Octobre 2008 - C'est la crise !

Octobre, c’est mon anniversaire. C’est chouette les anniversaires. Aussi quand les gens y pensent. Mais bon, le monde continue de tourner. A défaut du monde, l’Europe, par tag au moins. Je l’aime bien ce tag : il m’aura permis de connaître Mtislav.
Octobre 2008, on commençait à papouiller avec la crise ! Et les sifflets de France Tunisie étaient finalement peu de chose par rapport au terme qui fera notre saison 2008 – 2009 : crise, c’est la crise ! Alors on est poujadiste, ou grognon, ou con, ça dépend du lecteur. Mais on se dit que visiblement, on entre dans un sacré pétrin. On commence à parler des produits toxiques. Mais qu’est ce que c’est, un produit toxique ?
Alors là arrive Ginette et son histoire de bistrot qui plaira à notre ami Nicolas (qui m'apprend que c'est le copain Gael qui avait sorti cette histoire à la Comète : excellent !) :

Ce sur quoi repose le système financier...
Alors voilà, Mme. Ginette a une buvette à Pochtronville, dans un coin paumé... Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques, presque tous au chômage de longue durée.
Vu qu'elle vend à crédit, Mme. Ginette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut augmenter un peu les prix de base du 'calva' et du ballon de rouge.

Le jeune et dynamique directeur de l'agence bancaire locale, quant à lui, pense que les 'ardoises' du troquet constituent, après tout, des actifs recouvrables, et commence à faire crédit à Mme. Ginette, ayant les dettes des ivrognes comme garantie.
Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs recouvrables en CDO, CMO, SICAV, SAMU, OVNI, SOS et autres sigles financiers que nul n'est capable de comprendre.
Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent, au NYSE, à la City de Londres, au Bourses de Francfort et de Paris, etc., à des opérations de dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous (c.à.d., les ardoises des ivrognes de Mme Ginette).

Ces 'dérivés' sont alors négociés pendant des années comme s'il s'agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays.
Jusqu'au jour où quelqu'un se rend compte que les alcoolos du troquet de Pochtronville n'ont pas un rond pour payer leurs dettes.

La buvette de Mme. Ginette fait faillite. Et le monde entier l'a dans le cul....

(merde, j'ai écrasé l'écureuil... Pardon Gael ^__^)

Finalement, en Octobre, j’aurais soupiré sur mon Président de Région. Le triste Georges Frêche. Qui fait la bise à la dame Royal qui donne des leçons à tout le monde. Mais ce qui aura marqué les gens, c’est la crise.
Mon premier billet sur la crise... Ben merde, on y en plein dedans !


Soupir de Crise : rendez vous avec l'histoire ? (10 Octobre 2008)
Les bourses s’effondrent… Titre en Une du Figaro.fr il y a quelques instants. Comme hier, comme sans doute demain… A non, demain c’est samedi, pas de bourse le samedi. Rien. Passer de 4500 à 3000 points en un rien de temps, c’est fou ce que l’économie française semble s’être dévalorisée en quelques mois, en quelques semaines… C'est spécial à vivre, un crash...
Et de Grenelles en Plan Marshall pour tenter de sauver ce qu’il reste encore à sauver, un sentiment assez troublant à la veille d’un match capital pour l’équipe de France de football. Sentiment, peut être faux, peut être troublé par le prisme d’une actualité spéciale, de vivre un moment historique. Un moment d’histoire, au sens noble de ce qu’est l’«Histoire» avec un grand H. Moment dont mes petits enfants, quand j’en aurais, me parlerons. J’y étais, même si je n’étais pas un acteur. Un simple observateur aujourd’hui, victime demain sans doute, comme beaucoup.

Enfin, un moment d’Histoire… Nous ne le serons qu’après demain si Octobre 2008 a été, ou non, historique. Et historique dans quel sens ? Tchernobyl (celui de 86’, pas de 2002) aussi a été historique. Catastrophique, mais historique. Octobre 2008, ce mois où la planète a plongé, sera-t-il historique catastrophique, ou historique salvateur ?

