l'hiver et le froid partir, six mois plus tard.
La mélancolie est une seconde nature chez moi. Ce soir, je suis allé courrir en rentrant du bureau. De 17h45 à presque 19 heures. Je n'avais pas d'appareil photo avec moi. Demain, je recevrai mon
Panasonic TZ3 à grand angle qui remplacera le Kodak qui a fait son temps. Et je voyais, le long des jardins de l'Ile, à Roquemaure, le soleil se coucher derrière "la plaine", derrière l'autoroute qui avait vécu le drame de Juillet 1995'.
La photo aurait été sublime si j'avais eu un appareil photo. Je n'avais que de la musique dans les veines. Hyde ou Lama, je ne sais pas quelle chanson passait à ce moment là. Mais à ce moment, j'étais comme Saiga de
Speed Grapher ou Yorito de
Sola, j'avais cette envie folle d'avoir un appareil photo dans les mains pour immortaliser ce ciel de braise, au delà de ces vignes. Mais non, j'ai continué de courrir dans ce coin assez superbe de Roquemaure, dont je propose ici quelques photos qui datent d'il y a une quinzaine de jours.
Dans quelques jours, de ces heures là, il fera nuit. Je pense que je ne courrais plus, du moins pas sans mon polaire, peut être dessus une veste réfléchissante. Je ne sais pas. J'aurais sans doute toujours Kenji Kawai ou Raphael dans les oreilles. J'aurais plus froid aussi...

Bien sur, ma tendance serait de faire un bilan de cette saison écoulée. Qui m'a vu revenir à Roquemaure. Chez moi. Vraiment chez moi ? Je n'en ai pas, ou plus, cette impression. Je me fabrique une nouvelle vie, une nouvelle époque, mais non, je ne me sens pas vraiment ici "chez moi". Ni ici, ni dans mon village d'enfance qui a donné le pseudonyme qu'aujourd'hui je porte.
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