Grenelle environnement : une juste cause permet elle n'importe quoi ?

En Septembre 2003, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin augmente le gasoil de 3 centimes d’euros le litre. Après avoir mis un terme à la TIPP flottante, cette bouée d’oxygène pour le portefeuille du pékin moyen, Raffarin décida d’augmenter le gasoil « pour raisons écologiques ». Toutes les recettes supplémentaires devaient permettre de développer de ferroutage et les véhicules propres.
Octobre 2007, à quoi ont servi ces 3 centimes d’euros le litre supplémentaires ? Des véhicules propres ? A part la Prius de Toyota, au prix bien peu écologique pour le porte-monnaie, très peu. Ne parlons pas du ferroutage. Mais voilà, les taxes eurent augmenté à l’époque. Et comme c’était pour la bonne cause écologique, chut ne disons rien : protéger la planète demande privations et sacrifices…

Le Grenelle de l’Environnement accouche donc de cette idée révolutionnaire : faire payer, une fois de plus, l’automobiliste. L'enemi désigné de la planète. Notamment via une vignette écologique, et la taxe carbone chère aux Nicolas Hulot et Sarkozy (augmentant le carburant de 10 centimes le litre). Des éco-taxes dont personne ne devra se plaindre : politiquement incorrect malheureux ! Toi, automobiliste moyen, français moyen, tu paieras pour sauver la planète ! Les transporteurs et autres professionnels de la route continueront à payer l’essence moins chère, les entreprises continueront de se voir exonérer de taxes sur les carburants, mais nous, toi, moi, nous, non. C’est nous qui allons sauver la planète… (aux armes citoyens comme dit la chanson…)
Le pompom de la pomponette, c'est que, d’après les informations ce matin, ces éco-taxes financeront des "baisses de charges pour les entreprises"… Encore une fois, c’est toi et moi, couillons moyens, qui sommes les pollueurs à abattre et qui devont sauver le monde par notre porte-monnaie...

J’en ai marre que ces « bons sentiments » permettent d’aller, une nouvelle fois, ponctionner le français moyen. Le ferroutage, qui peut s’y opposer dans l’idée ? Ca coûte 3 centimes de plus par litre au gars qui va bosser… 5 ans après néanmoins, on peut se demander l’efficacité d’une telle mesure, mais ce serait presque politiquement incorrect. Là, on nous demande un nouvel effort, pour « sauver la planète »… Qui oserait être contre, sous peine d’être taxé d’égoïste ?

Allons plus loin dans mon raisonnement, dans ma colère du jour. La canicule fait un carnage sanitaire en 2003. Parce que les pouvoirs publics étaient absents et totalement dépassé. Résultat ? Pour « la solidarité entre les générations », vous, salariés, travaillerez un jour de plus gratuitement. Pour vos aînés. C’est beau comme du Brassens… Dans le même genre d’idée, le cancer et Alzheimer sont des fléaux. Mais peut on quand même contester cette idée de franchise sur les dépenses de santé qui, une nouvelle fois, frappera le français moyen ? Même si est mis en avant une cause oh combien légitime, et qui personnellement me tient à cœur ?

Une cause qui mettra tout le monde d’accord, et derrière des mesures franchement contestables, je n’aime pas cette politique. Trop de mort sur les routes ne valident pas, à mon sens, cette frénésie policière quand les gens rentrent du travail sur des "zones pièges". La défense des droits d’auteur et de la création n’autorise pas ces nouvelles taxes sur les supports numériques, mettant les prix en France largement au dessus des moyennes européennes. Et la sauvegarde de la planète n’implique pas forcément cette culpabilisation du quidam moyen par cette demande nouvelle de sacrifice.
Surtout que pendant que la vignette sera mise en place en France, les voitures étrangères continueront de polluer. La Prius ne verra pas son prix baisser. Et les entreprises américaines et chinoises continueront de fumer.
Mais le français moyen aura fait sa pénitence : le monde est sauvé. Pour combien de temps ?

PS : j’aime bien la photo de mon ancienne voiture… Ma ZX d’époque, acheté en 98’, pendant la coupe du Monde. J’en ai fait et connu, des choses avec elle… Dans l’ensemble, des belles choses. Dans le coffre, le chargeur CD qui ne jouait pas encore du Kajiura… Et à coté, l’ancienne voiture de mon papy, qui mourra un jour d’hiver 2003’ sur le parking de l’usine à mon papa… Quand le Rhône déborde, il ne fait pas dans le sentiment. J’ai eu un peu de peine quand même…

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