Soutien à un instituteur bourguignon, et aux autres...

(... de Bourgogne et d'ailleurs)

Aujourd’hui, en Côte d’Or, doit comparaitre au tribunal correctionnelle un instituteur. C’est le Nouvel Obs qui l’annonce. Pour avoir « commis des violences ou voies de fait sans entraîner d'ITT » contre un de ses élèves de CM1. Ca fait peur, et on se demande quel monstre est cet instituteur de 52 ans…
Sauf que cet instituteur est tout sauf un monstre. Et l’histoire pourrait prêter à sourire. Comme le raconte l’instituteur à l’AFP : « Mes élèves se sont plaints de l'attitude d'un de leur camarade qui sortait son zizi en classe. Je l'ai appelé et je lui ai montré mon cutter, dont je me sers pour les travaux manuels, en lui disant que je couperai tout ce qui dépasse ». Et la famille du jeune garçon exhibitionniste de porter plainte contre l’instituteur, en guise de réponse…

M. Jean-Paul Laligant, c’est son nom, a déjà passé 9 heures en garde à vue. Et au départ, la qualification du délit était la suivante : « violences aggravées sur mineur de moins de 15 ans par personne assurant une mission de service public et avec arme ». On croit cauchemarder…

J’avais écrit l’année dernière ce billet : « Soutien à un professeur de Berlaimont ». Parce que la société dans laquelle on vit devient totalement folle et n’a rien de marrante. Ce jeune élève n’est pas bien méchant, bien que la loi française punisse l’exhibitionnisme (et c’est bien le rôle d’un instituteur d’apprendre que dans la rue ou à l’école, le zouzou, c’est dans le pantalon braguette fermée que ça se porte). Et la réaction du professeur est plus sympathique que méchante.
Mais voilà, les professeurs et instituteurs sont ce qu’ils sont. Leurs élèves ne sont pas toujours faciles. Mais les « parents d’élèves », pétard… Je suis profondément scandalisé devant l’attitude de ces derniers. Et me remet toujours dans la peau du petit garçon que j’étais : si un jour mon père avait entendu que j’avais sorti ma saucisse knacky en plein cours, je me serais pris une bonne baffe le soir…
Et pas un « oh mon pauvre petit… on va trainer en justice ce vilain Maître qui t’a empêché de t’exprimer et en plus t’a proféré des menaces qui vont traumatiser ta pauvre petite cervelle… ».

Pauvre France qui appelle à l’irresponsabilisation la plus totale. Des fois, ceux ne sont pas les enfants qui méritent des coups de pieds au cul…
Les profs (privilégiés ou pas) méritent notre plus grand respect. Et l’instituteur en question notre plus grand soutien.

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