Il est évident que si les nerfs de ceux qui nous dirigent commencent à lâcher, et eux même à se lâcher et à laisser apparaître leurs vraies natures, le monde occidental risque de prendre encore plus mal aux dents. Passe encore les plan Paulson et autres qui consistent à effacer les conneries de ces quelques apprentis sorciers par de l’argent public. Un peu dérangeant comme idée, mais soit…
Par contre, on peut sans doute attendre de la part d’Accoyer, président de l’Assemblée, plus de décence. Amnistie fiscale pour ceux qui ont déserté le pays, non. Ce n’est pas convenable, pas aujourd’hui, sans doute pas non plus demain.

Ensuite, il y a cette critique du capitalisme. Je lis ci et là qu’il s’agit de la victoire du marxisme, presque du trotskisme, devant cette bête immonde qu’est le capitalisme. Si c’est vraiment le cas, autant que je me fasse ce soir une bonne soupe de cyanure avec une bonne bouteille de ciguë…
Je fais parti de ces libéraux républicains qui pensent que la création de richesse se fait grâce aux entrepreneurs qui produisent du vrai, du concret. Que ce soit du service, du produit, de l’intelligence. Mais ils font qu’on a quelque chose en plus aujourd’hui que hier. Et ils prennent eux même des risques, investissant dans l’outil de production, qu’il soit le salarié, la R&D, ou la machine à fabriquer quelque chose. Le risque de réussir et de s'enrichir bien sûr, mais surtout le risque de se planter.
Je me sens totalement étranger au monde opaque et abstrait de la finance. Et de cette logique financière qui ne repose sur rien…

CyberMamie nous avait fait découvrir la prairie de Bruno. Superbe blog avec une comptine nous expliquant la crise. Et CyberMamie résumait en gros la crise comme suit :
« une histoire de carottes qui ont été vendues sans avoir été cultivées, sinon dans la lune. »
Pour moi la meilleure définition de la crise actuellement rencontrée…

Après, comme toute période historique, qu’en sortira t’il ? Déjà, le monde verra qu’il est possible de mobiliser, pour des « grandes causes », des sommes faramineuses. Ainsi, sera-t-il encore possible, si l’orage passe grâce à des parapluies nationaux, de soupirer devant des caisses vides quand des thèmes tels la faim dans le monde, le sida, les catastrophes climatiques, la pauvreté, le réchauffement, la pollution, seront mis en avant ? Pourra t’on continuer à fermer les yeux après ça ?

Et pourra t’on accepter que les responsables de cette crise, ces certains grands dirigeants de groupes financiers et autres, qui ne produisent aucune richesse, continuent à s’engraisser sur la misère mondiale ?

Ou alors le monde continuera à tourner comme avant, sans rien changer ? Avec ses riches très riches, ses pauvres très pauvres, et ses marchands de sable s’enrichissant sur des carottes imaginaires ?

Sachant que demain sera de toutes manières plus difficiles qu’aujourd’hui, mis à part peut être pour ces riches très riches qui continueront à le demeurer. Personnellement, peut être mon plan d’épargne entreprise et les quelques sous qu’il y a dedans prendront mal aux dents, mais je sais ne risquer que peu de choses, en comparaison avec mes compatriotes plus faibles, et précaires. 2009 sera une année difficile, pour l’ensemble des ménages, pour les collectivités locales, pour les entreprises. Et le réveil sera douloureux...

La crise, c’est comme ça que ça s’appelle. C’est historique comme moment. Historique, mais pas si excitant que ça…
J’avais envie d’en parler. Modestement, de manière un peu détachée… Parce que si l’erreur est humaine, il me parait affligeant de continuer à persévérer dedans…

Persévérer dans l'erreur, comme celle de ne pas changer de sélectionneur en Equipe de France et d'attendre trois matchs que tout s'effondre... Oui, il reste le football, et demain un Roumanie - France qui risque de ne pas nous donner meilleur moral... Soupir.......

(après, je me casse à Rome , rendez vous le mois prochain !)

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