On truque au PS ? Ah bon.

J'ai beaucoup aimé l'analyse de Nicolas à propos du "Livre qui fait si peur" aux socialistes. (Pour les copains au pays du soleil levant, c'est ici qu'on en parle, de ce livre qui refait l'élection interne au PS).
D'ailleurs, de ma blogroll, hier soir, c'était la seule analyse que j'ai lu. Et comme cela arrive parfois (souvent), j'ai été plutôt en phase avec son sentiment. Refaire des élections internes au PS, ça sera juste un an de plus de perdu pour eux, avec au final toujours des clans qui taperont sur d'autres clans...

Non, mon sentiment à moi, par rapport aux terrifiantes révélations de ce bouquin, c'est... ben c'est rien en fait. Que les élections internes soient truquées au PS, ça m'a toujours semblé évident. J'étais jeune militant du parti gaulliste à une époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre (à cette époque, Sarkozy était un traitre et on lui jetait des tomates, si, si...). Et bon, pas mieux qu'au PS... Les urnes étaient aussi bourrés que certains en sortie de Comète (mais non je ne linke personne).
On ne me fera pas croire que dans le Gard, l'Hérault de Frêche, ou les Bouches du Rhone, le PS est blanc comme neige en hiver... Peut être est ce le cas. Mais non, sans aucune preuve à mettre sur table, avec mon simple ressenti, je ne peux pas croire que tout soit clean.
Et dans l'histoire qui nous intéresse, l'élection interne au PS de Novembre 2008, je n'imagine pas le clan Royal moins truqueur que le clan Aubry. Je me trompe peut être.

J'ai simplement repris, dans ma bibliothèque, l'excellent livre d'Eric Zémour "Chirac, l'Homme qui ne s'aimait pas". Un livre admirable, sur un homme que j'ai aimé, malgré tout... Et la page 78 (édition de poche) résume à merveille mon état d'esprit.
C'est tout la différence entre la gauche et les gaullistes ou bonapartistes. Même quand ils "arrangent" leurs scrutins internes, les socialistes (sans parler des communistes) jurent de leurs grands Dieux démocratiques que la procédure a été impeccable. Même lorsqu'ils respectent les règles avec une rare scrupule, les gaullistes à l'ancienne aiment à faire croire qu'ils ont donné un coup de pouce au destin électoral.
Une façon comme une autre de donner raison au bon mot de Jean de Boishue, éphémère ministre de Juppé :
- Les gaullistes, c'est le contraire des socialistes. Ils commencent leurs vies voyous, et finissent grands seigneurs.
Mais non, ce livre ne m'apprend rien. Je n'ai jamais pensé que la vertu était seulement à gauche. Je ne le lirai pas. Mais je serai attentif aux diverses réactions qui en découleront...

PS : ma blogroll s'est emballée ce matin. Lire aussi chez les copains ce qui se dit. Olivier rappelle que décidément, il n'aime pas Ségolène Royal. Moi non plus. Disparitus se demande si c'est vrai ou faux... Et Rimbus parle de cette plume assassine dans un beau billet.

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