Le feu de cheminé pollue. Et la bêtise ? (retour sur la taxe carbone)

Information du jour : une demi journée de feu de cheminé équivaut à 3500 km… Et la secrétaire à l’Environnement de s’interroger sur cette volonté d’encourager le chauffage par bois…

Je ne vais pas avoir la bêtise de considérer les hommes des cavernes et les paysans du moyen-âge comme les responsables du réchauffement, mais quand même…
S’il y avait simplement une réalité : vivre pollue. Tout bêtement. Aller travailler, ça pollue. Travailler, ça pollue. S’amuser, ça pollue. Dormir, ça doit polluer aussi ? Ben oui, le lit fabriqué par nos polluantes manufacture, le prout du matin qui détruit la couche d’ozone… Y aura-t-il une taxe sur le prout du matin pour limiter l’effet sur l’ozone ?

Je commence à en avoir mal à la tête de ce débat sur la taxe carbone et l’écologie imposée et coercitive. Ca commence à s’exciter sur la blogosphère à propos de cette nouvelle taxe qui frappera plus les ménages qui bossent que les véritables pollueurs, et qui de fait est un authentique scandale.
SarkoFrance pose d’excellentes questions. Sur son annexe, une phrase qui résume quand même bien ma pensée : « La taxe carbone est un bel exemple : révolutionnaire, elle est un instrument de lutte contre le réchauffement climatique. Mal ficelée, elle peut devenir une “TVA verte“, un impôt qui pénalise les plus précaires. Mal dimensionnée, elle peut devenir un simple argument de bonne conscience “bobo” qui ne résout rien. ».
C’est tout à fait ça… J’ai l’impression que, pour l’instant, on en est au troisième point. Bonne conscience pour certains, mais à coté de ça, pendant qu’on a « le luxe » d’être écologique, les usines continuent à polluer, et l’ensemble du monde de se marrer de cette France qui se lie encore les poignets.

Ce qui est insupportable, c’est qu’être très réticent à ce racket organisé que va devenir ce cake carbone pourrait faire passer pour anti-écolo. Ce que je dénonçais la semaine dernière : une belle idée pour faire passer quelque chose de difficilement acceptable. Et faire de l’écologie de manière coercitive et intégriste.
Attention à ne pas dégouter les français de l'urgence écologique, bien réelle celle là… Le vote du 7 Juin n’était pas un vote écologique : on ne tire aucune conclusion sur une participation aussi faible. Et en rajouter en frappant le portefeuille de celui qui n’a pas la chance de pouvoir aller à son travail en vélo avec une marguerite à la bouche, ou qui n’a pas les moyens d’équiper sa maison individuelle de panneaux solaires, ne rendra surement pas populaire le combat écologique.

Quand il y a des enjeux aussi importants que l'enjeu écologique, il me parait plus opportun d'essayer de convaincre et de faire adhérer que d'imposer des usines à gaz qui font mal de manière brutale et pas forcément réfléchie. Michel Rocard se souvient il du taux de taxes indécent dans le litre d'essence que met le pékin moyen pour aller et revenir de son boulot ? Tout là haut, quand on peut se faire payer par le ministère une Toyota Prius, c'est facile d'être écologique. Mais dans ce que Jean-Pierre appelait "la France d'en bas" ?

Je ne sais pas si le bon sens est vraiment présent en ce moment… Déjà une solution franco française sur un problème mondial, cela me dérange. Frapper les ménages et les salariés et parler déjà « d’arrangements » pour certaines professions, cela me sidère. Ajoutant que pour certains pays, il est plus important, vital, de parler « développement » que « développement durant », l’impression d’une douloureuse inefficace et injuste demeure ce gout amer en arrière gosier…

Finalement, j’irai couper du bois pour cet hiver et le mettre dans ma cheminé. Même si…

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