Le Lundi de Pentecote. Un peu férié, ce qui rassure les nîmois, et un peu pas férié quand même... La journée de Solidarité, exemple typique de ce que la France fait de pire comme "invention à la con que le monde entier ne nous envie pas". Enfant de la technocratie d'élite française, qui n'a pas son pareil pour inventer au nom de principes sacrés, des usines à gaz qui plombe et les énergies, et le moral...
Ca part d'une belle intention, travailler pour nos ainés et les personnes handicapés. La solidarité, qui peut être contre... ? Mais voilà, d'une bonne intention on crée une abomination.
Et c'est même pire que ça : la belle intention ne devient qu'un alibi. C'est comme HADOPI : l'alibi c'est la défense de l'œuvre de l'artiste... Ce dont le Roy se foutait éperdument : il fallait faire passer HADOPI pour ensuire LOPPSI, et son œuvre de contrôle de l'Internet...
La journée de solidarité répond de la même manœuvre. A l'époque, début du quinquennat de Chirac, les 35 heures sont l'ennemi à abattre. Un été un peu chaud, avec des images de maisons de retraite vétuste, représentent l'alibi idéal : les français travailleront plus, mais pas pour gagner plus, non. Pour l'Etat, pour la journée de Solidarité...
Cela va donner quelques années de bordel comme la France est la seule à pouvoir les faire. Et finalement un presque retour en arrière. On laisse Pentecote férié, mais les français travailleront un jour de plus par an, pour l'Etat. Non, pour les personnes agés et handicapés, c'est plus politiquement correct.
Ca m'a toujours révolté. Parce que la journée de solidarité provient aussi d'une faute de gestion de l'exécutif. Il a fait chaud un été, et cela a provoqué une catastrophe sanitaire. Qui va la payer cette gestion désastreuse d'un Ministre de la santée en polo à la télé, et d'un président en vacances au Québec pendant qu'on mourrait dans les maisons de retraite ? les travailleurs, et les salariés, comme toujours.
J'ai eu peur cet hiver. Il a neigé. J'avais peur que le législateur crée une deuxième journée de solidarité envers les services techniques locaux et nationaux, pour pouvoir payer des chasses neiges à Marseille... Finalement, non...
Je déteste ce principe de journée de solidarité, qui n'est en fait qu'une nouvelle sorte de corvée. Tant qu'à faire et pour être moins hypocrite, j'aurais préféré une hausse d'impôts : j'aurais moins eu l'impression d'être pris pour un con.
Prendre les gens pour des cons, en donnant de fausses raisons, c'est un jeu détestable... Qui risque aussi de se trouver dans les urnes la semaine prochaine, ou plutôt dans le vide des urnes...
Enfin, aujourd'hui on bosse pas, je vais lire sur ma piscine...
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